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Nestor Nongo, un évêque qui défend la paix en Centrafrique
Quelques mois à peine après avoir été nommé évêque en Centrafrique, en mai 2012, Mgr Nestor Nongo est confronté, dans son diocèse de Bossangoa, à la guerre civile. Alors que les groupes rebelles revendiquent leurs identités religieuses, Mgr Nestor Nongo refuse ces assignations et s’engage résolument pour la paix.
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Irak : les jeunes se battent pour sauver le fleuve Tigre (diaporama)
Si par le passé, le Tigre s’est montré dévastateur avec ses crues, il menace aujourd’hui de se transformer en ruisseau tant son débit a diminué. La raison ? Les dérèglements climatiques mais aussi des enjeux géopolitiques tant régionaux que nationaux. Une partie de la jeunesse irakienne a lancé une campagne de sensibilisation « Sauvez le Tigre et les marais irakiens ».
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Irak : les marais mésopotamiens vont-ils disparaître ?
L’écosystème unique des marais du sud de l’Irak est aujourd’hui menacé : par le réchauffement climatique, mais aussi par les barrages régionaux construits en amont. Les populations locales subissent de plein fouet les dégradations de leur environnement. Reportage.
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Dans le Brésil d’aujourd’hui, que signifie être une femme, être noire, et faire de l’agroécologie ? (vidéo)
Dans un pays marqué par l’arrivée au pouvoir du président Jair Bolsonaro ouvertement raciste et lié au lobby de l’agrobusiness, les acteurs de l’agriculture familiale, en particulier les femmes noires, sont inquiets. C’est le message qu’ont fait passer les 6 000 manifestantes de la 10ème Marche pour la vie des femmes et pour l’agroécologie, qui s’est tenue en mars 2019 au cœur de l’État de la Paraíba.
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Brésil : “Il n’y a plus de contre-pouvoir face à l’agrobusiness !”
Depuis l’arrivée de Jair Bolsonaro à la tête du Brésil, l’agriculture familiale souffre : accaparement des terres, déforestation, et violences à l’égard de ceux qui, comme les paysans ou les indigènes, défendent leurs droits.
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Militarisation et chasse à l’homme à la frontière franco-italienne : le rapport glaçant de l’Anafé
Pendant trois ans des membres d’un collectif inter associatif ont observé la frontière franco-italienne et le sort réservé aux personnes migrantes tentant de franchir cette frontière. L’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), soutenue par le CCFD-Terre Solidaire, compile ces information dans un rapport préoccupant, Persona non grata.
Entretien avec Laure Palun, cheville ouvrière du rapport. -
Le pouvoir des citoyens (Edito)
Un peu partout dans le monde, des femmes, des hommes, plongés au cœur de la violence, de la pauvreté, ne se résignent pas : ils imaginent et développent des solutions alternatives. Ils savent les risques qu’ils prennent et en acceptent le prix (pressions, arrestations, tortures…). Ils témoignent qu’un autre monde est possible et affirment ainsi le pouvoir des citoyens.
« La guerre a détruit les bâtiments, le pays, mais pas notre âme ».
Ainsi parlent les jeunes de l’Iraqi Civil Society Solidarity Initiative (ICSSI) et de la branche du Forum social irakien, partenaires du CCFD-Terre Solidaire. Ils sont « nés dans le chaos irakien » et ont grandi « avec l’occupation étrangère, les guerres confessionnelles, l’implantation d’al-Qaïda puis de l’État islamique, avec les morts au quotidien et la peur ». Et pourtant ils se mobilisent pour construire une nouvelle identité nationale, au-delà de leurs appartenances confessionnelles. Ces jeunes aspirent à « un autre Irak », débarrassé de la violence, de l’absence de services publics, d’un chômage énorme, d’un environnement pollué, de la corruption.
En Centrafrique, pays secoué par la guerre civile où les tensions confessionnelles ont été instrumentalisées, Mg Nestor Nongo, président de la conférence épiscopale et partenaire du CCFD-Terre Solidaire, a été confronté à l’accueil de milliers de déplacés. Dans son diocèse de Bossangoa, à 300 km au nord-ouest de la capitale Bangui, il a négocié deux accords de paix avec les groupes armés pour faire cesser les exactions contre la population. Seuls le dialogue et l’ouverture à l’autre, dit-il, permettent de dépasser les tensions, au risque de « sa propre sécurité ». Parce qu’il a fait ce choix courageux de paix et de justice, il a lui-même été pris en otage ; des prêtres de son diocèse ont été assassinés. L’Église continuera, souligne-t-il, « à avoir une parole forte en tant que corps constitué. »
En mars 2019, dans la région brésilienne du Nordeste, sous l’impulsion du « Pôle de Borborem » – réseau de 13 syndicats ruraux – et de l’ONG AS-PTA – Assistance et services pour les projets d’agriculture alternative -, partenaire du CCFD-Terre Solidaire, 6000 agricultrices noires ont marché pour défendre leurs droits et pour l’agroécologie. Dans un pays de plus en plus marqué par des violences raciales, elles luttent contre les pressions du lobby de l’agrobusiness, la criminalisation des organisations paysannes, la réforme du régime des retraites pénalisant les femmes d’agriculteurs… Elles témoignent ainsi de leur engagement citoyen pour une vie plus digne, pour une société plus juste, plus solidaire. Elles ne sont plus « femmes de couleur », mais « citoyenne(s), comme vous et moi ».
Plus près de nous, de part et d’autre de la frontière franco-italienne, unies par une solidarité qui dépasse les frontières, des associations des deux pays protègent et accompagnent les personnes migrantes qui fuient la guerre ou aspirent à une vie meilleure. Mus par un élan de fraternité, reconnu par le Conseil constitutionnel dans une décision historique le 6 juillet 2018 érigeant la fraternité en principe constitutionnel, ces citoyens vivent une solidarité internationale que rien n’arrêtera, pas mêmes les frontières. C’est le sens de la campagne Migrations que le CCFD-Terre Solidaire mène du 27 mai au 20 juin 2019 pour promouvoir une Europe plus solidaire et accueillante et des politiques migratoires respectueuses des droits des personnes migrantes.