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Recommandations du CCFD-Terre Solidaire
De nombreuses voix s’élèvent ces dernières années pour dénoncer ces investissements qui s’affranchissent des règles. Les mobilisations des populations se multiplient, leurs actions sont relayées par la société civile.
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Un embouteillage de règles
Ruée vers les terres, multiplication des investissements dans le secteur et de leurs impacts,… les mobilisations des populations locales et de la société civile ont entrainé une réaction en chaine de la communauté internationale.
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Principes pour des investissements responsables
Le CCFD-Terre Solidaire agit depuis plus de 50 ans dans les pays du Sud pour lutter contre la faim et assurer un développement qui réponde aux besoins des populations. Il porte avec ses partenaires une vision basée sur la reconnaissance des droits humains et de la souveraineté alimentaire des populations c’est-à-dire le droit pour chaque peuple de définir sa propre politique agricole, à condition qu’elle ne nuise pas à un tiers. Ce sont ces éléments qui devraient aujourd’hui irriguer la réflexion sur les investissements responsables dans l’agriculture.
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La libération du pouvoir du secteur privé
L’agriculture a pendant longtemps été le parent pauvre des Investissements directs à l’étranger, qui ne dépassaient pas un milliard de dollars dans ce secteur au début des années 90. Mais ces dernières années, la tendance s’inverse.
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Une évaluation de l’impact des investissements… mais pas forcément sur la sécurité alimentaire ?
La première chose que l’on pourrait attendre d’un investissement devant contribuer à la sécurité alimentaire… c’est que ce soit le cas. Ce n’est pourtant pas automatique.
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Etude de cas : le cas du financement de la SOCAPALM
Parallèlement à ses activités de soutien à l’agriculture familiale, le groupe AFD, via sa branche PROPARCO dédiée au secteur privé, finance les activités d’importants groupes agroindustriels opérant dans les pays du Sud.
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Agriculture au Sud: la fin de l’abandon par les Etats ?
La baisse des investissements publics dans l’agriculture des pays du Sud est depuis longtemps pointée du doigt par de nombreux acteurs.
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Tous les modèles agricoles se valent… même si l’un détruit l’autre ?
Ces dernières années, les agricultures familiales sont revenues au centre des débats internationaux, comme porteuses de développement rural au Sud : elles concernent pratiquement la moitié de la population des pays en voie de développement, qui comptent 500 millions de fermes paysannes soit 2,7 milliards de ruraux, et produisent de 50 à 70% de l’alimentation mondiale. Et pourtant, les agriculteurs familiaux sont aujourd’hui les premiers à souffrir de la faim.
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Quels critères pour une gestion durable des ressources ?
En parallèle des cadres et alliances portés par les Etats et dédiés à l’investissement dans l’agriculture, plusieurs initiatives « responsables » portées directement par des acteurs privés se sont développées ces dernières années, soit via des engagements unilatéraux d’entreprises, soit via des démarches « multi-parties prenantes » réunissant plusieurs acteurs (entreprises, ONG, représentants des populations…), basées sur la négociation d’engagements, ou encore via la certification et la labellisation.
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Toutes les modalités de financement… même les moins transparentes ?
Ces dernières années, les institutions financières de développement ont fortement diversifié leurs modalités de financement, notamment via leur branche dédiée au secteur privé, et dans la manière dont elles travaillent avec les acteurs bancaires et financiers.
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L’investissement dans l’agriculture doit respecter les législations et les accords internationaux… mais lesquels ?
Cette obligation est répétée dans tous les cadres internationaux et nationaux, et reprise dans nombre « d’engagements volontaires » d’investisseurs. A première vue elle est bien sûr louable, cependant la complexité des cadres internationaux ajoutée aux plans nationaux déjà appliqués ou en cours de développement peut faire craindre un millefeuille législatif incohérent dans les pays d’accueil des investissements.
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Au détriment des populations ?
Toutes les conditions doivent être mises en œuvre pour créer un environnement favorable à l’investissement… même au détriment des populations ?
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Tous les investissements… même s’ils ne contribuent pas à la sécurité alimentaire ?
La sécurité alimentaire, notamment dans les pays du Sud, a été mise en danger au fil des siècles par des types de cultures ou des pratiques nuisant à l’environnement, physique mais aussi culturel, social et économique des populations.
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L’investissement dans l’agriculture, un instrument à double tranchant
Les civilisations antiques en ont souvent fait le socle de leur puissance : les Etats investissaient dans les grandes infrastructures d’irrigation, les routes, les ports, le stockage, et régulaient les marchés… Leur souci était bien sûr d’assurer la sécurité alimentaire des populations, mais ce secteur si facile à contrôler était aussi lourdement taxé, afin d’entretenir l’administration, l’aristocratie, et de financer d’autres priorités (la guerre, l’urbanisation..), au point de souvent étrangler le monde rural.