Nous vous faisons parvenir le dernier message d’Antony Eyma notre partenaire haïtien de Concert’ Action depuis Port-au-Prince

Publié le 17.01.2010| Mis à jour le 07.12.2021

Bonjour à tous,

« La communication internet vient d’être rétablie. Merci pour vos pensées. Je ne m’attarderai pas. Juste le temps de vous rassurer. Je vais bien, de même que ma proche famille et tous les membres de l’équipe de Concert-Action que j’ai pu contacter jusqu’ici, dont Seide et Léon.

Il s’agit d’un vrai désastre. Inimaginable. Indescriptible. Les principaux bâtiments publics ont été détruits. Le nombre de maisons détruites et endommagées sur les grands axes que j’ai empruntés est très important. Nous avons fait un recul de plus de 60 ans. Il sera difficile de nous relever. De nombreuses personnes ne peuvent être secourues sous les décombres et les hôpitaux ne peuvent pas faire face à l’afflux des victimes.

Le gouvernement est dépassé (d’ailleurs le palais national et tous les Ministères sont détruits). Un effort de réorganisation orientée vers l’action est certes constaté tant du côté des autorités que de la société civile. Mais les moyens restent limités et l’improvisation domine. Passés les premiers moments de stupeur, les attentes et les besoins vont s’affirmer avec plus d’ampleur dans les quartiers, en rapport avec la gestion des cadavres, les problèmes de santé, l’accès aux abris, à l’eau et à la nourriture. La population est laissée à elle-même jusqu’ici.

Dans les prochains jours, il y a à craindre une forte remontée de l’insécurité et des scènes de pillage. A moins que des efforts importants soient faits de manière célère. Les régions rurales sont aussi touchées. A Delatte, les bâtiments sont fissurés et il y a eu des morts. Mais les membres de l’équipe sont sains et saufs. Je n’ai pas encore de nouvelles en provenance des Palmes, de Bain et de Cotes de Fer, de la 8ème section de Petit Goâve où travaillent aussi nos équipes. Au moment de terminer cette lettre, je viens d’apprendre qu’un de nos chauffeurs, est décédé sur l’avenue Poupelard (il revenait de la 8ème section). Je vous laisse. A bientôt. » Antony Eyma depuis Port-au-Prince

…En plus de Port-au-Prince, plusieurs autres villes ont été touchées dans le sud : Jacmel, Léogane, Petit Goâve, pour ne citer que celles-là. Dans le milieu rural, même à Ducis, bien des maisons qui étaient déjà fragiles ont cédé. Ces images ne passent pas à la télé. (On peut donc imaginer que dans d’autres zones c’est pareil…).

Dans le Sud, on accueille des flux de malades venus de Port-au-Prince et des flots de réfugiés qui ont dû quitter la ville et tentent de regagner leur village natal. L’hôpital des Cayes ne peut pas accueillir toutes les victimes. Le terrain de football constitue un véritable centre d’hébergement.

Voilà les dernières nouvelles de nos partenaires haïtiens sur place.

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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