L’aide au développement, variable d’ajustement du budget français

Publié le 28.07.2010| Mis à jour le 08.12.2021

Paris, le 28 juillet 2010

L’annonce du gel des crédits de la mission d’aide publique au développement pour les trois prochaines années[1], au plein cœur de l’été, éloigne définitivement la France de ses engagements en matière de solidarité internationale.
En 2002, le Président Jacques Chirac s’était engagé à consacrer, d’ici 2012, 0,7% du Revenu national brut (RNB) à l’aide publique au développement (APD), avec un objectif intermédiaire de 0,5% en 2007. Après avoir déjà revu cet objectif à la baisse en 2008, fixant 2015 pour atteindre 0,7%, avec un objectif intermédiaire de 0,51% en 2010, le chef de l’Etat vient à nouveau de trahir les engagements de la France en faveur de la solidarité internationale. Il avait pourtant promis aux ONG françaises, en septembre 2009, que « l’aide publique au développement ne [serait] pas la variable d’ajustement de la dépense publique[2] ».

« En renonçant à ses promesses d’aide au développement, la France fait payer aux populations les plus pauvres les frais de la crise financière, alors qu’elles n’y sont pour rien. Après avoir étouffé les pays pauvres sous le poids de la dette, on leur fait payer au prix fort notre propre dette. C’est inacceptable. Et c’est lâche de faire une telle annonce en plein creux médiatique », dénonce Bernard Pinaud, délégué général du CCFD-Terre Solidaire, qui s’interroge « Quelle crédibilité la France aura-t-elle si elle veut convaincre ses partenaires du G8 et du G20, qu’elle accueille en 2011, de soutenir les pays du Sud, durement frappés par la crise ? ».

En 2010, l’APD sera située entre 0.44 et 0.46% du RNB. La stagnation annoncée indique qu’aucun progrès n’est à espérer avant 2013. Au niveau bilatéral, l’enveloppe consacrée aux dons avait déjà été divisée par 2 entre 2006 (322 millions €) et 2010 (175 millions €). Faute de dons, la France n’a plus les moyens de soutenir efficacement des projets sociaux et agricoles dans les pays pauvres.

Contact : Jean Merckaert – 01 44 82 81 23 – 06 81 84 30 64 – j.merckaert@ccfd.asso.fr
[1] http://www.lesechos.fr/info/france/020690463683-le-gel-de-l-aide-au-developpement-empechera-le-respect-desengagements.
htm
[2] Extrait du discours de Nicolas Sarkozy, lors d’une rencontre avec les ONG françaises le 17 septembre 2009.

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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