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Enfermement, éloignement
En France, le séjour irrégulier est un délit passible de peines d’emprisonnement et d’interdiction du territoire. La lutte contre l’immigration clandestine conduit le gouvernement à fixer des quotas en matière d’expulsion: une logique qui dérive vers la traque aux sans-papiers et leur enfermement systématique.
– L’enfermement traumatise et humilie. Il ne doit être qu’un dernier recours après l’épuisement des autres modalités d’éloignement (négociation, assignation à résidence)
– Il faut mettre fin à la logique des chiffres et des quotas.
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Accueil, insertion, discrimination
Il est possible de vivre ensemble. Il est possible d’accueillir les migrants sans les discriminer.
– En permettant la participation des jeunes migrants au service civil des 18-25 ans.
– En rendant les résidents électeurs et éligibles aux élections municipales.
– En généralisant la Couverture Maladie Universelle, dont l’accès est de plus en plus restreint pour les illégaux.
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Le travail
La France a fermé la porte à l’immigration de travail et ne compte l’ouvrir qu’aux “cerveaux” les plus qualifiés. De nombreux immigrés qui contribuent à l’économie travaillent ainsi comme clandestins, sans droit et sans protection. Il faut :
– Octroyer un titre de séjour pour tout étranger occupant un emploi, sans que l’emploi soit une condition indispensable au maintien du titre.
– Garantir l’accès à tous les emplois publics et privés aux résidents en France (sauf pour des raisons de sécurité nationale).
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Des statuts sûrs pour les migrants et leur famille
Faciliter la vie de famille et respecter la vie privée sont deux conditions indispensables à une intégration réussie. Pourtant, les migrants n’y ont souvent pas droit. En outre, la précarisation de leur statut les fragilise et conduit, parfois, à la clandestinité. Il faut:
– Faciliter le regroupement familial sans condition de ressources ou de logement.
– Créer une vraie citoyenneté de résidence pour les réfugiés et les migrants qui ont des attaches privées et/ou familiale en France.
– Ôter au ministère de l’Intérieur la compétence en matière d’immigration.
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Droit d’asile
Il faut assurer le plein exercice du droit d’asile, donner aux instruments internationaux de protection toute leur étendue:
– En supprimant les privations de liberté pour les demandeurs d’asile, dont certains sont aujourd’hui enfermés dans des zones d’attente.
– En facilitant les démarches auprès de l’Ofpra (entretien dans la langue marternelle par exemple).
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Migrations mondiales
Il faut renforcer la protection des migrants et questionner la répression aux frontières de l’Europe :
– En arrêtant d’aider les pays du Sud à réprimer les migrants avec les fonds destinés au développement.
– En soutenant les acteurs du codéveloppement comme les associations de migrants.
– En revoyant la politique des visas, ultra-restrictive, qui condamne de nombreux migrants à l’illégalité.