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Terre et paix, l’épopée d’Ayineth en Colombie
Ayineth Perez est l’une de ces centaines de milliers de Colombiennes qui n’ont pas pu récupérer leurs propriétés suite à la guerre qui a fait fuir les civils. A la tête de l’Ong colombienne Tierra y Paz, elle fédère les femmes et les paysans pour les aider à récupérer leurs terres. Et accéder enfin à la paix.
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“La rumeur”, une nouvelle pour contourner la censure
Vous ne saurez ni son vrai nom, ni son pays.
Nous avons délibérément choisi d’anonymiser son témoignage.
Pour ne pas le mettre en danger.Avant-propos
Narun fait partie d’une de ces organisations partenaires que nous soutenons mais dont nous ne pouvons plus parler, sans prendre le risque de les mettre en insécurité avec les autorités de leur pays.
Petit à petit en effet notre carte du monde se rétrécit, et la liste des pays sur lesquels nous pouvons communiquer se réduit en peau de chagrin.
Comment continuer à raconter l’histoire de nos partenaires, à partager et faire connaitre leurs combats dans ces conditions?
Comment ne pas laisser le silence s’installer, donnant ainsi la victoire à ceux qui voudraient les faire taire ? Il suffit de lire cette histoire bouleversante pour comprendre à quel point leur combat mérite d’être connu et partagé.
L’histoire de Narun est l’histoire vraie d’un de nos partenaires racontée sous la forme d’une courte nouvelle.
En faisant disparaitre le nom des pays, et des communautés concernées, ce sont aussi nos projections et nos à priori culturels qui disparaissent.
Et c’est finalement un récit universel qui se dessine, une radiographie du poison de la rumeur dont les médias sociaux et des politiques avides de pouvoir se repaissent. Narun lui agit sur le terrain, au plus près des populations parfois victimes, parfois actrices, des violences.
Armé de son drap blanc et de son vidéo projecteur, il arpente les villages, suscite la rencontre, ravive l’émotion, bouscule les représentations. Et même si nous ne savons pas où cette histoire se déroule, elle nous devient étonnamment proche… -
Colombie : trois minutes pour comprendre la mobilisation populaire cinq ans après l’accord de paix
Cinq ans après la négociation de l’Accord de paix en Colombie, une forte révolte populaire portée par la jeunesse se fait entendre. La mobilisation du « Paro » refuse l’héritage de la violence des conflits armés et conteste le gouvernement d’Iván Duque pour son manque de volonté à tenir compte des revendications d’une partie de la population. Décryptage.
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Au Burundi, elle lance une plateforme pour lutter contre la haine
Très suivi sur les réseaux sociaux, Yaga contribue à la lutte contre les rumeurs et les préjugés, et crée un espace de dialogue favorable à la consolidation de la paix dans son pays. Rencontre avec Dacia Munezero, bloggeuse et une de ses membres fondateurs.
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Comprendre la colonisation à Jérusalem en trois minutes
Une nouvelle fois, c’est de Jérusalem qu’est parti l’embrasement et la révolte des Palestiniens. Connue pour abriter les lieux saints des trois monothéismes, les Palestiniens y sont soumis à un statut de seconde zone et sont menacés d’expulsion dans plusieurs endroits de la ville.
Pour bien comprendre la situation, voici quelques repères concrets à avoir en tête si vous avez l’impression que le conflit vous dépasse… -
Sous les bombardements à Gaza, la menace du silence
A Gaza, les locaux de nombreux médias et d’ONG ont été la cible des bombardements israéliens. L’angoisse des Palestiniens se conjugue désormais avec la peur du silence et de la solitude face aux réactions insuffisantes de la communauté internationale. Haya, du Community Media Center, nous a envoyé ce témoignage que nous avons choisi de traduire et relayer pour les aider à faire entendre leurs voix.
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A Gaza, les bureaux de notre partenaire Filastiniyat bombardés
Nous avons appris que les bureaux de notre partenaire Filastiniyat, qui soutient le travail des femmes journalistes dans la Bande de Gaza, ont été bombardé hier. Nos partenaires sont sous le choc.
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Le quotidien de Gaza raconté en hébreu par deux passeurs d’humanité
Imaginé par deux jeunes journalistes, le palestinien Ahmed Al-Naouq et l’israélien Yuval Abraham, le site Internet We beyond the wall traduit en hébreu des vies de Gazaouis. Quand plus aucun contact n’est possible avec les habitants de Gaza, leurs récits franchissent mur, blocus, et barrière de la langue dans l’espoir de remettre de l’humanité face à l’inhumanité.
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En Haïti, Jocelyne Colas démêle les fils de la paix
Dans une société Haïtienne frappée par la déliquescence, Jocelyne Colas fait partie de ces personnes qui n’ont pas baissé les bras. A la tête de la commission Justice et Paix d’Haïti, elle défend les prisonniers, lutte contre l’impunité et milite pour une justice forte et équitable. Elle nous explique pourquoi la paix, “ce n’est pas seulement vivre tranquillement”.
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Sur l’île de Mindanao déchirée, il fait dialoguer musulmans, chrétiens et indigènes
Ce fils de pasteur propose une enceinte de dialogue à la société civile de Mindanao, aux Philippines, secouée par de graves violences et la présence de djihadistes. Portrait d’un des leader du Mindanao’s People Peace Movement, qui sait aussi manier l’humour pour se faire entendre
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Comment promouvoir le vivre ensemble au Tchad, en Centrafrique, et au Nord-Cameroun ?
