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L’évangélisation et la charité, conditions d’une foi vivante
Un devoir : « Allez et faites des disciples » (cf. Mt 28, 19-20). L’appel est clair, Jésus confie à tous les baptisés cette mission de proclamation du Royaume qu’il est venu inaugurer. Comment ceux qui ont fait l’expérience qu’il est bon de croire pourraient-ils se dérober à cet appel ? Comment ne désireraient-ils pas, du plus profond d’eux-mêmes, que chacun fasse cette même expérience ? Évangéliser, c’est faire en sorte que le trésor de la foi soit partagé avec le plus grand nombre, que personne n’en soit exclu. C’est une affaire de foi et de charité.
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L’évangélisation et le développement, entre ciel et terre
Le concile Vatican II, dont nous fêtons le cinquantenaire, a fortement réhabilité
l’engagement concret des chrétiens dans la transformation du monde. Il rappelle que
« l’activité humaine, individuelle et collective, ce gigantesque effort par lequel les hommes, tout au long des siècles, s’acharnent à améliorer leurs conditions de vie, correspond au dessein de Dieu » (Gaudium et spes, § 34). S’il prend soin d’indiquer la différence entre la « croissance du Règne de Dieu » et le « progrès social », il met en valeur une certaine analogie entre les deux (id. § 39). C’est dire que l’un ne va pas sans l’autre. De ce fait, le salut chrétien ne peut plus être référé à un « ciel » sans rapport avec la « terre ». -
L’évangélisation et le dialogue interreligieux
Il me plaît de penser que la rencontre interreligieuse existe depuis qu’existent des hommes et des femmes ayant des traditions spirituelles différentes. De tout temps, des croyants ont incarné cette volonté de rencontre et de partage, comme le montre l’exemple de saint François d’Assise rencontrant le sultan al-Kamil au XIIIe siècle.
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Une expérience de communion, retrouver l’unité au-delà des frontières
Aujourd’hui, la foi en Dieu est de plus en plus souvent mise en question. La simple pensée que Dieu existe semble devenir plus difficile. Dans un univers dont nous connaissons toujours mieux la complexité et l’infinité, comment imaginer une omniprésence de Dieu, qui s’occuperait tout à la fois de l’univers et de chaque être humain en particulier ?