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Militants arrêtés au Cameroun : appel à action urgente !
Nous vous appelons à vous mobiliser pour obtenir la libération immédiate et sans condition de Jean-Marc Bikoko, Jessie Bikoko, Séverin Bikoko, Agnès Metougou, Yves Ndjalla Epangue et du journaliste François Fogno Fotso, membres de la coalition “Tournons la page”. Nous vous proposons ci-dessous un modèle de lettre à envoyer à l’Ambassadeur du Cameroun en France et à l’Ambassadrice de France au Cameroun.
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Cameroun: arrestation de plusieurs militants des droits de l’Homme
Le 15 septembre 2015, à Yaoundé, plusieurs membres du réseau Dynamique Citoyenne et un journaliste ont été arrêtés lors d’une conférence réunissant des organisations de la société civile camerounaise pour le lancement de Tournons La Page Cameroun[[Ce mouvement international, dont le CCFD-Terre Solidaire est membre, vise à dénoncer les dénis de démocratie que subissent depuis plusieurs décennies de nombreux peuples en Afrique, notamment au Cameroun.]].
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Aide d’urgence pour les populations fuyant Boko Haram au Nord Cameroun
La région de l’extrême Nord du Cameroun, à la frontière avec le Nigeria, est soumise depuis mi-2014 aux incursions de Boko Haram, qui sèment la terreur dans les villages. Des milliers de personnes de la région ont du fuir, auxquels s’ajoutent les réfugiés en provenance du Nigéria. Les organisations du diocèse de Maroua se mobilisent pour leur venir en aide
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Jean-Marc Bikoko ou vingt ans de combats syndicaux
« Je suis âgé de 54 ans. Je suis né en 1957 dans une famille modeste. Mon père était ouvrier aux Brasseries du Cameroun. Il est décédé lorsque j’avais 10 ans ½. Ma mère, qui n’avait pas fait l’école, s’est alors mise à vendre des plats dans la rue pour élever ses quatre enfants. Nous nous levions vers 3h30 du matin pour aider notre mère, avant d’aller à l’école.
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Le rapport de l’Observatoire National des Droits de l’Homme, soutenu par le CCFD-Terre Solidaire
Depuis son accession à l’indépendance, le Cameroun poursuit la construction d’une République dont les fondements sont entre autres, la justice, la démocratie, l’ordre et la liberté.
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Aujourd’hui, quelle est la situation politique au Cameroun ?
Paris, le 24 aout 2010
En 2008, deux événements majeurs se sont produits au Cameroun : une explosion sociale en février et la modification de la constitution permettant un nouveau mandat au Président Paul Biya aujourd’hui âgé de 73 ans. Deux événements bien sûr liés.
Selon le rapport publié par l’Observatoire des Droits de l’Homme au Cameroun en février 2009 [1], « le Cameroun a été le théâtre de violentes manifestations sociales que les observateurs ont appelé « les émeutes de la faim ». À la différence d’autres pays africains qui ont connu le même type d’évènements (Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina-Faso…), c’est un facteur politique-le projet de modification constitutionnelle, perçu comme une perspective de prolongement de la mauvaise gouvernance du régime du président Paul Biya-qui, conjugué avec la hausse des prix des carburants et des denrées alimentaires, a servi de déclencheur au soulèvement populaire. »
La modification de la constitution vient rompre de manière unilatérale avec celle de 1996, issu des accords de la Tripartite tenue à Yaoundé en 1991 [1a], aujourd’hui remise en cause. Les débats sur la réélection du président Paul Biya alimentent les médias et occupent la place publique. Malgré son âge, de nombreux observateurs sont convaincus que le président en place se représentera pour gagner face à une opposition très affaiblie, voire de connivence. Cependant, certains estiment que le président ne pourra pas aller jusqu’au bout de son septennat et qu’il désignera alors un dauphin pour assurer la stabilité du pays, en évitant ainsi de déclencher des élections à risque. L’hypothèse d’une passation de pouvoir à un membre de la famille est de moins en moins envisagée au sein du microcosme politico-médiatique.
