L’impact de la guerre en Ukraine sur la crise alimentaire (infographie)

Publié le 20.04.2022| Mis à jour le 01.07.2022

Pourquoi la guerre en Ukraine aggrave considérablement la crise alimentaire et fait-elle flamber les prix? Explications en infographies

Les prix alimentaires mondiaux flambent

La Russie et l’Ukraine sont des exportateurs importants de multiples céréales : blé, tournesol, maïs.

Mais la Russie et l’Ukraine ne sont pas seulement des exportateurs de céréales alimentaires.

Ils sont aussi :

  • de gros producteurs de tourteaux de tournesol dont dépend fortement l’alimentation animale dans le monde entier
  • des producteurs d’engrais, de pesticides, et de carburant dont dépendent fortement les agricultures industrielles.

La Russie et l’Ukraine exportent 20% du marché mondial d’engrais.

Hausse des prix de l’énergie = hausse des prix de l’alimentation

Les agricultures industrialisées sont devenues très dépendantes du pétrole et du gaz, nécessaires à la production d’engrais et de pesticides.

Les exportations compromises

Du fait d’une nécessité de nourrir la population par temps de conflits l’Ukraine a annoncé le 9 mars dernier une cessation temporaire de l’ensemble de ses exportations de blé, de sucre et de viande.

Côté russe, si les sanctions économiques épargnent pour le moment le volet alimentaire, la Russie utilise la faim comme une arme géopolitique. Elle limite actuellement ses exportations alimentaires à destination des pays jugés “inamicaux” notamment pour faire pression sur le groupe des non-alignés.

Par crainte d’une future pénurie de denrées alimentaires les acteurs économiques spéculent sur marchés boursiers, notamment pour le blé et le soja, pendant que d’autres Etats se constituent des stocks.

Par ricochet, certaines cultures locales, à priori non concernées par la crise, se mettent aussi à augmenter.

Au delà des céréales, ce sont aussi les prix de la viande et des produits laitiers qui augmentent.

Les pays les plus touchés  

Les pays du Sud sont les plus durement touchés.

En Europe, il n’y a pas de pénurie de denrées agricoles et alimentaires (l’Europe est exportateur net de céréales et de viande). Mais l’Europe est sujette à une hausse des prix alimentaires qui va s’aggraver du fait de la hausse du prix de l’énergie.

En 2019, selon les Nations Unies, 70% des individus souffrant de la faim vivent dans des pays caractérisés par leur forte dépendance aux marchés internationaux (pour l’import comme pour l’export). 

Conséquences de la hausse des prix

Quelles mesures mettre en place ? 

L’enjeu pour sortir de cette crise est triple, il convient à la fois de : 

  1. Limiter la hausse des prix 
  2. Renforcer la capacité des États à y faire face  
  3. Limiter les impacts sur les populations les plus vulnérables.  

Cette triple nécessité demande des actions d’urgence à prendre au cours des 6 prochains mois. Ces actions doivent être coordonnées au niveau international par le Comité sur la Sécurité Alimentaire Mondiale de l’ONU. Il est impératif que le Comité se réunisse en urgence en juin ou juillet sur le sujet.

Aller plus loin :

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