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  • Au Guatemala, des semences et des marchés paysans contre la malnutrition

    Au Guatemala, plus de la moitié de la population, extrêmement pauvre, ne parvient pas à se nourrir correctement. Notre partenaire SERJUS aide la population à lutter contre la faim et la malnutrition, avec des aliments sains et accessibles, grâce à la production de semences paysannes et l’organisation de marchés paysans.

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    Marchande de légumes sur un marché d’Antigua au Guatemala, Fanny CHEYROU/CCFD-Terre Solidaire

    Un des pays les plus touchés par la malnutrition

    De passage en France en ce début juillet 2022, Sandra Montejo Caba, de l’association guatémaltèque Serjus, rappelle que la faim est une réalité quotidienne dans son pays. “La plupart des guatémaltèques gagnent un salaire très faible qui ne leur permet même pas d’acheter la moitié de leur alimentation de base, dont les prix ont très fortement augmenté.” explique-t-elle. Or, au Guatemala il n’y a pas de prestations sociales.

    La pauvreté et la faim qui l’accompagne est généralisée dans le pays, que ce soit dans les villes ou les campagnes.

    De nombreuses personnes, adultes et enfants ne font qu’un seul repas par jour constitué d’une galette de maïs avec du sel.

    Sandra Montejo Caba de SERJUS

    Les indigènes sont particulièrement touchés par la faim

    Au Guatemala, depuis la colonisation, de grands propriétaires terriens (appelés les latifundistas) possèdent la majeure partie des terres fertiles et concentrent les richesses. Leurs propriétés de plusieurs de milliers d’hectares sont utilisées pour des monocultures intensives de canne à sucre, de bananes et de palmiers à huile.

    Les indigènes eux n’ont que les terres les moins fertiles et montagneuses. Ils n’arrivent pas à produire assez de nourriture et sont plus touchés par la faim.

    Concepcion Ramirez nourrit son fils de 18 mois, Daniel, qui a été diagnostiqué avec une malnutrition sévère, à La Palmilla, au Guatemala le 8 octobre, 2020. REUTERS/Josue Decavele

    La malnutrition a des conséquences terribles sur les enfants

    Une large partie de la population souffre de malnutrition, non seulement à cause d’un manque de nourriture, mais aussi du manque de diversité.
    L’alimentation de base se compose d’œufs, de tortillas (galettes de maïs) et de frijoles (une purée d’haricots). Si cette nourriture est riche en amidon et en protéines elle manque cruellement de légumes et de vitamines.
    Cela est d’autant plus grave pour les enfants. Au Guatemala 49% des enfants souffrent de malnutrition. Cela se traduit par des diarrhées, des retards de croissance, des perte de concentration à l’école et une déscolarisation pour les plus faibles.  Dans les cas les plus graves, les enfants finissent par mourir après plusieurs mois ou années de malnutrition.

    Notre partenaire Serjus aide à lutter contre la faim

    Notre partenaire SERJUS accompagne les populations rurales pour les aider contre ce fléau de la faim et la malnutrition. L’organisation travaille avec plus d’une centaine de communautés, principalement dans la région d’Ixcàn près de la frontière avec le Mexique. Il y a encore 20 ans cette région était une véritable jungle. Mais elle a été détruite pour produire de l’huile de palme.

    L’aide de SERJUS comporte deux volets :

    1. Aider les paysans à avoir une production locale et sans pesticides. Un enjeu très important pour la souveraineté alimentaire des paysans est l’utilisation de semences locales. SERJUS aide à les paysans à produire des semences traditionnelles en grande quantité pour être autosuffisants.
    2. Faciliter l’accès cette production. Pour faciliter la vente de leurs produits SERJUS aide les agriculteurs à organiser des marchés de paysans une fois par mois dans des villes, parfois éloignées d’une centaine de kilomètres. Ils y vendent des fruits et légumes de saisons, de la farine, des herbes et du maïs.

