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En Tunisie, une fête pour les semences paysannes et la permaculture
L’Association tunisienne de permaculture cherche à valoriser la diversité des semences tunisiennes, aujourd’hui menacée.
Depuis cinq ans, elle organise un événement autour des semences paysannes : une fête pour troquer et échanger les précieuses semences -
Création d’un observatoire social tunisien
En Tunisie le malaise social ne s’est pas résolu avec la révolution. Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), qui travaille depuis des années sur cette thématique, crée un observatoire social afin de fournir des informations fiables et précises aux acteurs sociaux.
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Tunisie
De la Tunisie est venu un vent de contestation portant des aspirations à plus de dignité. Suite à la révolution de 2011, le pays est entré dans une phase de transition. Derrière les enjeux politiques persistent les enjeux sociaux, qui, s’ils ne sont pas pris en compte, pourraient compromettre la transition du pays vers un système démocratique stable.
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G8 Deauville : des promesses généreuses pour la Tunisie et l’Egypte. Mais pour qui et comment ?
Si le CCFD-Terre Solidaire se félicite du lancement aujourd’hui du “Partenariat de Deauville” en faveur des pays du “Printemps arabe”, il appelle, aux côtés de ses partenaires tunisiens et égyptiens, la communauté internationale à accorder du temps aux autorités nationales. Celles-ci devront définir avec les sociétés civiles un modèle de développement respectueux des droits sociaux, économiques et culturels des populations. La Déclaration du G8 sur le « Partenariat de Deauville » affirme, certes, son soutien aux « aspirations des citoyens [arabes] pour l’égalité » mais elle maintient, en lien avec le FMI, le cadre libéral qui a pourtant déjà coûté cher aux populations des ces pays
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Victoire du mouvement populaire tunisien sur la dictature et son président déchu.
Paris, le 2 février 2011
Le CCFD-Terre solidaire se joint à l’ensemble de ses partenaires tunisiens – de Tunis, de Chenini, de Zammour et de Paris – pour exprimer sa joie face à la victoire du mouvement populaire sur la dictature et son président déchu. Les Tunisiens offrent ainsi un exemple aux hommes et aux femmes du monde entier qui subissent injustice et dictature, et notamment à de nombreux partenaires du CCFD-Terre solidaire dans d’autres pays de la région méditerranéenne. Le CCFD-Terre solidaire souhaite aussi apporter son soutien à toutes les familles de victimes de la répression.
Le départ de Ben Ali et l’annonce des premières mesures de libération qui ont suivi, concernant les prisonniers politiques(1), les partis politiques d’opposition interdits et les organisations de société civile contrôlées(2), constituent avec la dissolution du gouvernement et du bureau politique central du RCD une première victoire sur l’oppression.
Les réactions de joie sont cependant aussi teintées de stupéfaction et d’inquiétude. La répression, le culte de la personnalité et le contrôle sur la société ont été si forts, et on duré si longtemps, que leur disparition semble irréelle. La stupéfaction est également ressentie par les observateurs et populations des pays européens. La parole libre et la multiplication des témoignages font aujourd’hui prendre conscience à certains à quel point le régime de Ben Ali était répressif. Nombreuses pourtant avaient été les alertes émises par des organisations de la société civile, notamment des associations de défense des droits de l’homme, dont certains partenaires du CCFD-Terre solidaire. Mais le soutien inconditionnel des autorités françaises au régime tunisien en a largement retardé la prise de conscience. La stupéfaction porte aussi sur l’existence même de cette révolution. Comment un régime aussi répressif que celui de Ben Ali, qui a contrôlé l’ensemble de la société pendant 23 ans, a-t-il pu tomber si « facilement » et rapidement, après un mois de révolte populaire ?