Toute la vie politique actuelle est donc dominée par la question de la succession à la tête de l’État. « L’atmosphère est à la fin de règne et des querelles intestines. Des batailles épiques pour la succession du Président ont été engagées. Les clans se dessinent. Les uns et les autres s’épient et se marquent à la culotte. Tous les coups sont permis. L’Opération Épervier, destinée à assainir la gestion de la chose publique a très vite été dévoyée et détourné de sa mission fondamentale pour devenir un instrument d’élimination des concurrents politiques [2] ».
Mais d’autres scénarios sont envisagés par les observateurs de la vie politique camerounaise. A coté de celui d’une transition plus ou moins apaisé, basée sur la réélection du Président Paul Biya et le passage du pouvoir à un dauphin ; un autre scénario plus inquiétant, est celui de l’éclatement du régime en place suite au décès du chef de l’État. « La succession intervient après l’explosion clientéliste et communautariste de l’appareil dirigeant, appareil incapable dans ces conditions de se mettre rapidement et pacifiquement d’accord autour d’un nouveau chef présidentiel. Dans ce scénario, des éléments de la base sociale sont instrumentalisés et mobilisés par les différents segments rivaux de l’appareil dirigeant. La dynamique considérée d’explosion s’inscrit dans une radicalisation violente des guerres de palais et aboutit à une mise en question manipulatrice des distinctions classiques pouvoir/opposition [3]».
Le 3ème scenario, beaucoup moins crédible mais également cité par les observateurs est la prise de pouvoir par une alliance politique et militaire avec un appui financier de la diaspora. Il s’agirait d’acteurs politiques, militaires et économiques qui ont quitté le pays récemment et qui seraient très actifs à l’étranger. Beaucoup d’acteurs du régime, fragilisés par l’Opération Épervier, pourraient être séduits par une intervention militaire.
Présente dans les années 90, la question ethnique ne semble pas inquiéter les observateurs ni les partenaires du CCFD-Terre Solidaire. Cependant, il est clair qu’aujourd’hui la question sociale occupe une place centrale et inquiétante. Les tensions sont de plus en plus fortes et n’ont aucun canal d’expression politique ou syndicale. Assistera-t-on au même scénario qu’en 2008 ? Tout particulièrement lorsque l’État répond aux revendications sociales par un déploiement policier quelque peu disproportionné.
En vue des prochaines élections présidentielles, le gouvernement met en œuvre des moyens répressifs pour contenir le pays : renforcement spectaculaire d’une Unité spéciale d’intervention, pressions sur les médias et les journalistes [4]… Alors, quels sont les enjeux pour l’avenir du Cameroun, alors que l’opposition politique est incapable de présenter un candidat ? C’est pourquoi beaucoup ne croient pas à l’alternance présidentielle ni au changement.
Bruno Angsthelm,
Chargé de mission Afrique
au CCFD-Terre Solidaire[1] Avec un financement PCPA/CCFD
[1a] Rencontre Tripartite à Yaoundé qui a rassemblé 300 représentants des partis politiques, des pouvoirs publics et personnalités indépendantes pour trouver un accord de sortie de crise en 1991 et instaurer les conditions de la démocratisation du Cameroun
[2] Extrait d’un texte de Jean-Bosco Talla, journaliste camerounais
[3] Scénario détaillé par M.O.Nguini, sociopolitiste Fondation Paul Angoela
[4] Un journaliste est décédé en prison mi-avril 2010. -
Réponses du CCFD-Terre Solidaire aux critiques faites au Cameroun sur le rapport « Biens Mal Acquis »
« Les missions d’une ONG de développement comme le CCFD-Terre Solidaire sont aussi d’enquêter sur les « biens mal acquis », la corruption et l’argent sale ».
