Nery Estuardo Rodenas

Nery Estuardo Rodenas

Nery Estuardo Rodenas, Guatemala

Publié le 09.10.2007| Mis à jour le 08.12.2021

Directeur exécutif de l’ODHAG, Nery Estuardo Rodenas travaille notamment pour que les crimes commis lors de la guerre civile au Guatemala ne tombent pas dans l’oubli. Et pour que justice soit faite.


Nery Estuardo Rodenas
Nery Estuardo Rodenas
Nous sommes chargés d’accompagner, de promouvoir et de défendre les droits de l’homme à partir de l’optique de l’option pour les pauvres, avec comme objectif de contribuer à la promotion de la dignité humaine et des valeurs d’une société solidaire, équitable et juste, respectueuse de la nature multi ethnique, multi langage et pluriculturelle.

Nous avons commencé à travailler quand l’Eglise Catholique du Guatemala a senti la nécessité d’offrir une aide juridique et une représentation légale à des Guatémaltèques sans capacité de se défendre face aux violations des droits humains.

Un évêque assassiné
Certains cas ont été présentés devant la commission interaméricaine des droits humains. Depuis lors, l’ODHAG joue un rôle important de négociateur dans le règlement des conflits et dans l’Education pour la paix. Elle travaille pour apporter la vérité et la justice dans le cas de Monseigneur José Gerardi Conedera, Evêque auxiliaire guatémaltèque, qui a dirigé la Commission de Récupération de la Mémoire Historique et qui fut assassiné deux jours après la publication de son rapport, en avril 1998. Ce rapport mettait alors en évidence les atrocités et les crimes de génocide commis durant le long conflit armé au Guatemala.

Cet assassinat a donné déjà lieu à la condamnation de trois militaires et d’un religieux catholique et il a été requalifié en « crime d’Etat » par les autorités judiciaires. Il y a également eu des exhumations dans des cimetières clandestins, dans des lieux où furent commis des massacres durant le conflit armé avec la collaboration d’une équipe interdisciplinaire. Ces cas sont la base d’un travail destiné à poursuivre la démarche pénale pour délits de génocides.

Nous travaillons également pour rechercher des enfants disparus durant le conflit armé au cours duquel de nombreuses familles ont fui le Guatemala pour s’installer dans des campements sur le territoire mexicain.

Eglise et droits humains
Lors de ces dernières décennies, l’Eglise catholique au Guatemala a joué un rôle important en faveur de la dignité de la personne humaine. En collaboration avec différentes instances chargées de réaliser un travail en faveur des droits humains, la Conférence épiscopale du Guatemala a en effet réalisé un travail d’accompagnement et dénoncé les différents problèmes sociaux, éthiques et spirituels du pays.

Elle a publié, il y a quelques années la lettre pastorale « Clameur pour la Terre », dans laquelle elle aborde le problème de la possession de la terre. Cette année, elle a publié « La Gloire de Dieu est la vie de l’Homme », une autre lettre pastorale de 18 pages sur la dignité de la vie humaine. Elle compte également une Commission Episcopale des Droits Humains et, dans la majorité des diocèses, il existe un bureau qui travaille sur les droits humains et sur la terre.

Propos recueillis par Jean-Claude Gerez

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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