    Une alimentation plus variée grâce à SERJUS

    Ces marchés constituent une formidable source d’approvisionnement en produits biologiques et de saisons à des prix abordables pour la population. Ils sont une alternative aux supermarchés où les fruits et légumes sont vendus à des prix exorbitants. Dans les marchés paysans les prix des aliments varient en fonction du temps de travail nécessaire à la production et de la quantité récoltée. Mais ils restent accessibles. De nombreuses personnes qui achètent de la nourriture aux marchés paysans la revendent ailleurs. Pour SERJUS cela est très positif car cela permet un accès encore plus large à des produits de qualité.

    L’organisation donne aussi des idées de recettes et et de menus locaux pour aider les familles à diversifier leur alimentation.

    Nos partenaires de SERJUS voit les résultats de son action : les enfants sont en meilleure santé et vont à l’école. Sandra observe une véritable prise de conscience de la population locale, qui se rend compte qu’il existe des alternatives aux supermarchés et qu’une autre manière de produire est possible.

    En savoir plus sur notre Journal de bord de la crise alimentaire

  • Rapport SOFI – Conflits, climat et chocs économiques : l’insécurité alimentaire à un niveau d’alerte jamais atteint depuis 2005

    2021 marque une nouvelle année de hausse de la faim avec plus de 828 millions de personnes victimes de la faim dans le monde. 1 personne sur 3 est en situation d’insécurité alimentaire modérée ou sévère, soit près de 2,3 milliards de personnes. L’accès à une alimentation saine recule avec 3,1 milliards de personnes dans le monde qui n’ont pas eu les moyens de s’offrir des aliments sains. Le CCFD-Terre Solidaire appelle les États à s’engager et se coordonner pour mettre en place des solutions efficaces face à la crise alimentaire mondiale.

    Le rapport onusien publié ce jour sur l’Etat de la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde (SOFI) en 2021 illustre l’intensification des 3 principaux facteurs de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition : conflits, climat et chocs économiques, dans un contexte d’inégalités croissantes. C’est ce cocktail mortel auquel sont confrontés des centaines de millions de personnes partout dans le monde.

    Et ces données sur 2021 ne prennent pas en compte deux faits majeurs impactant la sécurité alimentaire : d’une part les impacts de la pandémie sur les revenus des ménages ; d’autre part les conséquences de la guerre en Ukraine enclenchée depuis fin février 2022. Il ne fait aucun doute que la situation actuelle est plus grave que le sombre tableau déjà dépeint, nous sommes confrontés à la pire crise alimentaire du XXIe siècle. Pour le CCFD-Terre Solidaire, cela démontre l’incapacité des Etats à répondre à la situation après plus de 6 années de hausse consécutive et alors que l’objectif Faim Zéro fixé dans le cadre de l’ODD 2 pour 2030 est d’ores-et-déjà inatteignable.

    Par ailleurs, le rapport souligne que les soutiens publics à l’agriculture et à l’alimentation dans le monde ont représenté près de 630 milliards USD par an en moyenne entre 2013-2018.  Il note également qu’une grande partie de ces soutiens (sous formes de politiques commerciales, de dispositions fiscales et de subventions) n’atteint pas de nombreux agriculteurs, nuit à l’environnement et n’encourage pas la production d’aliments nutritifs et sains.

    Il est important que la publication de ce rapport sonne enfin l’alerte de la nécessité d’une réponse internationale et en profondeur à la crise alimentaire.

    Comme le précisent les agences de l’ONU, il ne s’agit pas uniquement de répondre à la situation actuelle, mais bien de mettre en place des mesures structurelles pour construire les capacités de résilience vis-à-vis des chocs actuels et futurs

    Jean-François Dubost – Directeur du plaidoyer du CCFD-Terre Solidaire

    Pour cela, le CCFD-Terre Solidaire appelle les Etats dont la France en premier lieu à :

