COP 21 : les dessous de l’agenda des “fausses” solutions

Publié le 26.11.2015| Mis à jour le 08.12.2021

Le CCFD-Terre Solidaire participera aux négociations de la COP21 du 29 novembre au 11 décembre. Il appelle les Etats à inclure les notions de respect, protection et promotion des droits humains dans le texte de l’Accord de Paris ; il alerte sur les « fausses solutions » proposées par l’Agenda des solutions (Lima-Paris Action Agenda, LPAA) en passe d’être institutionnalisé dans l’Accord. Il publie à ce sujet une note de décryptage intitulée « Lima Paris Action Agenda – Les dessous de l’agenda des (fausses) solutions ».

A l’occasion de la COP21, le CCFD-Terre Solidaire invite également 22 de ses partenaires du Sud, porteurs d’alternatives pour lutter contre les dérèglements climatiques (voir la description dans le dossier de presse). Le CCFD-Terre Solidaire rappelle qu’une lutte efficace contre les dérèglements climatiques repose sur la justice climatique. Pour cela il est déterminant que toute action s’inscrive dans le respect, la protection et la promotion des droits humains, notamment le droit à l’alimentation. Or, aujourd’hui, ce sujet n’est mentionné que dans le préambule du projet d’accord et son intégration dans les parties contraignantes reste incertaine. Plus grave encore, alors que 600 millions de personnes supplémentaires souffriront de la faim d’ici 2080 à cause des impacts des dérèglements climatiques, certains Etats ont clairement fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas de référence aux droits humains ou à la sécurité alimentaire. Le CCFD-Terre Solidaire appelle les Etats à reconnaître explicitement le lien existant entre changements climatiques, sécurité alimentaire et droits humains dans l’Accord de Paris. « Le 27 novembre 2014, en faisant allusion à l’adoption à Paris en 1948 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, François Hollande annonçait que lors de la COP21 ‘’la France va accueillir tous les pays du monde pour une nouvelle étape des droits humains ‘’. Le gouvernement français se doit maintenant d’être cohérent et faire en sorte que la question des droits humains, indispensable au succès de toute action contre les dérèglements climatiques, soit prise en compte dans l’Accord de Paris », indique Anne-Laure Sablé, chargée de plaidoyer au CCFD-Terre Solidaire. Par ailleurs, le CCFD-Terre Solidaire met en garde contre les initiatives volontaires, mises en avant via la plateforme NAZCA [[Pour « Non-State Actor Zone for Climate Action » : cette plateforme regroupe des engagements individuels et collectifs de la part des entreprises, des acteurs financiers, des villes et des collectivités territoriales. http://climateaction.unfccc.int/]] et « l’Agenda des solutions » (Lima Paris Action Agenda – LPAA) [[Le LPAA a été lancé il y a un an, conjointement par le Pérou, la France, le Secrétariat Général des Nations unies et la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. Les initiatives promues par le LPAA émanent de la plateforme NAZCA. http://newsroom.unfccc.int/lpaa/]] . Ce dernier comporte nombre d’initiatives promues par des multinationales de l’agro-industrie qui portent déjà atteinte à l’environnement et aux populations. Faute de critère de sélection et d’analyse des initiatives qui seront retenues pour lutter contre les dérèglements climatiques, le LPAA pourrait ainsi devenir un énième exercice de greenwashing de la part d’acteurs privés qui ne souhaitent pas changer leurs pratiques, mais aussi des Etats cherchant à compenser des négociations qui n’auraient pas atteint les résultats escomptés. Le CCFD-Terre Solidaire appelle les Etats à ne pas institutionnaliser cet agenda tant que les « fausses solutions » ne sont pas exclues et qu’un cadre de suivi et de redevabilité n’est pas mis en place. « Les risques liés à l’Agenda des solutions vont au-delà de l’exercice de communication pour verdir des pratiques. En faisant leur entrée dans les textes adoptés lors de la COP21, ces initiatives et fausses solutions seraient institutionnalisées et iraient à l’encontre des transformations indispensables de nos sociétés pour s’assurer un avenir commun. En l’état, certaines initiatives déjà inscrites dans l’Agenda des solutions menacent de porter atteinte à la souveraineté alimentaire et aux droits humains », déclare Maureen Jorand, chargée de plaidoyer au CCFD-Terre Solidaire. – Maureen Jorand et Anne-Laure Sablé, chargées de plaidoyer au CCFD-Terre Solidaire, seront présentes au Bourget pendant toute la durée des négociations et disponibles pour des interviews. Elles ont suivi l’ensemble des négociations en vue de la COP21 à Genève et Bonn. – Lire la note « Lima Paris Action Agenda – Les dessous de l’agenda des (fausses) solutions » – A l’occasion de la COP21, le CCFD-Terre Solidaire recevra également 22 de ses partenaires de pays du Sud, porteurs de solutions et d’alternatives pour lutter contre les dérèglements climatiques. Voir la description des partenaires Pour plus d’information ou pour toute demande d’interview des chargées de plaidoyer du CCFD-Terre Solidaire et de ses partenaires présents pendant la COP21 contacter : Karine Appy : 06 66 12 33 02, 01 44 82 80 67 / Eleonora Trementozzi : 01 44 82 80 68 Télécharger la note “les dessous de l’agenda des (fausses) solutions

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