Philippines

Publié le 18.04.2007| Mis à jour le 08.12.2021

A 1 000 km au sud-est du Vietnam, au sud de Taïwan et au nord de la Malaisie et de l’Indonésie, près de 90 millions de Philippins se répartissent sur 7 107 îles (depuis Luzon au Nord jusqu’à Mindanao au Sud), régulièrement victimes de catastrophes naturelles. La capitale, Manille, se trouve sur l’île de Luzon.


Avec le Timor oriental, les Philippines est le seul pays asiatique à dominante catholique (84 %), héritage de 4 siècles de domination espagnole puis américaine, de 1898 à 1946.

Depuis la chute de Ferdinand Marcos, dont la présidence, longue de 23 ans, fut entachée de nombreux cas de corruption et d’exécutions sommaires, le pays n’a jamais connu de stabilité politique durable ni d’un réel respect des droits humains, notamment des droits au travail. Bien qu’ayant fait sa campagne sur les thèmes de la lutte contre la corruption et la pauvreté, l’actuel président Benigno Aquino III (fils de Corazon Aquino, celle qui a réussi à destitué Marcos) n’a pris aucune mesure majeure pour changer l’équilibre des pouvoirs dans le pays détenu par quelques grandes familles.

Bien au contraire, la libéralisation de l’économie semble encore plus prononcée. L’agriculture, qui fait vivre 60 % de la population, est largement tournée vers les exportations, en conséquence de quoi le pays n’est pas auto-suffisant en riz et en importe chaque année pour répondre aux besoins de sa population. Les catastrophes naturelles et le changement climatique contribuent aussi à fragiliser la sécurité alimentaire du pays.

Enfin, la situation des migrants philippins travaillant dans le monde entier ne cesse de se détériorer tandis que le gouvernement continue de promouvoir l’exportation d’une main d’œuvre philippine qui constitue la première ressource financière du pays palliant ainsi l’échec du gouvernement à offrir du travail aux jeunes diplômés.

Après trois décennies de rébellion dans l’île de Mindanao, située au sud de l’archipel, la signature d’un accord de paix entre le gouvernement philippin et les séparatistes musulmans (MILF) en octobre 2012 ouvrant la voie à la création d’une nouvelle région autonome, donne l’espoir d’une pacification sur cette île riche en ressources naturelles. Cependant, les populations indigènes autochtones (les Lumads) restent exclues de ces négociations et rien ne garantit aujourd’hui le respect de leurs droits.

La moitié du PIB est issu du secteur tertiaire (call center, assurances et banques), pourtant 60 % de la population dépend de l’agriculture (alors que sa participation au PIB n’est que de 15 %). Cette dernière souffre d’inégalités sociales importantes: un tiers des Philippins vivraient sous le seuil de la pauvreté. En cause, la corruption, l’absence de réforme agraire, et les manques au recouvrement de l’impôt.

Le CCFD-Terre Solidaire soutient des acteurs mobilisés sur la réforme agraire et la promotion d’un modèle agricole durable comme l’IRDF (institut de développement rural intégré). Il est aussi très impliqué auprès des populations tribales notamment à Mindanao avec LDCI (Lumad Development Center). Enfin, il appui l’accompagnement des migrants avec Kaagapay qui organise des actions de sensibilisation sur les risques liés à la migration, lutte contre les abus et violations de leurs droits et aide les migrants à se réinstaller dans le pays.

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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