    • Assurer une coordination internationale de la crise alimentaire mondiale sous l’égide du Comité sur la sécurité alimentaire mondiale (CSA). Les initiatives qui se multiplient de la part d’Etats (comme l’initiative française FARM) ou de différents espaces (G7, SGNU), fragmentent la gouvernance mondiale, ce qui nuit au final aux populations touchées. Le CSA est l’espace le plus pertinent pour coordonner les réponses au niveau mondial car il est le plus inclusif. Il rassemble les Etats concernés, et en premier lieu les plus affectés, ainsi que les représentants des organisations de la société civile et organisations paysannes de ces pays.
    • Engager de toute urgence une réorientation des financements et des politiques publics existants vers la transition agroécologique et enclencher des réformes qui couvrent à la fois l’agriculture, la santé, l’environnement, le transport et l’énergie. Les initiatives d’investissement actuellement annoncées et la place donnée aux acteurs de l’agrobusiness risquent de maintenir un système agricole et alimentaire industrialisé renforçant les dépendances des Etats les plus touchés par la crise alimentaire aux marchés internationaux avec le risque de nourrir les maux responsables de la crise.
    • Prendre des mesures d’encadrement des marchés de matières premières agricoles et de lutte contre la spéculation. Loin d’être liée à un problème de production, la crise des prix alimentaires est alimentée par la spéculation sur les marchés agricoles mondiaux. Il est urgent de i) limiter les contrats sur les matières premières et abaisser les limites de position pour ces contrats à termes ii) exclure les spéculateurs (investisseurs institutionnels, fonds de placement, etc.) des marchés sur les denrées alimentaires iii) renforcer la transparence sur les marchés en obligeant investisseurs, coopératives et entreprises commercialisant des matières premières alimentaires à rendre public l’état de leurs stocks.

    Contact presse :

    Noémie Marshall – Responsable médias : 07 64 47 28 85

    Jean-François Dubost – Directeur du plaidoyer : 06 99 47 28 25

    Maureen Jorand – Responsable du plaidoyer souveraineté alimentaire et climat : 06 65 03 72 86

    ***

    Note aux rédactions :

    Aujourd’hui a été publié par 4 agences des Nations Unies (FAO, FIDA, UNICEF, PAM) le rapport annuel sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI – State Of Food Insecurity). Parmi les données publiées :

    En 2021, 828 millions de personnes ont été affectées par la faim. C’est 150 millions de plus depuis la pandémie COVID 19, soit 1/5ème de plus en seulement 2 ans. La faim retrouve ainsi son niveau de 2005.

    Le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire sévère a également augmenté, signifiant une détérioration pour des personnes déjà dans des situations compliquées. Ce sont 2,3 milliards de personnes qui ont été en 2021 en situation d’insécurité alimentaire modérée ou sévère, soit 29,3 % de la population mondiale.

    Enfin, ce sont près de 3,1 milliards de personnes qui n’ont pas eu les moyens de s’offrir une alimentation saine en 2020. Cela représente 112 millions de plus qu’en 2019, reflétant l’inflation des prix alimentaires à la consommation qui découle des impacts économiques de la pandémie de COVID-19. Cela représente 42% de la population mondiale, et 80% pour le continent africain.

    Le CCFD-Terre Solidaire a publié avec plusieurs alliés un document de décryptage sur les enjeux agricoles et alimentaires en lien avec la guerre en Ukraine, ainsi qu’un document de 44 propositions

    Le CCFD-Terre Solidaire a initié avec Foodwatch une pétition à destination des États membres du G7 afin de les interpeller sur la nécessité que soient traités les enjeux de régulation des marchés agricoles et de lutte contre la spéculation.

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  • Mali : “mon pays a faim” (vidéo)

    Massa Koné, partenaire du CCFD-Terre Solidaire au Mali, nous livre quelques clés de compréhension de la crise alimentaire dans son pays et au Sahel, ainsi que les pistes pour la combattre.

    Le Mali et plus largement la région du Sahel sont fortement touchés par la crise alimentaire actuelle. Notre partenaire Massa Koné est sur tous les fronts pour défendre l’agriculture paysanne en Afrique de l’Ouest.

    Pour lui il y a 3 facteurs de la faim au Mali :

    1. Les plans d’ajustement structurels des années 80. Ces plans ont imposé la privatisation de l’entreprise d’état qui garantissait jusqu’alors un minimum d’accès à l’alimentation.
    2. Les inégalités sociales, aggravées par un modèle de développement fondé sur le néolibéralisme au détriment des petits producteurs.
    3. Les monocultures commerciales, encouragées par le capitalisme.

    Pour Massa il y a une solution pour lutter contre la faim au Mali : l’agroécologie.

