Publié le 05.07.2006 Mis à jour le 06.02.2019
La mondialisation est actuellement guidée par l’idée que l’ouverture des marchés est une condition indispensables au développement.
Les pays pauvres sont donc soumis à une intense pression des grandes puissances commerciales et des Institutions financières internationales pour abaisser leur barrières douanières (les taxes à l’importation) et pour privilégier les activités tournées vers l’exportation.
L’expérience démontre que d’une part :
• l’ouverture des marchés est inégale. Les pays riches protègent certains secteurs et continuent de subventionner certaines activités. Ils faussent ainsi la concurrence. Cela explique en grande partie l’effondrement des cours des produits agricoles dont les pays pauvres sont largement dépendants.
• L’ouverture des marchés profite aux puissances commerciales et aux importateurs , mais appauvrit les secteurs les plus faibles des économies des pays pauvres qui ne peuvent pas rivaliser.
• L’orientation prioritaire vers l’exportation se fait au détriment des besoins des pays pauvres (notamment l’agriculture vivrière) quand elle est accaparée par des grands groupes.
• la mobilité du capital qui peut se déplacer au gré des conditions sociales, écologiques les moins contraignantes nuit au développement.
Pour toutes ces raisons, il faut progresser vers une régulation mondialisée du commerce mondiale, dans le cadre d’une OMC profondément réformée. Autoriser les pays pauvres à protéger leur marché pour permettre de répondre à leurs priorités essentielles.