Publié le 01.03.2006 Mis à jour le 10.01.2013
La souveraineté alimentaire est la possibilité pour une communauté humaine de décider librement de la façon dont ses membres se nourrissent. Ce choix est loin d’être possible pour des centaines de millions de personnes sur la planète. La souveraineté alimentaire est, pour cela, devenue l’un des enjeux actuels du développement. Le CCFD a choisi d’en faire un thème d’action prioritaire pendant quatre années, de 2003 à 2007.
L’un des leviers pour parvenir à la souveraineté alimentaire est de garantir un accès aux ressources (terre, eau, semences, crédit, mer) pour les petits producteurs familiaux des pays du Sud. Qu’ils soient paysans ou pêcheurs, ils sont les premiers à souffrir de la malnutrition, alors même que leur activité de tous les jours devrait permettre d’offrir à leurs proches de quoi se nourrir. Il est indispensable de les aider à développer cette activité et à en vivre dignement car c’est elle qui peut le mieux contribuer à combattre la faim dans le monde.
la terre est l’un des biens les plus inégalement répartis de la planète. Elle doit faire l’objet d’un nouveau partage
les semences sont le premier maillon alimentaire. Or leur droit d’utilisation libre par les paysans est menacé. Les règles en vigueur doivent être changées à leur avantage
les finances, clé de l’initiative économique, sont d’un accès difficile pour les plus pauvres. Des voies nouvelles pour des prix et des financements adaptés aux petits producteurs doivent être explorées
l’eau est la condition indispensable à la vie et au développement des populations rurales. L’accès à l’eau potable doit être possible pour tous et la ressource est à préserver en vue de son utilisation par les générations futures
les ressources halieutiques, c’est-à-dire celles issues du produit de la pêche, nourrissent 200 millions de personnes dans le monde. Les petits pêcheurs doivent bénéficier d’un accès privilégié à ces richesses maritimes qui font aujourd’hui l’objet d’une rude concurrence.