    La nature est un système complet. […] L’agroécologie est une alternative pour nous nourrir de façon très simple.

    Massa Koné, porte parole de la CGLTE

    Le soutien à ce mode de production passe par des petits outils agricoles, des méthodes d’irrigation permettant d’économiser l’eau et une gestion durable des terres. Massa en est convaincu, l’agroécologie est la meilleure solution pour préserver la sécurité alimentaire des paysans maliens.

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  • Crise alimentaire : produire plus n’est pas la solution

    A une semaine de la Journée mondiale contre la faim, la flambée des prix alimentaires est de plus en plus présente dans l’actualité. Valentin Brochard, chargé de plaidoyer souveraineté alimentaire au CCFD-Terre Solidaire, nous explique pourquoi produire plus en France n’est pas la solution pour faire face à la crise alimentaire.

    La crise n’est pas un problème de production

    Il n’est pas nécessaire de produire plus en France pour nourrir le monde. Depuis le début du conflit, il prédomine une vision faussée des raisons de la crise alimentaire actuelle. Cela fait des mois que le gouvernement français, mais aussi certains syndicats agricoles, nous expliquent que cette crise est liée à un manque de production céréalière.

     Leur raisonnement est simple : l’Ukraine est historiquement un méga exportateur de céréales. Elle ne peut plus exporter à cause du conflit. Il faut donc produire plus en France pour compenser ce manque et éviter des famines.

     Le problème est que ce raisonnement est aussi simple que faux :

    1. Malgré ce conflit, les prévisions des Nations Unies concernant la production mondiale de blé sont à la hausse. Il y aura plus de céréales produites dans le monde en 2022 qu’ en 2021.
    2. Il n’y a pas à ce jour de corrélation entre l’état des stocks de céréales disponibles au niveau mondial et la flambée hallucinante des prix que nous observons.

    C’est un problème de régulation des marchés, non pas un problème de production.

    Valentin Brochard, chargé de plaidoyer souveraineté alimentaire

    Une flambée des prix due à plusieurs facteurs

    La flambée des prix ne touche pas que les céréales. Au niveau international, c’est l’ensemble des aliments, du sucre à la viande, qui a augmenté de près de 20% en trois mois.

    Il y a trois facteurs explicatifs :

    1. Produire, transformer, et acheminer la nourriture demande de l’énergie. La flambée actuelle des prix du pétrole et du gaz augmente mathématiquement le coût de l’alimentation.
    2. Il y a beaucoup de spéculation sur les marchés internationaux et nationaux. Comme lors des émeutes de la faim en 2009, les prix de l’alimentation actuels sont artificiellement gonflés par des firmes et fonds d’investissements qui souhaitent en tirer profit. La crise n’est donc clairement pas pour tout le monde.
    3. La flambée des prix est un phénomène qui s’auto-alimente. Par peur que les prix deviennent trop élevés, des États, au Nord comme au Sud, cessent leurs exportations pour nourrir leur population ou font des achats massifs pour constituer des stocks. Cela alimente clairement la hausse des prix sur les marchés internationaux.

    On est donc bien loin d’une crise qui serait résolue en produisant plus en France.
    Des millions de vie sont en jeu. Cette crise mérite bien plus qu’une course en avant productiviste.
    Ce dont nous avons vraiment besoin pour faire face à la crise, c’est une coordination internationale et du courage politique pour enfin réguler les marchés.

    Aller plus loin :

    • Agriculture, alimentation et guerre en Ukraine : un décryptage en 11 questions
    • Émission sur la crise alimentaire : causes, conséquences et solutions
    • Crise alimentaire : «L’agroécologie peut nourrir le monde»

    En savoir plus sur notre Journal de bord de la crise alimentaire

  • Inde : l’agriculture en difficulté

    En Inde, le secteur agricole est en mauvaise posture depuis des années. Laura Bégu, chargée de mission Asie au CCFD-Terre Solidaire nous éclaire sur la situation des agricultrices et agriculteurs dans cet immense pays.

    Une femme cultive son jardin potager à Samastipur ©Laura Bégu

    Un secteur agricole en difficulté

    En Inde l’agriculture se féminise car les hommes migrent dans les villes pour trouver du travail. Ce sont les femmes qui font la majorité du travail agricole mais sans être propriétaires des terres et sans être rémunérées de manière suffisante.