Guy Aurenche, Président du CCFD-Terre Solidaire.Le CCFD-Terre Solidaire a été créé pour travailler sur les causes de la pauvreté et les inégalités, et trouver des voies de développement. En particulier dans les pays pauvres, l’accaparement des richesses par une minorité -dirigeants locaux, entreprises internationales- est un scandale. Les organisations partenaires du CCFD-Terre Solidaire dans ces pays demandent régulièrement de poser ces scandales sur la place publique.
Les missions du CCFD-Terre Solidaire
Le CCFD-Terre Solidaire a 2 grands rôles :
- accompagner des acteurs locaux dans 500 projets menés dans 70 pays
- travailler à la prise de conscience de l’opinion publique française sur le développement et la solidarité internationale.
Ces 2 axes poussent le CCFD-Terre Solidaire, et ses partenaires, à mener des actions de plaidoyer, auprès des autorités françaises, européennes et internationales. Ce plaidoyer se base toujours sur des faits. Un rapport comme celui que le CCFD-Terre Solidaire a publié en juin 2009 est donc dans la droite ligne de ses missions sociales.
Les « biens mal acquis » nuisent au développement
Plus d’un milliard d’êtres humains souffrent de la faim. L’argent qui devrait être injecté dans le développement des pays touchés par la malnutrition est trop souvent détourné, au lieu d’être utilisé pour la satisfaction de besoins essentiels comme l’alimentation, la santé ou l’éducation. Les partenaires du CCFD-Terre Solidaire demandent donc des comptes sur l’utilisation de ces montants financiers.
Avec les successions de crises, les scandales des fortunes détournées éveillent les consciences citoyennes. Il n’est pas possible de parler de développement des pays du Sud si l’on ne parle pas d’éthique entre responsables politiques, acteurs économiques et société civile. C’est aussi la responsabilité du CCFD-Terre Solidaire.
Pas de jugements, des faitsCe rapport cherche avant tout à démonter les mécanismes en jeu, et à dégager des responsabilités à différents niveaux :
- les personnes morales et physiques qui détournent des fonds,
- les institutions financières ou bancaires qui accueillent ces capitaux, les font travailler et rendent difficiles les restitutions,
- certains acteurs politiques français et européens qui ne peuvent ignorer, dans les opérations économiques ou financières effectuées avec certains pays, qu’une partie des sommes engagées vont être détournées.
Des constats internationaux
Le rapport publié en juin 2009 fait état des sommes colossales détournées par des dirigeants partout à travers le monde dans une trentaine de pays. L’objectif du CCFD-Terre Solidaire est aussi de dénoncer les responsabilités françaises et occidentales.
De ce fait, cette analyse d’une trentaine de pays n’est pas dirigée contre un pays en particulier.Le cas du Cameroun est traité sur un volume de 5 pages au sein du rapport « Biens Mal Acquis », sur un total de 215 pages que comporte ce document. A date du 3 juillet 2009, le Cameroun est le seul pays où ce rapport provoque des réactions vives de la part d’un gouvernement.
Le CCFD-Terre Solidaire exprime cette idée dans l’ensemble de son rapport : chaque pays a le devoir de rendre transparentes ses actions financières et économiques.
La France doit faire appliquer les accords internationauxLa France doit :
- participer aux procédures de restitutions financières.
Elle soutient la convention de Mérida, entrée en vigueur en 2005, et reste peu exemplaire en matière de restitutions. Il est capital que la convention soit appliquée et que la justice française puisse agir en toute indépendance.
- plaider au niveau international.
Pour l’instant, les annonces du G20 concernent surtout l’évasion fiscale. Les paradis fiscaux qui servent de havre à l’argent détourné ne sont pas encore traités. Le CCFD-Terre Solidaire demande que les accords internationaux soient appliqués aux paradis fiscaux, au niveau des personnes morales, des institutions financières et des acteurs politiques.
