Tunisie

Publié le 17.09.2013| Mis à jour le 08.12.2021

De la Tunisie est venu un vent de contestation portant des aspirations à plus de dignité. Suite à la révolution de 2011, le pays est entré dans une phase de transition. Derrière les enjeux politiques persistent les enjeux sociaux, qui, s’ils ne sont pas pris en compte, pourraient compromettre la transition du pays vers un système démocratique stable.


Le déclencheur d’un mouvement régional
Le 17 décembre 2010, l’immolation par le feu de Mohamad Tarek Bouazizi a soudainement incarné la mal-vie et l’absence de perspectives pour la jeunesse. Cet événement a déclenché une révolte populaire à travers le pays, qui a conduit au départ du président Ben Ali le 14 janvier 2011, après 23 ans d’une présidence autoritaire et corrompue. Ce mouvement a essaimé dans tout le Maghreb-Machreq, entraînant un soulèvement populaire sans précédent et renversant des systèmes qui semblaient jusque là intouchables.

Actuellement en période de transition politique, la Tunisie est dirigée par une troïka alliant autour du parti majoritaire Ennahda (islamistes), le Congrès pour la République (gauche nationaliste) et Ettakatol (socialiste laïc). Au cours de l’année 2013, le pays a souffert de plusieurs crises politiques liées à la montée croissante d’un islamisme radical et violent, qui sévit à travers des assassinats politiques ou encore des heurts à la frontière avec l’Algérie. Pourtant, la société civile continue de défendre les acquis des luttes passées et de la révolution en matière de droits et de libertés : pour exemple, la centrale syndicale de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens figure parmi les acteurs clés qui mobilisent la population sur les grandes questions qui décideront de l’avenir du pays.

Un modèle de développement en panne
Sur le plan économique et social, les défis sont importants. Comparées à 2010, les recettes du tourisme ont baissé de plus de 30% depuis la révolution en 2012, alors que ce secteur représente plus de 400.000 emplois en Tunisie. Pour autant, le modèle économique de la Tunisie d’hier ne peut plus constituer une référence : la révolution tunisienne de janvier 2011 constitue en effet le produit de l’échec d’un modèle de développement dans lequel la question ne figurait pas. Dans certaines régions subsiste une profonde détresse humaine : Gafsa, Kasserine, Sidi Bouzid, Tozeur, où les taux de chômage atteignent plus de 25% et jusqu’à plus de 50% à Tatouine. Au niveau national, autour d’1/4 des diplômés sont au chômage. La question environnementale est également niée : activités liées à l’extraction de matières premières comme le phosphate dans le bassin minier Gafsa, activités liées au textile et rejetant des produits chimiques dans la région de Monastir, activités de tourisme de masse dans la région de Djerba. Dans ce pays, où les entreprises multinationales sont fortement implantées, le respect de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises est un enjeu majeur.

Notre partenariat
En Tunisie, il se concentre en particulier autour du soutien à notre partenaire Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux, qui participe à l’élaboration d’un nouveau modèle de développement, où le citoyen puisse défendre ses droits.

Quelques chiffres
Population (2012) : 10,7 millions d’habitants.
Indice de développement humain : 0,712, 94ème rang mondial.
PIB (2012): 35,2 Mds €.
PIB par habitant (2012) : 7 300 €
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB : agriculture : 8,9% ; industrie : 29,6% et services : 61,5%
Langue officielle : arabe
Langues courantes : arabe dialectal, langues berbères, français
Croissance démographique (2011) : 1,29 %
Espérance de vie (2011) : 74,9 années
Taux d’alphabétisation (2013) : 77,6%

Composition confessionnelle : islam sunnite (98% de la population dont 85% de rite malékite, minorité ibadite à Djerba), christianisme (1%), judaïsme et autres (1%)

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