Pression migratoire

Publié le 01.05.2006| Mis à jour le 08.12.2021

La pression migratoire désigne la demande d’immigration de résidents étrangers souhaitant entrer dans un pays donné. Dans le langage courant, cette notion s’associe souvent à une inquiétude liée à l’afflux de migrants. Marquée par la subjectivité, la pression migratoire qu’un pays se croit en mesure de supporter dépend de son état général, de sa situation économique à son « humeur politique ».

• La France n’est pas envahie
En 2004, l’Ined (Institut national d’études démographiques) a rétabli quelques vérités statistiques. La France est le pays d’Europe où la croissance démographique dépend le moins de l’immigration. Le pays comptabilise un solde positif de 200 000 naissances pour un solde migratoire positif de 65 000 entrées: soit une contribution de l’immigration à la croissance démographique de 32%. Loin des 75% de l’entre-deux-guerres ou des 40% des Trente Glorieuses (en période de babyboom)…

• L’immigration clandestine n’est pas “inquantifiable”

L’apport de l’immigration clandestine peut s’évaluer au regard des régularisations massives passées qui ont “révélé” le nombre de migrants illégaux sur le territoire. Aujourd’hui, entre 300 000 et 400 000 sans-papiers vivraient en France ce qui, selon les études de l’Ined, représenterait environ 30 000 entrées par an.

• Une pression moins forte que chez nos voisins, moins importante que par le passé
La pression migratoire que connaît la France est moins importante que celle de ses voisins. En 2001, l’Italie évaluait le nombre des clandestins à 700 000, contre 690 000 en Espagne. Des sans-papiers dans leur grande majorité régularisés depuis.

En 2004, l’Ined recensait 8,4% d’étrangers sur le territoire (9% en Allemagne, 10% en Autriche, 20% en Suisse). En 1931, le taux était a peu prés équivalent (7%), après que le nombre d’étrangers ait doublé en dix ans. Entre 1960 et 1975, le nombre de Portugais en France est passé de 50 000 à 750 000. La France a donc connu des “défis migratoires” bien plus importants que ceux de ces dernières années.

• “Pression à l’intégration”
Pour François Héran (Ined), “la pression migratoire exercée aux frontières existe bien, en partie au travers de la procédure de demande d’asile, mais elle ne correspond pas à une invasion”. Aujourd’hui, le pays doit surtout penser l’intégration des immigrés et de leurs enfants qui exercent, à juste titre, une “pression à l’intégration”.

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