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Menaces à l’encontre de Jean Bosco Talla, journaliste camerounais
Paris, le 2 juillet 2009 Nos organisations sont vivement préoccupées par les actes d’intimidation et de harcèlement dont est actuellement l’objet Jean Bosco Talla, directeur de publication du journal Germinal et ancien membre du comité de pilotage du Programme concerté pluri-acteur (PCPA). Depuis samedi 27 juin 2009, deux individus en tenue civile rodent à proximité de son domicile. A deux reprises, ils sont venus sonner pour demander si le journaliste vivait bien à cette adresse. Dans la nuit du dimanche 28 juin, Jean Bosco Talla a reçu un appel téléphonique anonyme l’avertissant qu’il fallait qu’il s’attende à une « riposte ». Depuis lors, des individus, qui refusent de décliner leur identité, l’appellent et lui demandent où il se trouve. Hier, 1er juillet, il a reçu un sms anonyme le menaçant en ces termes : « de tte facon vtre cause et celle 2 vs comanditèr seront entendu dès lè prochin jrs » (de toute façon votre cause et celle de vos commanditaires sera entendue dès les prochains jours). Aujourd’hui, 2 juillet, les menaces se précisent : « cessez 2 de gesticuler la ou vs êtes si non vtre echeance sra ecourte » (cesser de gesticuler là où vous êtes sinon votre échéance sera écourtée). Plusieurs personnes, ont indiqué à Jean Bosco Talla qu’il y avait « des gens à ses trousses » au sein des services de l’Etat et l’ont incité à la prudence. Ces actes d’intimidation et de harcèlement à l’encontre de Jean Bosco Talla font suite à la publication, du rapport du CCFD-Terre Solidaire « Biens mal acquis. A qui profite le crime ? », le 24 juin 2009, dont plusieurs pages sont consacrées au président camerounais Paul Biya et à sa famille. Le rapport a fait grand bruit au Cameroun. Une partie de la presse a relayé les réactions virulentes du gouvernement et du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (RDPC) – parti au pouvoir – à l’encontre dudit rapport, du CCFD-Terre Solidaire et de ses partenaires au Cameroun, dont le journal Germinal. Ces menaces s’inscrivent dans un contexte plus général de stigmatisation des journalistes indépendants, des défenseurs des droits de l’Homme et des syndicalistes qui dénoncent la corruption généralisée au sein des institutions publiques, les atteintes aux droits de l’Homme des forces de l’ordre et les dérives autoritaires du pouvoir en place. Jean-Marc Bikoko, président de la centrale syndicale du secteur public (CSP) et coordinateur de la Plateforme d’information et d’action sur la dette du Cameroun, a également reçu des appels anonymes et a été averti que les renseignements généraux s’intéressaient de près à ses faits et gestes. Il est à craindre que d’autres organisations et personnes avec lesquelles le CCFD-Terre Solidaire entretient des relations au Cameroun ne soient également l’objet d’actes d’intimidation et de harcèlement. Convaincus qu’une société civile indépendante et structurée est indispensable pour un développement équilibré du Cameroun, nous appelons les autorités camerounaises à : – veiller à ce qu’un terme soit mis à toute forme de menaces et de harcèlements à l’encontre de Jean Bosco Talla ; – garantir en toutes circonstances son intégrité physique et psychologique ainsi que celle des autres partenaires du CCFD-Terre Solidaire ; – ouvrir une enquête sur les menaces téléphoniques proférées à l’encontre de Jean Bosco Talla afin que leurs auteurs soient identifiés, et que des poursuites adéquates soient engagées à leur encontre conformément à loi. Organisations signataires : – Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France) – http://www.acatfrance.fr/ – Agir ensemble pour les droits de l’Homme (AEDH) – http://www.aedh.org/ – Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre Solidaire) – http://www.ccfd.asso.fr// – Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l’Homme (programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme et de l’Organisation mondiale contre la torture) – http://www.fidh.org/ http://www.omct.org/ – Sherpa – http://www.asso-sherpa.org/ – Survie – http://www.survie.org/ – Tax Justice Network – http://www.taxjustice.net/ >>> Le site Biens mal acquis – A qui profitent le crime ? Téléchargez le Communiqué de presse (pdf)Documents joints
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Assistance aux refugies tchadiens à Kousseri
Le 1er février 2008, les rebelles ont attaqué la capitale tchadienne, N’Djamena, afin de renverser le pouvoir en place. Ces attaques ont conduit des milliers de Tchadiens à fuir la ville et à se réfugier dans le nord du Cameroun. Selon les chiffres du HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies), entre 30 000 et 50 000 personnes se sont déplacées. La plupart des familles vivent dans les rues et environ 10 000 personnes se sont regroupées dans la paroisse de Kousseri. Les hommes retournent timidement à N’Djamena pour constater les dégâts et retrouver des parents perdus. Actuellement on dénombre encore plus de 2 500 personnes dans la paroisse, essentiellement des femmes et des enfants. Ces familles souffrent essentiellement : du manque de nourriture, d’eau et de soins.