    Le secteur agricole indien était déjà en mauvaise posture depuis des années. Récemment  les vagues de chaleur ont causé une baisse des récoltes pour des cultures comme les citrons, les raisins, les tomates et surtout le blé.

    A la sécheresse se rajoute l’impact de la guerre en Ukraine. Le gouvernement indien a décidé il y a trois semaines de stopper ses exportations de blé. Cette décision est critiquée par les agriculteurs et les agricultrices, qui n’ont pas pu vendre sur les marchés internationaux et doivent se rabattre sur le marché national où les prix sont plus bas. Une difficulté supplémentaires pour les agriculteurs et agricultrices puisque la hausse des prix des carburants et des engrais avait déjà fait augmenter les coûts de production.

    En 2020,  209 millions de personnes soit 15% de la population étaient sous-alimentées en Inde.

    Le pays fait face à un vaste problème de malnutrition à cause de :

    • la généralisation des monocultures
    • la baisse de la qualité des aliments cultivés due à l’utilisation massive d’engrais et de pesticides de synthèse

    Regenerative Bihar soutient les agricultrices et agriculteurs

    Notre partenaire la coalition Regenerative Bihar regroupe 4 organisations basées au Bihar dans le nord-est du pays à la frontière avec le Népal. Le Bihar est l’un des États les plus pauvres de l’Inde et la majorité de la population travaille dans le secteur agricole. La coalition soutient la transition vers des pratiques agricoles plus durables et la diversification de l’alimentation.

    Notre partenaire accompagne en priorité des agricultrices pour les aider à créer des jardins potagers, à fabriquer des engrais et pesticides biologiques et à opérer une transition vers des pratiques agroécologiques. L’organisation va aussi dans les écoles pour y développer des potagers permettant de diversifier l’alimentation des enfants.

    Regenerative Bihar a également mis en place des banques de semences pour préserver des variétés anciennes ou oubliées, car ces graines sont souvent plus résistantes aux dérèglements climatiques et permettent une alimentation de meilleure qualité.

    Enfin, la coalition mène des activités de plaidoyer auprès des élus locaux pour que ces bonnes pratiques soient intégrées aux politiques publiques et donc promouvoir la souveraineté alimentaire à l’échelle de la région.

    Aller plus loin :

    Inde : protéger les habitants des forêts

    En savoir plus sur notre Journal de bord de la crise alimentaire

  • Première saison réussie pour notre programme d’agroécologie #JeudiPhoto

    Notre programme TAPSA a permis à des milliers de paysannes et de paysans de se former à l’agroécologie et de diversifier l’alimentation de leurs familles. Un véritable succès pour améliorer la sécurité alimentaire à travers le monde.

    Léocadie dans son jardin potager au Burundi. ©Patrick Piro/CCFD-Terre Solidaire

    Léocadie est fière de montrer son jardin potager dans le village de Kigoma au Burundi. Amarante, tomates et papayes poussent densément sur sa petite parcelle cultivée de manière ingénieuse. Grâce à la formation agroécologique qu’elle a reçue, Léocadie a diversifié sa production auparavant essentiellement constituée de céréales et de légumineuses. Avec ses fruits et légumes, elle a pu enrichir l’alimentation de ses enfants et leur apporter les vitamines dont ils ont besoin.

    Comme Léocadie, des milliers de paysannes et de paysans se sont formés à l’agroécologie depuis quatre ans grâce à notre programme TAPSA. Déployé dans 16 pays à travers le monde en Afrique, en Amérique latine, en Asie et au Moyen-Orient, ce programme a permis à 30 000 familles d’améliorer leur accès à une alimentation saine et nutritive. L’agroécologie constitue ainsi une véritable solution durable pour lutter contre la faim.

