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  • « Ne pas mourir dans les champs »

    « Je m’appelle Oswaldo dos Santos Souza. Je suis né il y a 28 ans dans un village du Pernambuco, au nord-est du Brésil. Je travaille dans la canne à sucre depuis l’âge de 17 ans. Dans ma famille, couper la canne est une tradition, presque un « héritage ». Mon père et mon grand-père le faisaient déjà. Mon grand-père vit toujours, mais après 40 ans passés à faire ce métier, il a des douleurs dans tout le corps.

    Je n’aime pas beaucoup mon travail et souvent, j’ai envie de jeter le coupe-coupe et de m’enfuir ! Mais j’ai une femme et deux enfants.

    Tous les matins, je me lève à 4h30. Ma femme se réveille une heure avant moi pour préparer la « boia fria », le repas que j’emmène dans les champs.

    A 5 heures 30, le bus vient prendre tous les ouvriers du village pour les conduire sur le lieu de coupe. Ca change tous les jours. Des fois, il faut plus d’une heure et demi de transport pour y aller et autant pour rentrer. Ces heures là ne sont pas payées.
    Pour moi, le pire, c’est quand il pleut et que la canne est mouillée. Elle est plus dure à couper. Il y a aussi plus de risques de se blesser. J’ai toujours fait très attention à bien me protéger, surtout les jambes. Même comme ça, une fois je me suis blessé. J’ai failli me couper un tendon de la cheville. C’est pour ça que maintenant, je préfère rajouter des protections, quitte à avoir plus chaud.
    Pour moi, le plus dur c’est la chaleur. Généralement, je bois 6 à 8 litres d’eau par jour. Ca permet aussi d’éviter les crampes.
    Le soir, quand je rentre, j’ai à peine la force de parler à ma femme et mes enfants. Je mange et presque tout de suite après, je m’endors.

    Mon rêve ? Arrêter le plus vite possible de couper la canne à sucre.

    Comme je suis un bon ouvrier et que j’ai un bon rendement (12 tonnes en moyenne), le contremaître m’a promis qu’il parlerait de moi au patron pour que j’apprenne à conduire les machines qui coupent la canne. De toute façon c’est l’avenir. D’ici quelques années, les hommes seront remplacés par des machines. Mes collègues ont peur de ne plus avoir de travail. Pour moi, c’est le meilleur moyen de ne pas mourir à la tâche. »

  • « Nos seuls droits : se taire et travailler »

    « Je m’appelle Antonio Carlos Queiroz Nunez. J’ai 32 ans. Je suis né dans l’état du Paraïba, dans le Sertao, la région de la Sècheresse au Brésil. Même si tu veux cultiver la terre, là-bas rien ne pousse. C’est pour ça que pendant des mois, les hommes partent couper la canne. Dans les villages, il ne reste plus que des femmes, des enfants et des vieux. D’ailleurs, les femmes de mon village, on les appelle « les veuves des maris vivants. »

    Pour nous, les hommes, couper la canne à sucre, c’est dur, mais ça représente le seul moyen de gagner pas mal d’argent. Moi, suivant les jours, je coupe 12 tonnes de canne et je gagne jusqu’à 750 reais par mois (280 €).

    Le rythme, c’est cinq jours de travail, un jour de repos. Le matin, on commence à couper à 6 heures, et on travaille jusqu’à 17 heures. Des fois, on reste plus longtemps car certains n’ont pas terminé. Dans ces cas-là, chacun aide un peu pour ne pas rester trop tard.

    Comme on vient tous d’autres états du Brésil et que nos familles sont loin, tout le monde s’entraide. On est logés par groupe de dix personnes dans un dortoir à l’entrée de la fazenda. Comme il n’y a pas d’autres distractions, le soir, on se réunit devant la maison pour jouer aux dominos.

    Personnellement, je vais très rarement dans le village à côté, car les habitants n’aiment pas trop voir des étrangers. Ils pensent qu’on leur vole le travail. Moi je crois que s’ils ne travaillent pas, c’est parce que c’est trop dur ! Sinon, pourquoi on nous ferait venir de si loin ? Les gens, ils critiquent mais je peux vous dire que couper la canne sous 40 ° degrés, c’est épuisant. J’en ai même vu vomir, tellement ils étaient fatigués !

    En tout cas, personne ne se plaint jamais. Même quand on se blesse ou qu’on est malade, on ne dit rien. De toute façon, il faut vraiment tomber par terre ou se couper gravement pour que le docteur nous permette de nous arrêter.
    Les syndicats ? J’en ai jamais vu ! Les seules personnes qui nous aident quand on a besoin c’est la Pastorale des Migrants. C’est même par eux que j’ai appris qu’il existait un texte qui défendait nos droits (ndlr : convention collective des coupeurs de canne à sucre).

    En fait, le seul droit qu’on a, c’est de se taire et travailler. J’ai appris qu’un syndicat (ndlr : Fédération des Travailleurs Agricoles de l’Etat de Goais – FETAEG) demande que soit créé un salaire minimum (450 reais.)
    Moi, je suis pour, mais je veux continuer à être payé au rendement, car c’est la seule manière de gagner suffisamment d’argent. »

  • Au milieu de la canne, le travail esclave

    Loin de l’image de modernité et de boum économique et social, le secteur de la canne à sucre engendre trop de travail inhumain et dégradant.

    (suite…)

  • Diaporama : “Coups de fouets invisibles”

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