Objectifs :
- Répondre aux besoins basiques et urgents des réfugiés.
- Permettre au BASC de conduire une étude poussée afin d’estimer les besoins à long terme des populations tchadiennes affectées par le conflit, sachant qu’une partie des réfugiés restera à Kousseri tandis que l’autre s’installera dans la ville de N’djamena dévastée.
- Renforcer les équipes Caritas du Cameroun sur la gestion des urgences.
Activités :
Dès le début de la crise, la paroisse de Kousseri a accueilli les familles réfugiées et les premiers soins ont pu être prodigués. Les principaux domaines d’intervention sont :- Abris (La paroisse de Kousseri prévoit de construire des abris temporaires pour les 2 500 réfugiés),
- Alimentation (compléter les distributions de nourritures distribuées par le Programme Alimentaire Mondial),
- Eau (traitement de l’eau pour éviter les maladies),
- Assainissement (construction de latrines au niveau de la paroisse),
- Santé (il faut renforcer les stocks de médicaments).
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Cameroun
Un des pays les plus dynamiques d’Afrique, le Cameroun n’a pas encore affronté l’épreuve difficile du changement de génération politique. Il est le poumon économique de la sous-région, le secteur privé est très dynamique, l’allègement des dettes est important et la population est bien formée. Cependant le régime est à bout de souffle et les clans se déchirent pour le partage du pouvoir et de la rente. La corruption est très forte. Pays de contradictions pour lequel on peut craindre de graves conflits sociaux et interethniques puisque le Président âgé ne prépare pas sa succession. La société civile est fortement engagée avec l’appui du CCFD-Terre Solidaire sur de très nombreux enjeux de gouvernance et de démocratisation. Le CCFD-Terre Solidaire s’engage au Cameroun dans une stratégie de soutien à la construction d’un état de droit et démocratique. Cette stratégie se décline à travers deux thématiques : Partage des richesses et Prévention et résolution des conflits. – Partage des richesses : Le CCFD-Terre Solidaire soutient toute une gamme d’action visant à assurer la bonne utilisation des fonds publics, que ce soit en terme d’efficacité que d’affectation vers les secteurs pro-pauvres. La lutte contre la corruption : Il s’agit d’action portant sur plusieurs niveaux, du local (budget communal par exemple), à la surveillance particulière des programmes gouvernementaux (ceux de lutte contre le sida en particulier). Le suivi des finances publiques : Il s’agit du suivi du budget de l’Etat (respect des lois de finances, évasion fiscale, contrôle du secteur de l’éducation…) et du suivi politique et de terrain. – Prévention et résolution des conflits : Il s’agit de renforcer les processus engagés ces dernières années pour renforcer l’Etat de droit au Cameroun : le suivi des processus électoraux, la mise en place d’observatoires des Droits de l’Homme, la réforme du code de procédure pénale, une nouvelle loi sur les Libertés syndicales… Région d’intervention Le CCFD-Terre Solidaire soutien des partenaires qui agissent à un niveau national, régional et local sur les deux thématiques principales : Partage des richesses et Prévention et résolution des conflits. Deux partenariats sont actifs sur le Grand Nord (Diocèse de Garoua et Maroua-Mokolo) et deux partenariats dans la région du Littoral (Douala). Les partenaires du CCFD-Terre Solidaire sont : Bureau des Actions Socio-Caritative- Caritas