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Les réseaux sociaux, des armes de mobilisation massive
Facebook, Twitter, Instagram… En Argentine, au Brésil, comme dans toute l’Amérique latine, les réseaux sociaux sont devenus incontournables pour mobiliser et organiser la protestation sociale.
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Elles, ils ont fait plier Monsanto
Le Burkina Faso se libère du coton Bt
C’est ce qui s’appelle un revirement brutal : il y a trois ans, la variété Bt de Monsanto, génétiquement manipulée pour produire son propre insecticide, couvrait plus des deux tiers des champs de coton burkinabè. En 2018, elle en aura totalement disparu.
Ce coton, développé dans l’illégalité par la firme avec la connivence des autorités, puis imposé par la Sofitex, société d’État qui gère 80 % de la filière cotonnière, promettait aux petits agriculteurs une forte hausse des rendements et des revenus, et moins de travail dans les parcelles. Mais on a joué aux apprentis sorciers : les préconisations de culture du coton Bt sont fortement déconnectées des réalités paysannes, et la variété n’est pas au point. L’économie rurale est menacée, le coton étant la première culture de rente du pays.
Des universitaires s’alarment, des mouvements citoyens dénoncent la mainmise de Monsanto sur les semences, et les paysans se braquent. En 2015, la Copagen, partenaire du CCFD-Terre Solidaire palliant la défaillance de l’État, lance une enquête socio-économique de terrain dont les résultats sont une gifle pour les promoteurs du coton Bt : la variété est plus coûteuse et moins rentable que les semences conventionnelles ! Les autorités ne peuvent que s’incliner, d’autant que la Sofitex perd des marchés à l’international. Au printemps 2016, le contrat avec Monsanto est rompu.
Pour en savoir plus : L’après “coton Monsanto” au Burkina
En Argentine, la résistance du pot de terre contre le pot de fer
Le 1er novembre 2016 est un jour historique à Malvinas, dans la province argentine de Córdoba : Monsanto vient de vendre le terrain où devait être construit la plus gigantesque usine de traitement de maïs transgénique au monde.
Le mastodonte jette l’éponge devant une troupe ultra déterminée de riverains, des femmes principalement, « qui ont campé nuit et jour devant le site pendant quatre ans pour bloquer le chantier », témoigne Sofía Gatica, l’une des meneuses.
Son quartier d’Ituzaingó Anexo s’est mobilisé pour dénoncer les aspersions aériennes des champs de maïs OGM par des pesticides qui arrosaient régulièrement les zones habitées, frappées par une forte recrudescence de certaines maladies. Aussi, quand Monsanto lance son projet, le quartier voit rouge et organise immédiatement une manifestation de protestation. « Toutes ces années, nous avons connu les balles en caoutchouc, les coups de matraque, les os cassés, mais nous avons tenu bon », se félicite Sofía Gatica. La lutte devient un emblème international de la résistance du pot de terre contre le pot de fer. Et le 3 août 2016, Monsanto renonce officieusement, alléguant une stagnation de la production de maïs OGM. Prudentes, les femmes de Malvinas ne lèveront le camp que trois mois plus tard, quand la firme quittera physiquementles lieux.
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La paix en marche en Colombie
Au mois de juillet 2017, Bernard Pinaud, délégué général du CCFD-Terre Solidaire, était de retour en Colombie. Il connait bien ce pays où il a travaillé de 1993 à 1999, dans un contexte de violences qui paraissaient sans fin. Il confie son espoir alors que le pays est engagé dans un processus de paix sans précédent.
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Karnataka : Les peuples de la forêt défendent leurs droits
En Inde, les populations tribales du Karnataka sont expulsées des forêts où elles vivent depuis plusieurs décennies. Des milliers de personnes se retrouvent sans terre et sans droit. Pour survivre, elles sont obligées de travailler dans des conditions de quasi esclavage pour des propriétaires sans scrupules. Fedina, un réseau de 19 associations, soutenu par le CCFD-Terre Solidaire, les incite à s’organiser pour défendre leurs droits.