En direct : deux jours et demi seulement (2/10)

Publié le 19.01.2005

Sao Paulo, le 19/01/2005

Deux jours et demi (seulement !) avec la pastorale ouvrière mais tellement riches et intenses qu on a l’impression que ça fait au moins deux semaines qu’on est là.

Quelques mots pour présenter la pastorale ouvrière (PO) :
Pour nous c’est d’abord Toninha, Eduardo, Doña, Dulce, Ana-Rosa, Valmir,… et bien d’autres encore ! Créée dans les années 1970 et rattachée à la Conférence des Evêques brésilens, la PO se veut un lieu d’accueil, un espace des travailleurs au sein de l’Eglise. Les missions de la PO ont evolué depuis 30 ans. Les 2 grands défis aujourd hui sont la création d un mouvement national de chômeurs et l’émergence d’une nouvelle culture du travail.

Conviction de Toninha : « Un nouveau monde est possible… parce qu’il a déjà commencé ! »

Le retour du sacré est très marqué au Brésil mais complètememt séparé du sens social de l’Evangile (Doña) ; la PO travaille à la conscientisation et à la mobilisation des femmes, des chômeurs,…

Visites d expériences

La maison de la solidarité

Ici, la solidarité n’est pas un vain mot. Elle a été déclinée sous toutes les formes possibles et imaginables : soutien aux chômeurs, formation à l’électricité, la cuisine, l’artisanat, cours de langues, recyclage des déchets, soutien aux sans-abris, … 250 personnes par jour, 5000 personnes par mois sont concernées par les activités. 29 volontaires amiment la maison de la solidarité.

Nous avons vu les objets artisanaux fabriqués par des chomeurs. Avant de partir, on passe à la pratique : une collation est servie, preparée par l’atelier de cuisine.

Le centre de recyclage

Avec l’appui de la pastorale ouvrière et de leur paroisse, des chômeurs se sont regroupés dans une coopérative de recyclage des déchets depuis 1999. De 1999 à 2004, ils ont déja recyclé 154 025 kg de papier, soit l’équivalent de 3314 arbres, 48 437 kg de plastique (équivalent a 8524 kg de pétrole), 2789 kg d’alu… Une partie de l’entrepot est laissée pour la culture de plantes médicinales, de bananiers, choux, tabac..

Nous allons ensuite à la paroisse toute proches. La communauté joue un role important, elle soutient fortement le centre de recyclage et les 5 personnes qui y travaillent. Et comme, nous dit-on, « vous ne pouvez pas partir sans manger quelque chose », on partage des gateaux préparés par des femmes de la paroisse.

Les jardins célestes

C’est Maria qui nous accueille et elle était toute petite quand tout a commencé dans les années 70. Avec le mouvement des « casseroles vides », elle a été de ceux qui ont transformé des favelas en logements décents : des « jardins célestes ». Ces maisons ont été financés sur le principe des castors : la municipalité finance le crédit pour l’achat des materiaux de construction. Le remboursement des prêts se fait à long terme. Les futurs occupants, regroupés en association, construisent eux-mêmes et collectivement (portuguais, on dit « Mutirão ») leur maison. La mairie se charge de la mise en place de l’électricité, des arrivées d’eau et du bitume. En tout, ce sont près de 1500 familles qui sont concernées.
Maria est fière de nous montrer sa maison, sa fille, son chat et son perroquet. Elle habite Céleste 1. A Céleste 1, 2 et 5, les batiments sont achevés. Céleste 3 est en stand by : il n y a que le terrain. La nouvelle municipalité a supprimé les subventions : une favelas s’est installée dessus. Enfin, Céleste 4 est toujours en construction et se situe : «Traversée de la libération ». Joli clin d’oeil !

Visite de l’usine Mercedes Benz

11000 personnes travaillent ici. Eluardo nous fait faire un tour complet du processus de production des camions et bus, de la production des petites pièces pour les essieux à la chaîne finale de montage en passant par la peinture ! Mais l’aspect le plus intéressant est l’échange avec le « Comité d’usine », non obligatoire au Brésil et peu encouragé. Il a été mis en place ici en 1984, après 3 jours de grêve. Le « CU » a participé activement à la restructuration de l’usine. Ils travaillent beaucoup sur la sécurité, les condistions de travail et avec tous les syndicats de l’ABC ( Grande zone industrielle de Sao Paulo)… d’où est sorti Lula par exemple.

Analyse de genre : la condition de la femme
Les mouvements de femmes ont joué un grand rôle d’opposition sous la dictature militaire au Bresil dans les annees 70. Elles ont participe activement à la mise en place de la nouvelle constitution, à des initiatives pionnieres comme la mise en place de « commissariat spécial d’accueil aux femmes ». Aujourd’ hui, elles sont confrontées à de nouveaux problemes : chomage, travail dans le secteur informel, inegalités de salaires, … L’avortement n’est pas autorisé au Bresil sauf dans des cas bien précis. Les avortements clandestins sont la quatrième cause de mortalité ches les femmes particulierement dans les regions où le tourisme sexuel est important. Le SIDA s’est considérablememt développé dans la population féminine ces dernieres années.
« La lutte des femmes est silencieuse.. ». Donâ

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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