    La première partie du programme touchant à sa fin, nous avons organisé fin mai un forum régional dans le village de Toubab Dialaw au Sénégal. Moment de partage et de rencontres très attendu après deux ans d’isolement lié au Covid, cet événement a permis aux organisations paysannes d’échanger autour de leurs expériences agroécologiques. Et de constater, malgré les particularités locales, que celle-ci est vécue partout comme une alternative viable au modèle agricole dominant. Un peu comme les membres d’une famille pionnière qui se découvre, avec la conviction partagée que l’agroécologie est une nécessité vitale pour la survie de la paysannerie africaine, la santé des populations et la préservation des ressources naturelles.

    Suite au succès du programme, une deuxième saison est en cours d’élaboration. Comme le dit ce proverbe africain, c’est au bout de la vieille corde qu’on tisse la nouvelle.

  • Crise agricole et crise alimentaire : une alternative est possible

    Si l’agression russe de l’Ukraine va avoir des conséquences massives sur la sécurité alimentaire mondiale, notamment via une flambée des prix alimentaires mondiaux, le contexte alimentaire qui préexistait va clairement empirer les impacts de ce conflit. Avant même cette guerre, l’insécurité alimentaire dans le monde était en effet en hausse pour la sixième année consécutive.

    Cette guerre risque d’avoir des conséquences dramatiques car elle s’ancre dans une situation alimentaire
    mondiale particulièrement dégradée.

    Alors que nous n’avons que quelques mois devant nous avant que cette crise alimentaire ne révèle son ampleur, il ne faut surtout pas limiter le risque de famine aux seules craintes de pénuries sur les marchés internationaux, liées aux conséquences de la guerre en Ukraine. L’urgence à court terme est avant tout liée à la hausse des prix sur les marchés internationaux, rendant inaccessibles certaines denrées alimentaires pour les plus pauvres.

    L’articulation de mesures d’urgence avec des mesures de moyen terme est indispensable pour ne pas nuire aux conditions de subsistance de demain. La paix, la transition écologique, la résilience économique et la souveraineté alimentaire de tous les peuples nous montrent une voie commune qui est celle de la transition agroécologique.

    Découvrez nos recommandations de mesures à l’échelle française, européenne et internationale pour pallier la crise alimentaire.

    Crise agricole et crise alimentaire : un alternative est possibleTélécharger

    Allez plus loin en lisant notre Journal de bord de la crise alimentaire

  • Agriculture, alimentation et guerre en Ukraine en 11 questions

    Découvrez notre décryptage en 11 questions des enjeux alimentaires et agricoles liés à la guerre en Ukraine.

    Les Amis de la Terre, le CCFD-Terre Solidaire, Action Contre la Faim, la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, la Fondation pour la Nature et l’Homme et Greenpeace France publient “Agriculture, alimentation et guerre en Ukraine : décryptage en 11 questions”. Les rapports sont téléchargeables sur cette page en français et en anglais.

    1. Quelles sont les conséquences agricoles et alimentaires mondiales
      de l’agression russe de l’Ukraine ? p.8
    2. Quels sont les pays et les populations qui seront les plus touchés par les
      conséquences agricoles et alimentaires de cette guerre dans les mois à venir ? p.14
    3. Faut-il produire plus en Europe pour “nourrir le monde” ? p.19
    4. Est-ce une bonne idée de remettre en culture les surfaces d’intérêt écologiques (dont les jachères) en France ? p. 26
    5. La stratégie de la Ferme à la Fourchette est-elle décroissante
      et faut-il la remettre en cause ? p. 29
    6. En quoi le système agricole et alimentaire industriel et mondialisé est-il
      contre-productif pour lutter contre la faim ? p.33
    7. En quoi l’agroécologie est-elle une solution pour lutter contre
      l’insécurité alimentaire et préserver les écosystèmes dans la durée ? p.38
    8. La France participe-t-elle au développement de systèmes agricoles
      et alimentaires durables dans les pays en développement ? p. 42
    9. Quel est le niveau d’indépendance, de durabilité et de résilience
      de l’agriculture française ? p. 45
    10. Est-il possible de réduire rapidement notre cheptel animal en France
      et en UE, et quels effets cela aurait-il à long terme ? p. 48
    11. Est-il souhaitable de réduire les agrocarburants dans un contexte de crise
      énergétique ?
    Agriculture, alimentation et guerre en Ukraine : un décryptage en 11 questionsTélécharger

    Retrouver la version en anglais :

    11-questions-about-Ukrainian-war-agriculture-and-alimentationTélécharger

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  • Qu’est-ce que le Comité de la Sécurité Alimentaire mondiale (CSA)?

