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Des lois foncieres inexistantes pour la paysannerie
Les pays les plus attractifs pour les investisseurs sont ceux dans lesquels la gouvernance foncière est la plus faible et dans lesquels les droits sur la terre sont le moins consolidés, ou sont propriétés de l’Etat. En général le statut juridique des terres et des forêts concernées par ces appropriations est très variable, reflétant souvent les particularités de l’histoire locale et les spécificités des droits coutumiers. Sans politique foncière claire et à l’image des usages locaux, l’accaparement des terres sera toujours facilité par ces flous fonciers juridiques. Souvent il n’y a aucune volonté politique réelle même si parfois elle est affichée, de mettre en place une politique foncière qui s’inscrirait clairement dans le droit, et sanctionnerait les illégalités et les abus.
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Les stratégies spéculatives des opérateurs financiers
Les opérateurs financiers cherchent toujours à produire le profit maximum en termes monétaires, quel que soit l’objet de la spéculation, même si cela affame les populations, pas de morale chez ces gens là !
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Les multiples moteurs de la « soif de terre »
La hausse des prix des denrées alimentaires en 2007 et 2008 a largement contribué à l’accélération des acquisitions et des locations de terres à grande échelle. Les pays riches en ressources monétaires, mais fortement dépendants des importations alimentaires, ont mis en place des fonds souverains et encouragent leurs entreprises à s’investir dans des projets de production alimentaire à l’étranger, avec comme principale préoccupation : la sécurité alimentaire sur leur propre territoire.
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Quels impacts ?
Au-delà des effets négatifs directs pour les populations locales (expropriations, déni des droits fonciers divers, destruction de l’environnement, etc.), il existe aussi des risques à long terme.
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L’insécurité alimentaire s’accroît
Les règles du commerce international, sous l’égide de l’OMC ne garantissent plus l’alimentation pas chère pour tous. Aujourd’hui des Etats comme la Lybie, les Etats des émirats arabes, la Chine ont ainsi mis en place des fonds dits souverains pour acquérir massivement des terres arables pour garantir leur approvisionnement. On parle même de géopolitique des terres arables.
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De quoi parlons-nous ?
C’est une élite financière qui aujourd’hui se rue sur les terres arables, refuges pour les fonds de spéculation après la crise du crédit immobilier et des banques ou sous couvert d’insécurité alimentaire ou au nom de l’écologie avec les agro-carburants ou les crédits carbones, soutenus par les politiques du Nord et les institutions financières internationales.