Ensuite vient l’inquiétude, l’effondrement du système laissant derrière lui la peur du vide ou celle de la récupération politique. La menace de l’islamisme politique depuis le score du parti Ennahda aux élections législatives de 1989, ainsi que la guerre civile algérienne des années 1990, ont servi de justification, aux yeux de la communauté internationale, et notamment la France, à la terrible répression des libertés et des droits dans l’ensemble de la société tunisienne. L’un des partenaires du CCFD-Terre solidaire en Tunisie répond cependant sur ces craintes : « Le peuple s’est débarrassé définitivement de sa peur. Comme tout le monde, en ce moment, j’ai des inquiétudes pour l’avenir mais une chose est sûre, c’est que mes inquiétudes sous la dictature étaient beaucoup plus importantes. »Quant au parti de l’islam politique, Ennahda, il appartient à l’opposition tunisienne organisée au sein du Collectif du 18 octobre pour les droits et les libertés en Tunisie. Beaucoup de partis politiques laïques et d’organisations de la société civile, à l’instar du Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), partenaire du CCFD-Terre solidaire, ont fait le choix du dialogue et considèrent que l’enjeu principal, en Tunisie et dans le reste du monde arabe, réside dans la construction d’institutions démocratiques permettant l’intégration de l’islam politique en leur sein, dès lors qu’il respecte les valeurs de la démocratie. Le référentiel religieux n’est pas incompatible avec la démocratie comme le montre l’existence de partis démocrates-chrétiens en Europe.
Certes, les exemples de révolution « volée » ne manquent pas, tel celui de la révolution iranienne qui a vu le Hezbollah iranien réprimer dans le sang les anciens alliés laïques qui avaient lutté avec lui contre le régime du Shah. Mais, comme l’écrit ce même partenaire du CCFD-Terre solidaire, « le peuple ne permettra plus jamais à personne de détourner sa révolution ou de lui prendre sa liberté ». Par certains aspects, la révolution tunisienne ressemble davantage à ce que l’on a appelé « la révolution du Cèdre ». Comme au Liban, elle a été déclenchée par un évènement singulier et isolé (attentat contre Hariri, suicide de Mohamed Bouazizi), qui a permis un rassemblement spontané et progressif d’hommes et de femmes, dont la répression a amplifié la révolte. La révolution tunisienne repose principalement sur la spontanéité du peuple en action. Mais contrairement au Liban qui a gardé ses structures de pouvoir confessionnelles, la Tunisie est en mesure de créer une transformation politique en entrant dans une phase de construction démocratique à travers des institutions rénovées.
Le mouvement de structuration des anciens partis d’opposition et des organisations de société civile, le devenir du RCD et la position de l’armée sont les enjeux prioritaires qui doivent déboucher sur une reconnaissance de nouvelles règles du jeu démocratiques par l’ensemble des parties prenantes. Un clivage traverse actuellement l’ensemble des organisations qui se positionnent soit sur la continuité constitutionnelle pour préserver tout risque d’interférence de l’armée dans les affaires civiles et politiques, soit sur le renouveau complet des institutions dans une volonté de faire table rase du passé. Le processus de reconstruction politique est en cours et l’issue reste incertaine. Surtout, le changement en profondeur des pratiques de pouvoir et de corruption à tous les échelons de la société, tels qu’ils prévalaient jusqu’à aujourd’hui, s’inscrira dans la durée. Mais il est possible d’espérer à plus court terme que les mécanismes de surveillance et de contrôle de la population ainsi que l’entrave institutionnalisée des libertés fondamentales disparaissent.
Le CCFD-Terre Solidaire salue le courage et l’exemplarité du peuple tunisien et apporte son soutien à ses partenaires ainsi qu’à l’ensemble des initiatives qui visent à faciliter le processus de construction démocratique.
(1) Pensons à Fahem Boukkadous, journaliste emprisonné qui avait couvert le mouvement social du bassin minier de Gafsa
(2) Pensons à la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme partenaire du CCFD-Terre SolidairePierre Tainturier
Chargé de mission au CCFD-Terre Solidaire -
Le CCFD-Terre Solidaire exprime sa solidarité envers la population tunisienne
Paris, le 13 janvier 2011
Face à la mobilisation sociale en Tunisie, le CCFD-Terre Solidaire exprime sa solidarité envers la population tunisienne. Il est particulièrement préoccupé par le traitement répressif de ce mouvement par les autorités et s’inquiète de la faiblesse et de la lenteur des réactions de la France et de l’Union Européenne à l’égard de leur allié tunisien.
