Les pêcheries face au défi alimentaire

Publié le 13.08.2013

La pêche et l’aquaculture contribuent pour une large part à l’alimentation humaine. Comme pour l’agriculture, ce secteur est soumis à de nombreux défis, explique la Mission de la mer, membre de la collégialité du CCFD-Terre Solidaire.


Le secteur de la pêche a produit 130,8 millions de tonnes de poisson pour l’alimentation humaine en 2011 et procuré environ 15 % de leur besoin en protéines animales à plus de 4,3 milliards de personnes. 95 % des travailleurs du secteur de la pêche vivent dans les pays en développement. La moitié du poisson pêché provient de petites unités. Les produits de la pêche sont parmi les denrées alimentaires les plus échangées dans le monde. On distingue une pêche artisanale qui se pratique sur de petites unités, travaillant le long des côtes et une pêche industrielle qui est plutôt le fait de gros armements à dimension internationale.
L’accès à la ressource est très inégal. Les ressources halieutiques sont renouvelables mais pas inépuisables. Le développement d’une aquaculture raisonnée est une alternative à la stagnation de la production halieutique.


Politiques de quotas

Au niveau mondial, les pêcheurs sont confrontés à la raréfaction de la ressource et à l’accaparement des océans par des intérêts privés. Surpêche et changements climatiques sont montrés du doigt. Les pollutions terrestres et marines jouent un rôle néfaste dans la capacité de reproduction des stocks de poissons. Les zones côtières et marines riches en habitats d’une grande diversité sont de plus en plus sollicitées par des activités immobilières, touristiques, d’exploitation de minerai ou de production d’énergie renouvelable.
Des politiques de quotas sont mises en place pour y faire face. Tous les États ne sont pas en mesure de contrôler leur respect et une importante pêche illégale les contrecarre, en particulier dans les pays en développement.

Gestion raisonnée

Le renforcement de la gouvernance et de la gestion des pêches s’impose autrement que par l’accaparement des océans par des intérêts privés. La crise de la pêche ne pourra être résolue en négligeant les acteurs primordiaux que sont les pêcheurs. La Mission de la mer préconise plusieurs propositions pour une gestion raisonnée et durable de la ressource halieutique :

• renforcer l’organisation des communautés de pêcheurs. Leur bonne gestion contribue à la sécurité alimentaire, fournit des emplois, offre les meilleurs systèmes de redistribution des richesses et permet l’intégration des femmes. La pêche artisanale permet aussi de gérer durablement les ressources halieutiques ;

• développer l’information et la formation à tous les niveaux de la filière en s’appuyant sur des modèles alternatifs, telle l’étude de la « gouvernance des biens communs » du prix Nobel d’économie Elinor Ostrom qui s’appuie sur des cas de gestion de pêcheries par des communautés de pêcheurs ;

• intervenir auprès des instances de décision afin de protéger l’accès des zones de pêche des pays en développement face aux flottilles étrangères, améliorer la sécurité des pêcheurs (24 000 accidents mortels chaque année) par l’adoption de la Convention de l’OIT (Organisation internationale du travail) sur le travail dans la pêche, enfin alerter sur les risques de migrations climatiques des communautés littorales.

Danièle Le Sauce, Mission de la mer

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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