    Le Comité de la Sécurité Alimentaire mondiale (CSA) est le comité intergouvernemental des Nations Unies chargé des questions de sécurité alimentaire et de nutrition. C’est la plateforme la plus à même de coordonner les réponses à la crise des prix alimentaires qui arrive.

    Les populations affectées impliquées

    Le CSA est la principale plateforme internationale émettant des recommandations politiques en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. Créé en 1974, puis réformé après les émeutes de la faim, la plus value du CSA est qu’il permet de réellement impliquer dans l’ensemble de ses décisions les pays et populations les plus affectés par l’insécurité alimentaire, en se basant sur une approche par les droits.

    C’est ainsi l’espace international le plus inclusif existant pour lutter contre la faim dans le monde. Lieu de dialogue et de négociation, il implique tous les acteurs impliqués dans le domaine de la sécurité alimentaire et la nutrition :
    – les gouvernements
    – la société civile (organisations de producteurs, peuples autochtones et ONG)
    – le secteur privé international
    – les instituts de recherche
    – les institutions financières internationales
    – les organisations des Nations Unies (FAO, PAM…)
    – les fondations

    Toutefois seuls les États y disposent d’un droit de vote.

    Des recommandations politiques

    Les recommandations négociées au CSA sont toutes issues d’un long travail de recherche fourni par le HLPE (un groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition). D’une certaine manière, le HLPE est à l’agriculture ce que le GIEC est au climat. Chaque année, il est en charge de rassembler, sous la houlette des principaux experts mondiaux, l’ensemble de la littérature scientifique afin de produire un rapport sur une thématique précise (changement climatique, genre, volatilité des prix, agroécologie, questions foncières, biocarburants etc). 

    Suite à ces rapports, l’ensemble des membres du CSA se retrouve pour transformer ses conclusions en recommandations politiques.

    Les six fonctions du CSA

    Le rôle clé de la société civile

    La société civile joue un rôle clé dans les négociations. Regroupée sous l’égide du Mécanisme de la société civile et des peuples autochtones (MSC), elle participe à toutes les étapes des processus. Du choix des thématiques, au rapport du HLPE jusqu’à la négociation entre les États, elle produit et valorise ses propres argumentaires, témoigne de la réalité du terrain et s’exprime d’une seule voix.

     A ce jour le MSC regroupe plus de 300 millions de membres. Le CCFD-Terre Solidaire et ses partenaires sont très investis dans ses différents groupes de travail.

    Coordonner la réponse à la crise alimentaire

    Le CSA se réunit chaque année en octobre au siège de la FAO, à Rome. Cette session rassemble 137 Etats et plus de 200 organismes du groupe consultatif. Des réunions intermédiaires sont organisés tout au long de l’année.

    Suite à la guerre en Ukraine, le monde fait face à une crise des prix alimentaires sans précédent qui va avoir des conséquences dramatiques. C’est une crise complexe qui nécessite une coordination internationale. Le CSA, réformé pour pouvoir agir dans un tel contexte, est le plus pertinent pour coordonner les réponses à la crise. Or, à ce jour il n’a toujours pas été mandaté par les États. 

    Nous demandons que la France qui assure la présidence de l’Union Européenne, se positionne clairement pour que le CSA propose et coordonne un plan d’action international.

    Aller plus loin :

    • Journal de bord de la crise alimentaire
    • L’impact de la guerre en Ukraine sur la crise alimentaire (infographie)
    • Tout ce qu’il faut savoir sur les mots de la faim

    En savoir plus sur notre Journal de bord de la crise alimentaire

  • Massa Koné, défenseur de l’agriculture paysanne en Afrique de l’ouest

    Au Mali, Massa fait partie de ceux qui ont obtenu la reconnaissance des droits coutumiers dans la loi foncière malienne. Une reconnaissance indispensable pour protéger l’agriculture familiale et lutter contre l’accaparement des terres par les grands propriétaires. Portrait d’un paysan devenu juriste et porte-parole sur les questions de souveraineté alimentaire pour toute l’Afrique de l’Ouest.