Le CCFD-Terre Solidaire est présent depuis 30 ans en Tunisie où il soutient des organisations de défense des libertés et des organisations de développement. Il est particulièrement préoccupé par la crise actuelle. L’ampleur des mesures répressives mises en place par le gouvernement tunisien face à l’expression de revendications sociales, économiques et politiques de citoyens tunisiens et d’organisations de la société civile atteint un niveau alarmant. L’usage de la violence par les forces de sécurité, qui ont provoqué la mort de dizaines de personnes, les arrestations et les détentions arbitraires constituent des violations manifestes des Droits de l’Homme.
Le mouvement social actuellement en cours en Tunisie s’inscrit dans la continuité des autres mouvements qui l’ont précédé, comme celui du bassin minier de Gafsa, mais il a pris une dimension nationale qui n’avait pas été observée depuis les premières « émeutes de la faim » des années 1980. Les actes de désespoir initialement menés de manière isolée à Sidi Bouzid ont rapidement fait l’objet d’une solidarité, exprimée par des couches entières de la société tunisienne : lycéens, étudiants, diplômés sans emploi, enseignants, avocats, associations de défense des droits humains, sections syndicales et partis politiques d’opposition.
Pour le CCFD-Terre Solidaire, ce mouvement s’exprime dans la rue et dans la durée en raison de l’absence d’espaces institutionnels, de dialogue, de débat et de concertation, indépendants du gouvernement. Ses racines sont simples : népotisme, corruption, répression. C’est pourquoi la lutte contre le terrorisme et la recherche de la croissance économique, soutenus par le gouvernement français et l’Union européenne, ne peuvent en aucun cas justifier la répression des libertés fondamentales.
Contacts : Pascale Rachid 01 44 82 81 77 ou Nathalie Perramon 06 82 85 28 82
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Forum social européen d’Athènes
3 mai 2006
Une délégation du CCFD, Comité catholique contre la faim et pour le développement, sera présente avec des responsables d’associations, partenaires du CCFD venus de Albanie, Roumanie, Serbie, Tunisie, Israël/Palestine… Elle s’impliquera dans différents ateliers ou séminaires sur des enjeux vitaux liés à l’Europe : paix, respect des droits fondamentaux, droits des minorités et migrations pour un échange d’expériences et le renforcement des relations entre organisations des pays de l’Est et des deux rives de la Méditerranée.
• La culture de paix : jeudi 4 mai à 10h, F28
Atelier « La culture de paix : du concept à la réalité » sur les actions concrètes qui permettent de prévenir la violence et les conflits, de favoriser et de consolider la paix. Organisé par le CCFD avec le Mouvement de la paix, les coordinations française et internationale pour la Décennie, le Secours catholique-Caritas France, en lien avec le CRID.• Les droits humains des Roms : vendredi 5 mai à 14h30, E203
Séminaire «Les droits humains des Roms-Tsiganes dans l’Europe élargie : de la discrimination à la reconnaissance». Face à la recrudescence de la discrimination envers les Roms, comment garantir l’exercice effectif des droits humains de ces populations. Organisé par le Secours catholique-Caritas France, le CCFD et de nombreux partenaires.• Le trafic humain : vendredi 5 mai à 18h, F18
Séminaire « Quelle cohérence des politiques, en Europe, pour lutter efficacement contre les trafics de femmes ? Le rôle des organisations de la société civile».
Proposé par le Mouvement de la paix, le Secours catholique-Caritas France, en présence d’ une partenaire albanaise du CCFD.• La paix dans les Balkans : jeudi 4 mai à 18h, S104
Séminaire « Construire la paix dans le sud-est de l’Europe : le rôle de l’Union européenne, le rôle de la société civile ». Proposé par le Mouvement de la paix et le Secours catholique- Caritas France en présence d’un partenaire serbe du CCFD.• Migrations internationales : jeudi 4 mai à 10h et à 14h30, S201
Séminaires «Liberté de circulation en Europe et externalisation des frontières».
Organisé par Migreurop, partenaire du CCFD et d’autres organisations dont IPAM. -
Boulbaba Zinelabidine, Tunisie
L’oasis de Chenini est destabilisée par la proximité d’une usine chimique et la perte des savoir-faire.
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Sauvegarder l’oasis de Chenini en Tunisie, un exemple pour la planète
Situées dans un environnement aride et hostile, les oasis constituent un écosystème original, fondé sur le juste équilibre de trois éléments : la qualité du sol, la qualité de l’eau et la présence de palmiers dattiers dont le feuillage en forme de parasol crée un véritable microclimat.