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L’écoresponsabilité, une urgente conversion
Le mouvement semble irréversible : en quelques décennies, la thématique de la responsabilité écologique, réservée jusque-là à quelques ONG environnementalistes, est complètement passée dans les sphères politique, sociale et économique, sans coup férir. Bien sûr, ce passage est loin d’avoir converti tous les coeurs. Mais le succès rapide d’une expression telle que le « développement durable » témoigne de profondes mutations en cours.
Partout, la manifestation de plus en plus évidente des limites du modèle économique dominant actuel s’impose. Épuisement, corruption, pollution, forment un fil rouge de l’actualité qui s’exprime aussi bien dans la mondialisation économique que dans les réalités environnementales. Et à chaque fois, ce sont les communautés les plus faibles qui en souffrent le plus : communautés humaines des régions pauvres mais aussi formes animales et végétales rares ou sauvages, détruites à grande échelle. -
L’amour du prochain passe par le respect de la création
Si nous sommes privés des services que la nature nous rend gratuitement, alors toute notre intelligence technique ne suffira pas à trouver des solutions de remplacement pour satisfaire nos besoins élémentaires : respirer (de l’air non pollué), boire, manger, regarder et contempler la beauté… À vrai dire, les plus riches de nos contemporains trouveront toujours des solutions : ils achèteront l’air pur et l’eau non polluée. Malgré l’explosion des prix des produits agricoles, ils trouveront toujours à se nourrir. Mais qu’en sera-t-il des couches les plus démunies des populations du globe ?
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L’Eglise et la question environnementale
La transition écologique est devenue une grande cause mondiale. Il ne s’agit pas seulement de dégradation de l’environnement, d’appauvrissement des ressources naturelles ou de menace climatique, mais de la nécessité de changer de modèle de développement. Ce n’est pas un luxe de pays riches puisque les pays les plus pauvres risquent d’en souffrir d’autant plus qu’ils n’ont pas toujours les moyens de s’adapter aux nouvelles conditions de vie. Nous sommes tous embarqués dans un seul monde et nous sommes tous interdépendants. L’écologie est la prise de conscience de la finitude de ce monde..
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Teilhard de Chardin, l’homme et son environnement
Nous passons progressivement de la phase de socialisation de l’expansion à la phase dénommée par Teilhard : socialisation de compression. Elle se comprend aisément dès l’instant où, la terre recouverte par l’espèce humaine ne peut plus évoluer par « expansion » sur un espace devenant limité. Elle doit donner lieu à une autre organisation entre les hommes.