Depuis 2013 plus de 150 projets ont été lancés dans le cadre de notre Programme paix et vivre ensemble au Tchad, en Centrafrique et au Nord-Cameroun. Dans ces régions en proie à de nombreux conflits, l’expérience des acteurs de terrain que nous soutenons montre qu’il est possible d’agir pour la paix et le vivre ensemble. Retour d’expérience.
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Lettre ouverte au Président de la République pour l’appeler à condamner le coup de force militaire au Tchad
Monsieur le Président de la République,
Vous rendez demain au Tchad pour assister aux funérailles du Président Idriss Deby Itno. A cette occasion, nos organisations, engagées de longue date auprès des acteurs de la société civile tchadienne, souhaitent vous faire part de leurs inquiétudes concernant les positions de la France sur ce pays alors que s’ouvre pour le Tchad une période cruciale et périlleuse, avec des risques de troubles qui pourraient impacter lourdement les populations civiles.
Lors de l’une des précédentes crises, en février 2008, nous avions pu exprimer au Président Nicolas Sarkozy, (en personne et régulièrement à travers ses conseillers), nos désaccords avec les analyses portées par les administrations diplomatiques et militaires françaises. Malheureusement, votre prédécesseur n’avait pas souhaité exercer son influence sur un président tchadien, alors fragilisé, pour engager un véritable processus de démocratisation et de réconciliation pourtant cruellement nécessaire. Les choses auraient pu être profondément différentes s’il l’avait fait.
Monsieur le Président, la France semble aujourd’hui, au nom d’une prétendue stabilité et de l’intégrité du territoire tchadien, reconnaitre un Comité de transition militaire dirigé par le fils du défunt président Deby.Déjà en 2008, les administrations françaises soutenaient que les groupes armés étaient manipulés et téléguidés par une puissance étrangère, le Soudan. Elles arguaient également que seul le régime du Président Deby était capable d’assurer la stabilité du pays.
Aujourd’hui comme hier, nous estimons que ces analyses sont profondément erronées et datées. Le Tchad ne vit pas une atteinte à son intégrité territoriale. Il n’y a pas dans cette crise, d’enjeux liés à des mouvements djihadistes, ni d’ingérence étrangère. Il s’agit bien au contraire, des conséquences militaires d’une crise politique non résolue, interne au pays. Non seulement, le régime tchadien actuel ne garantit aucunement la stabilité du pays mais il est en réalité la source même de l’instabilité systémique du Tchad. Les trente années de règne d’Idriss Deby Itno ont été régulièrement émaillées d’abus et de violations graves des droits humains, visant notamment à annihiler toutes oppositions crédibles.
A travers ce Comité de transition, illégal et illégitime, vous actez d’un coup d’Etat mené par un groupe d’officiers au service d’un clan. En pensant répondre aux intérêts stratégiques et militaires français, vous légitimez une situation qui aura des conséquences graves au Tchad, comme ailleurs en Afrique. Les tchadiens attendent le changement et vont, après une période de sidération, ressentir une déception propice à toutes les violences. Le pays peut se déchirer.
M. le Président, avec nos partenaires tchadiens, nous affirmons que l’avenir et la stabilité du Tchad résident dans un large consensus de l’ensemble des forces politiques, sociales et des institutions du pays.
M. le Président, le Tchad a changé, la société tchadienne est capable d’assurer une transition démocratique de manière pacifique. Elle y est prête et la France ne peut aller contre le cours de l’Histoire. La démocratie, l’état de droit, la population tchadienne et la protection de ses droits et libertés doivent demeurer au centre des priorités françaises.
Nos organisations vous demandent :
- De condamner sans ambiguïté le processus de confiscation du pouvoir en cours et d’exiger le respect des droits humains et des libertés publiques ;
- D’exiger la mise en place immédiate d’une transition civile, dans le respect de l’ordre constitutionnel tchadien ;
- D’appeler toutes les parties prenantes au dialogue (partis politiques, société civile et institutions tchadiennes) ;
Elles demandent en particulier, M. le Président, qu’à l’occasion de votre voyage, vous rencontriez une délégation de la société civile pour entendre leurs analyses et recommandations.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de notre haute considération.
Signataires :
Bernadette Forhan, présidente d’ACAT-France
Timothy Hughes, président d’Agir ensemble
Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente du CCFD-Terre Solidaire
Patrice Garesio, co-président de Survie
Marc Ona Essangui, président de Tournons La Page -
Appel pour une refondation de la politique Sahélienne de la France
Des organisations de la société civile françaises, dont le CCFD-Terre Solidaire, et des personnalités publiques expertes du Sahel interpellent les autorités françaises. Elles appellent à une refondation de la politique de la France au Sahel :
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Journée de la terre 2021 : un espoir pour la défense de l’environnement en Amérique latine
En Amérique Latine, la lutte pour la protection de l’environnement oscille entre deuils, préoccupations et espérance. En cette Journée de la Terre, Walter Prysthon, responsable du service Amérique Latine et Caraïbes au CCFD-Terre Solidaire, nous explique pourquoi l’Accord d’Escazu est une bonne nouvelle pour les défenseurs et défenseuses de l’environnement.