Publié le 17.06.2005 Mis à jour le 06.02.2019
Le conflit sanglant opposant l’armée indonésienne au Mouvement Aceh Libre depuis 30 ans a pris fin avec l’accord du 15 août dernier. Les acteurs de la reconstruction après le tsunami sont satisfaits de la baisse des tensiosn sur le terrain, qui leur donne une plus grande liberté d’action avec les populatiosn affectées.
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En mai 2005, les autorités ont levé l’état d’urgence entré en vigueur un an auparavant : il fallait faciliter le travail des acteurs de la reconstruction. Les ONG ont accueilli positivement ce signe fort, mais restent méfiantes : sur place, aucun changement concret ; les militaires sont très présents…
Les nombreuses associations indonésiennes ont accompli un formidable travail de solidarité. Mais elles sont peu consultées, ni par les autorités, ni par certains acteurs étrangers. Cette situation a généré des tensions.
Valoriser les partenariats avec les ONG locales est primordial : elles connaissent parfaitement le terrain, la culture, la langue, la religion...
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En mai, le gouvernement a créé le Bureau de coordination de la réhabilitation et de la reconstruction à Aceh. Il entend orchestrer les actions des différents acteurs humanitaires. Les ONG doivent s’y faire enregistrer. Son directeur a montré une attitude volontariste. Mais le BRR saura-t-il consulter, écouter ?
Des pêcheurs sont relogés sur de nouveaux sites, leur ex-village faisant partie d’une « zone verte ». Ce cordon écologique doit vider la côte de ses habitants et servir à replanter des mangroves. Mais quelles sont les intentions réelles du gouvernement ? La préservation de l’environnement ou le développement d’activités côtières plus rentables que la pêche artisanale ?
En 2004, l’état avait interdit les importations de riz : la province était autosuffisante. La production de 2005 suffira aussi pour nourrir la population. Mais les paysans redoutent l’entrée d’aides alimentaires extérieures. Cela menacerait leurs moyens de subsistance. Début janvier, les USA ont demandé une dérogation pour importer du riz dans le cadre de l’aide alimentaire.
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Un article d’Isabelle Delforge en lien avec FSPI (partenaire indonésien du CCFD) - Lire