Conférence de Doha : Faire de la crise financière une chance pour les pays pauvres.

Publié le 25.11.2008| Mis à jour le 08.12.2021

Présent dans la délégation officielle de la France emmenée par Nicolas  Sarkozy* à la conférence internationale des Nations-Unies à Doha, le Comité catholique contre la faim et pour le développement plaidera pour que les nouvelles règles de la finance mondiale soient élaborées avec les pays pauvres et au service d’une répartition plus juste des richesses.
 
Depuis un an, le CCFD-Terre solidaire prépare la conférence internationale de Doha  auprès des autorités françaises et européennes. Avec ses partenaires du Sud, il se mobilise pour que le sort des populations les plus vulnérables serve de boussole pour chaque piste de résolution de la crise financière :
 
Encadrement du crédit
Les populations des pays en développement sacrifient, chaque année, 456 milliards de dollars au remboursement de la dette extérieure, alors qu’elles n’en ont souvent pas bénéficié. Nous demandons que soit fixé un cadre international de la dette, équitable et transparent, afin de protéger les dépenses vitales des pays pauvres et responsabiliser les prêteurs.

Paradis fiscaux

Ces trous noirs pour l’argent détourné, les réseaux criminels et la fraude fiscale, coûtent 500 à 800 milliards de dollars par an aux pays du Sud (10 fois l’aide reçue des pays riches). L’ONU ne dispose aujourd’hui pour y faire face que d’un comité d’experts, doté d’un unique salarié. Nous appelons à la création d’un organe intergouvernemental, avec les moyens nécessaires.

Réforme des normes comptables

Les multinationales s’arrangent souvent pour déplacer leurs profits vers leurs filiales dans les paradis fiscaux. Perte fiscale estimée pour les Etats du Sud : 160 milliards de dollars par an. Les normes comptables internationales doivent contraindre les multinationales à déclarer les bénéfices engrangés et les impôts versés pays par pays.

Réforme du FMI

Renforcer le Fonds monétaire international sans le démocratiser en profondeur serait une insulte aux pays en développement qui ont dû sacrifier leur développement économique et social, et même la possibilité d’une alternance politique, au dogme néolibéral que leur imposait le FMI.
 
Selon Antoine Malafosse, Délégué général du CCFD-Terre solidaire, « Les pays pauvres sont, depuis plusieurs décennies, les premières victimes de la logique aveugle de la finance mondiale. Crises de la dette, programmes d’ajustement structurel, pillage des ressources naturelles, spéculation sur les prix agricoles et les monnaies, fuite des capitaux vers les paradis fiscaux… La conférence internationale de Doha doit être une occasion historique de poser les jalons d’un nouvel ordre économique mondial, efficace, légitime et juste ».
 
* Jean Merckaert, chargé du financement du développement au CCFD-Terre Solidaire, est à Doha du 25 novembre au 2 décembre 2008

Contacts presse :

Nathalie Perramon
01 44 82 80 67
n.perramon@ccfd.asso.fr

Véronique de La Martinière
01 44 82 80 64
v.delamartiniere@ccfd.asso.fr

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