Publié le 12.10.2017 Mis à jour le 12.02.2018
M. Raleva, défenseur des droits environnementaux à Madagascar, a été condamné le 26 octobre 2017 à deux ans de prison avec sursis. Son tort : s’être opposé à un projet illégal d’exploitation aurifère.
Le 26 octobre 2017, le tribunal de Mananjary à Madagascar, a condamné le défenseur de l’environnement et militant des droits humains Raleva à deux ans d’emprisonnement avec sursis. Il a été remis en liberté après 25 jours de détention provisoire.
Aussitôt, un groupe d’organisations de défense des droits humains et de la société civile comprenant le CCFD-Terre Solidaire, Amnesty International, Civicus, CRAAD-OI (Centre de recherches et d’appui pour les alternatives de développement - Océan Indien, organisation partenaire du CCFD-Terre Solidaire), le Collectif TANY et Front Line Defenders, a dénoncé cette condamnation.
Les ONG ont souligné dans une déclaration conjointe :
Les deux ans d’emprisonnement avec sursis prononcés contre Raleva sont conformes à la tendance que l’on observe d’un système judiciaire utilisé par les autorités pour réduire au silence les défenseurs des droits humains et les empêcher de faire leur travail.
Cet homme est sanctionné pour avoir dénoncé les activités d’une société minière à Madagascar, qui seraient illicites. Cette peine avec sursis doit être immédiatement annulée, et le casier judiciaire de Raleva ne doit présenter aucune condamnation liée à ses activités pacifiques de militant des droits humains.
Séquestré dans la nuit du 27 septembre 2017, M. Raleva avait eu l’audace de solliciter des papiers administratifs au sujet d’une exploitation aurifère illégale. Après cinq jours de garde à vue, il avait été mis en prison le 3 octobre en attente de son procès.
Le CCFD-Terre Solidaire s’était alors allié aux organisations de la société civile qui réclamaient :
M. Raleva est membre du groupe Justice et Paix et de l’antenne régionale de l’Observatoire indépendant des droits économiques, sociaux et culturels à Madagascar (OIDESCM). Cet observatoire est coordonné par le Centre de recherches et d’appui pour les alternatives de développement - Océan Indien (CRAAD-OI), organisation partenaire du CCFD-Terre Solidaire.
Depuis 2016, le CRAAD-OI et ses partenaires dénoncent :
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