Cameroun (BASC), Chaine des Foyers St Nicodème, ACAT, Diocèse de Maroua Mokolo, Comité Diocésain de développement des Activités Sociales et Caritas de l’Archidiocèse de Garoua (CODAS-Garoua)- GAFPAM Cameroun, émeutes de Février 2008, suivi des recommandations : vers une indifférence des pouvoirs publics… ? (février 2012, pdf) Humanisation des conditions de détention au Cameroun, l’impératif d’adopter des peines alternatives à l’emprisonnement (déc 2011, pdf) Un rapport à l’initiative du CCFD-Terre Solidaire : Cameroun, une répression sanglante à huit clos (février 2008, pdf)Documents joints
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Réfugiés tchadiens
Appel d’urgenceLe BASC – Caritas Cameroun, partenaire de longue date du CCFD, nous a adressé un appel urgent à la solidarité pour aider les réfugiés tchadiens au Cameroun.
Le CCFD a répondu immédiatement à cet appel en s’engageant à verser au moins 20 000 euros pour ce programme du BASC.Pour répondre à cet appel
adressez vos dons au CCFD.L’intégralité de vos dons seront adressés au partenaire et plus vous répondrez nombreux à cet appel, plus le CCFD pourra contribuer au travail du BASC en faveur des déplacés.
Depuis le 1er février, le Tchad est à nouveau le théâtre d’une confrontation armée. De 30 à 50 000 personnes ont fui N’Djamena afin de se réfugier dans le nord du Cameroun. La plupart des réfugiés se sont retrouvés dans la petite ville frontalière de Kousseri (située à 3 km par le fleuve et à 25km par la route de N’Djamena). Les derniers chiffres du HCR annoncent 10.000 réfugiés encore au Cameroun.
A leur arrivée, les familles se sont installées dans les rues, sous les arbres et dans les cours des bâtiments avec le peu d’affaires qu’elles ont pu emporter.
Dès le début de la crise, le curé de la paroisse de Kousseri, le Père André, a accueilli plusieurs milliers de réfugiés et organisé quelques secours élémentaires.Les familles souffrent essentiellement
- du manque de nourriture (les prix des aliments de base ont plus que doublés !)
- du manque d’eau (le puits de la paroisse est quasiment épuisé et le réseau urbain ne fonctionne que quelques heures par jour à très faible débit)
- de l’absence d’abris (le climat est froid et venteux la nuit et le soleil tape fort le jour),
- de mauvaises conditions d’hygiène, manque d’installations sanitaires, promiscuité, sous-alimentation qui favorisent le développement de maladies épidémiques : déjà de nombreux cas de diarrhées, conjonctivites, grippes.. sont recensés).
Le BASC répond aux besoins urgents des réfugiés qui se trouvent actuellement sur la paroisse.
Votre soutien permettra en particulier d’intervenir rapidement dans cinq domaines :
• Les abris (la paroisse de Kousseri prévoit de construire des abris temporaires pour les 2.500 réfugiés),
• L’alimentation (compléter les distributions de nourritures distribuées par le Programme Alimentaire Mondial),
• L’eau (traitement de l’eau pour éviter les maladies liées à l’eau),
• L’assainissement (construction des latrines au niveau de la paroisse),
• La santé (il faut renforcer les stocks de médicaments).
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Paul Vandewna, Cameroun
La province de Maroua se trouve confrontée à de nouveaux problèmes écologiques. Située dans l’extrême nord du pays c’est une zone naturellement sèche, mais les changements du climat et la pression démographique font peser une nouvelle menace sur l’écosystème.