Les Ptit’ Libellules du coton burkinabé

Publié le 01.10.2008

Tout commence au Burkina Faso où Gleda, étudiante à Bordeaux, voyage en 2006, en plein débat sur l’avenir du coton africain : l’exportation devient de plus en plus difficile face au coton provenant des États-Unis et surtout de Chine et arrivant sur le marché mondial à des prix très bas car subventionnés. Par ailleurs les fringues « occidentales » y ont de plus en plus la cote face aux tissus traditionnels, tels que le Fasodanfani. Pour Gleda, ce voyage amène à une prise de conscience et une forte envie d’agir, d’établir « un trait d’union, un lien entre la France et l’Afrique ».

Tissus traditionnels en coton burkinabé ? Éthique ? Respect de chacun ? Gleda décide alors qu’elle s’impliquera avec toute son équipe en fabriquant des vêtements originaux et si possible équitables. Avec l’idée de satisfaire les intérêts de chacun : producteurs, vendeurs, acheteurs. Mais pas question de créer « une ligne composée de boubous et de vêtements typiques ». Ce que Gleda veut, ce sont des habits pour des femmes « citadines, bohèmes et qui aiment les horizons lointains ». Des vêtements qu’elle aimerait porter, tout simplement. Ils seront donc en tissu africain, dont certains en Fasodanfani mais coupés à l’occidentale. Et plusieurs gammes seront conçues, adaptées à l’âge, aux goûts et au budget de celles qui voudront s’habiller de façon créative et équitable.

Pour mener à bien son projet, Gleda s’entoure à son retour de toute une équipe. Chacune a sa spécialité et prend part aux décisions. Aude, la styliste, dessine les patrons et les modèles et conçoit les prototypes, Julie, la graphiste, se charge du futur site internet de vente par correspondance et de toute la communication visuelle de la marque et de l’association, Charlène est responsable de la relation associative sur Bordeaux et elle fabrique aussi les accessoires et Marion, bénévole, fait office de conseillère en gestion.

Au Burkina Faso, pour la fabrication des vêtements, les Ptit’ Libellules s’appuient sur des collectifs de femmes et un centre de formation de jeunes filles. Elles font aussi travailler des petits couturiers indépendants. Elles insistent sur la notion d’échange de savoir-faire entre les différentes cultures et souhaitent mettre en valeur des techniques artisanales qui respectent aussi l’environnement. Pour certains tissus, elles arrivent même à retracer l’ensemble de la filière : du ramassage du coton au filage et tissage dans un centre, jusqu’à la réalisation des vêtements. Ceux-ci sont pour le moment vendus à Bordeaux, surtout dans des ventes privées. Toute l’équipe de Ptit’ Libellules cherche maintenant à plus travailler en réseau pour une meilleure visibilité sur le marché du textile et se renforcer de l’expérience d’autres créateurs alternatifs !

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