Publié le 25.06.2020 Mis à jour le 25.06.2020
Au nord du Mozambique, l’extraction du gaz alimente les violations des droits humains, la pauvreté, la corruption, la violence et l’injustice sociale. Elle dévaste aussi une région exceptionnelle pour sa biodiversité et promet des émissions record de gaz à effet de serre.
Notre partenaire sur place, Justiça Ambiental ! lance un appel à l’aide pour interpeller les entreprises impliquées, dont Total, et la Banque Publique d’Investissement française.
"À quel moment les assassinats de militants, la corruption, les élections frauduleuses, l’accaparement des terres et les violations des droits humains deviendront-ils une raison suffisante pour mettre fin à l’impunité des entreprises au Mozambique et dans d’autres régions du monde ?"
Ainsi interpelle l’organisation mozambicaine Justica Ambiental dans une lettre adressée à Total, ExxonMobil, Shell, Eni, Galp, HSBC, Standard Bank, United States International Development Finance Corporation, et le gouvernement du Mozambique ce jeudi 25 juin.
Charlotte Kreder, chargée de mission Afrique Australe témoigne : "Je suis allée sur place en août 2017 juste avant que les attaques extrémistes ne débutent en octobre. Il est désormais impossible de se rendre dans cette région où les populations sont coincées entre les violences de groupes islamistes, des expulsions de leurs terres et villages par les multinationales venues exploiter le gaz, la militarisation du territoire par le gouvernement mozambicain et des enlèvements notamment de militants et journalistes enquêtant sur la région. C’est aussi désormais le "hotspot" mozambicain du COVID ; importé par des travailleurs étrangers de Total exposant les populations à ce virus dans un contexte de défaillance total du système de santé."
Alors que le CCFD-Terre Solidaire se bat pour l’application de la loi sur le devoir de vigilance des entreprises, nous soutenons la démarche de notre partenaire et relayons son appel en France.
Nous appelons également l’Etat français à prendre ses responsabilités et à se retirer de ce projet, alors que les services diplomatiques français et la Banque publique d’investissement sont mis à l’index.
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Pour plus d’informations, consulter le rapport d’information Les Amis de la Terre France "De l’Eldorado gazier au chaos"
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