© Roland Dargelez

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Fiche 2 Face à certaines situations

Publié le 22.10.2013| Mis à jour le 07.02.2022

Objectifs de l’animation

  • Montrer que certaines réactions spontanées sont marquées par nos références culturelles et par notre histoire personnelle et collective ;
  • Aborder la notion de préjugés.

Ressources nécessaires

  • Feuilles de papier ;
  • Crayons pour chacun des participants ;
  • 4 ou 5 phrases, relatant chacune une situation concrète.

Temps nécessaire

30 mn

Notions clés abordées

Les comportements collectifs sont logiques, même si cette logique se perd dans la nuit des temps !
Devant des comportements qui peuvent nous surprendre, voire nous choquer, il est important de permettre à chacun de ne pas s’arrêter à une sensation « d’étrangeté irrationnelle », mais de percevoir que derrière ces choses, si surprenantes à nos yeux, il y a une logique et donc, à travers la possibilité de comprendre, une piste de rencontre possible.
Travailler sur la notion de préjugés.

Points d’attention pour l’animateur

C’est important d’enrichir la relecture de cette animation avec des expériences et clés de lecture (ex : le droit à l’erreur issu de Différences culturelles, mode d’emploi de Clair Michalon, éd. Sépia 1997 ou la grille de questions de Michel Sauquet dans L’intelligence de l’autre, prendre les différences culturelles dans un monde à gérer en commun, éd. Charles Léopold Mayer, 2007).
N’hésitez pas à choisir des exemples que vous avez vous-même rencontrés, cela n’en prendra que plus de saveur !

Déroulement de l’animation

1. Demander à chacun des participants de se munir d’un papier et d’un crayon. Précisez qu’ils auront à s’imaginer eux-mêmes dans chacune des situations que vous allez leur lire. À la fi n de chacune, ils devront rapidement noter la première chose qui leur vient à l’esprit.

2. Lire les phrases, en ne laissant pas plus de 15 secondes entre chacune d’entre elles :

  • Je marche dans les rues de Ouagadougou, au Burkina : devant moi deux hommes se tiennent par la main.
  • J’arrive dans un village de Centrafrique. On nous invite à partager un repas. Je m’assois à même le sol. Le chef de famille lève le couvercle de la marmite : deux mains surnagent.
  • Je viens de sortir de l’aéroport. Je me promène dans les rues de Rabat, au Maroc. Un homme que je croise crache au sol en passant à mes côtés ;
  • À un carrefour de Kinshasa, un policier m’arrête : « vos essuie glaces ne sont pas réglementaires, mais si vous voulez, on peut s’arranger ! ».

3. Demander à chacun de lire ce qu’il a noté pour chaque phrase.

4. Relecture animée par l’animateur : mettre en évidence que notre première réaction est le plus souvent révélatrice de notre perception spontanée des choses, fruit de notre histoire personnelle et collective.

APPUI À L’ANIMATION DE LA RELECTURE
Pour les exemples ci-dessus les réactions les plus courantes seront sans doute :

  • Pour la première : « homosexuels », « amis ». Au Burkina-Faso, deux hommes qui se tiennent par la main dans la rue sont amis et non homosexuels.
    À l’énoncé de cette phrase, la plupart des personnes n’ayant pas encore voyagé en Afrique de l’Ouest pensent à l’homosexualité même si elles ne veulent pas toujours le reconnaître. La question ici n’est évidemment pas de porter un quelconque jugement moral sur l’homosexualité, mais simplement de constater que l’on « plaque » sur l’autre des représentations, fruits de notre propre perception des choses dans notre environnement culturel. Ces préjugés sont un frein à la rencontre.
  • Pour la deuxième : « anthropophage », « cannibale », « gibier ». On peut aussi repérer des personnes qui ont déjà voyagé et rencontré des situations analogues. Nous sommes ici en zone de forêt. La chasse est un des principaux moyens de subsistance. Il s’agit évidemment de mains de singe, un gibier très prisé. Mais pourquoi pensons-nous si souvent « cannibale » ?
  • Pour la troisième : « rejet », « saleté », « racisme », etc. Nous sommes peut-être alors en période de Ramadan. Certains musulmans ne se donnent pas le droit d’avaler leur salive durant la journée. Ils sont donc amenés à cracher. Il ne s’agit donc pas ici d’un quelconque signe de rejet, mais du respect de sa propre pratique religieuse.
  • Pour la quatrième : « corruption », « bakchich », « scandaleux », etc. Nous sommes ici vraisemblablement en présence d’un fonctionnaire mal ou pas payé du tout, dans un pays où les finances publiques sont dans un état lamentable. Or, cet homme est avant tout chargé de famille et cherche donc l’argent là où il se trouve. Je suis Blanc, dans une voiture, etc. Là encore, il ne s’agit pas de légitimer une pratique que l’on peut trouver condamnable, mais de se mettre à la place de l’autre pour chercher à comprendre la raison du comportement.

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