Publié le 19.07.2010 Mis à jour le 24.01.2013
Paris, le 19 juillet 2010
La mesure est passée quasi-inaperçue au milieu de la réforme de Wall Street dite « Dodd-Frank » adoptée le 15 juillet 2010 par le Sénat américain. Elle est pourtant d’une portée historique. Pour la première fois, les entreprises du secteur extractif cotées à Wall Street devront déclarer les versements qu’elles effectuent au gouvernement de chaque pays dans lequel elles opèrent. Dorénavant, les citoyens des pays en développement pourront demander des comptes à leur gouvernement quant à l’utilisation des revenus issus du pétrole, du gaz et des mines.
Il s’agit d’une victoire importante de la campagne internationale « Publiez ce que vous payez », soutenue à travers le monde par plus de 600 associations et qui plaide depuis 2002 en faveur de la transparence dans le domaine extractif. Les citoyens et les associations du Nigeria, du Cambodge, de Birmanie ou encore des deux Congo disposent à présent d’un outil essentiel pour contrôler le niveau des recettes publiques et veiller à leur affectation en faveur du développement économique, agricole et des services essentiels.
La portée de la mesure est considérable, puisque 90% des compagnies pétrolières et gazières internationales, dont de nombreux groupes européens et asiatiques, sont cotées à la bourse américaine, de même que 80% des grosses entreprises opérant dans le secteur minier. En mai 2010, la bourse de Hong-Kong avait déjà adopté une législation similaire .
Dans le but d’étendre la mesure, le CCFD-Terre Solidaire, le Secours catholique, Oxfam France et la plateforme française « Publiez ce que vous payez » appellent à présent :
Contacts presse :
Véronique de La Martinière (CCFD-Terre Solidaire) : 01 44 82 80 64.
Michel Roy (Secours catholique et coordinateur de la plateforme française « Publiez ce que vous payez ») : 01 45 49 75 67.
Delphine Bedel (Oxfam France) : 01 77 35 76 00.
Note aux rédactions :