Publié le 04.04.2013 Mis à jour le 06.02.2019
Le CCFD-Terre Solidaire se réjouit de l’opération Offshore Leaks résultat de 15 mois d’enquête par des médias internationaux.
Ces révélations mettent en lumière l’architecture financière des paradis fiscaux, utilisée sans distinction par la mafia, des hommes politiques corrompus mais aussi et surtout par de riches particuliers et des directeurs financiers de multinationales. Les mesures prises par le G20 depuis 2009 ainsi que par les différents Etats n’ont jusqu’ici pas permis d’enrayer ce phénomène.
La quantité d’informations contenues dans ces dossiers est en effet sans précédent et permettra de fournir des preuves et des éléments tangibles mettant en lumière l’échelle industrielle de l’évasion fiscale. Selon les estimations de Tax Justice Network, dont le CCFD-terre Solidaire est administrateur, ces trous noirs de la finance abriteraient entre 16 000 et 25 000 milliards d’euros, soit plus que le PIB des Etats-Unis et du Japon réunis. Autant de placements dont les revenus échappent complétement aux administrations fiscales des pays d’origine.
Les données publiées, les listes de noms, les montages mis à jour et les intermédiaires impliqués devront bien entendu faire l’objet de contrôles et d’enquêtes, mais cette investigation rappelle qu’il est urgent de prendre des mesures beaucoup plus ambitieuses pour mettre fin à ces pratiques. Le CCFD-Terre Solidaire, coordinateur de la Plateforme paradis fiscaux et judiciaires qui travaille depuis près de 10 ans sur ce fléau, préconise des solutions concrètes :
« L’industrie de l’évasion fiscale ne doit plus prospérer et enrichir ces intermédiaires au détriment des Etats du Nord comme du Sud », a déclaré Mathilde Dupré, chargée de plaidoyer paradis fiscaux au CCFD-Terre Solidaire. « Restaurer l’égalité des contribuables devant l’impôt est un véritable défi politique. En cas d’échec des gouvernements, de telles pratiques pourraient bien se banaliser au risque d’asphyxier complétement les Etats ».
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