    Massa Koné
    Massa Koné

    Il est grand, droit et presque massif. Ce Malien, âgé de 45 ans, est originaire de Kadiolo, au sud de Bamako. Massa Koné est l’un de ces militants qui portent la voie de la société civile face à un pouvoir souvent déconnecté de sa base et soupçonné de corruption.

    Le déclic de l’expulsion

    Massa Koné ne plaisante pas. Son combat vient de loin. Il y a presque trente ans, pour financer ses études de technicien supérieur en machinisme diesel à Bamako, il est maraîcher dans «  le lit du marigot » et vend ses légumes à des commerçants du marché. Avec ses frères, ils montent ensuite leur propre commerce. «  Et puis, nous avons été expulsés du marigot aux profits d’une grande entreprise. Ce choc m’a décidé à lutter contre l’accaparement des terres » raconte Massa Koné.

    Il se rend compte alors que la terre, au Mali, appartient à l’Etat qui peut la vendre au plus offrant «  sur le dos des communautés. Et, les fonctionnaires et élus ne s’en privent pas ! »  Ce droit est un héritage de la colonisation.

    Faire pression, ensemble

    Aujourd’hui, Massa Koné est porte-parole de la Convergence malienne contre les accaparements de terre, en plus de sa casquette de secrétaire général de l’UACDDDD qui regroupe les organisations luttant pour les droits des démunis. Dans ces luttes, il est un partenaire fidèle du CCFD-Terre Solidaire.  Il  est convaincu qu’un combat se gagne à plusieurs ; qu’il s’agisse de cultiver une terre, d’en réclamer un titre de propriété ou de poursuivre ceux qui s’accaparent ces terres.

    Pour bien combattre, Massa Koné décide de suivre pendant quatre ans des études de droit. « Connaître le droit m’a donné une maturité pour le débat ». Il peut défendre les victimes dans les zones rurales. Il peut suivre la trentaine de dossiers d’accaparement des terres qu’il a trainé en justice.

    Son action, Massa Koné la résume par une phrase : « on a monté la pression ensemble. » Malgré les menaces, parfois de mort, les militants ont gagné « ensemble » des victoires : la création d’une commission interministérielle pour la résolution du problème du foncier en 2012, suivie par le vote d’une loi foncière agricole en 2017. Cette loi reconnaît la légitimité des communautés à cultiver et gérer des terres, en l’absence de titre foncier. « Une propriété peut être inscrite au nom d’une famille. C’est essentiel. 70% des Maliens sont détenteurs de droits coutumiers. »

    Massa Koné s’emploie maintenant à faire appliquer la loi. 200 villages pilotes ont déclenché le processus. Le chef de chacun des villages peut établir une attestation de détention coutumière. La mairie délivre à la famille une attestation de possession foncière. Toute nouvelle transaction sera enregistrée dans un  registre foncier à la mairie. Une révolution agricole en douceur et en partant de la base.

    Une lutte dans toute l’Afrique de l’Ouest

    Caravane ouest-africaine de la Convergence globale des luttes pour la terre, l’eau et les semences en 2016

    Massa Koné ne s’arrête pas aux frontières du Mali. Il est le porte-parole de la Convergence globale des luttes pour la Terre et l’Eau de 16 pays d’Afrique de l’Ouest. « Ensemble », ils organisent des « Caravanes » qui parcourent tous les deux ans, cinq pays de la région. « Le but est d’influencer les politiques pour que les droits des communautés soient reconnus » explique Massa.

    En décembre dernier, trois cents personnes ont  parcouru pendant un  mois, en  louant des bus locaux, le Sénégal, la Gambie, les Guinées Bissau et Conakry et le Sierra Leone. « Les actions que nous avons menées concernaient l’accaparement des terres, la déforestation, l’exploitation des sables ou le problème de la pèche industrielle. »

    Pierre Cochez

    En savoir plus sur notre Journal de bord de la crise alimentaire

  • Journal de bord de la crise alimentaire 2022

    Regardez le témoignage de Massa Koné sur la hausse des prix alimentaires

    Vers une crise sans précédent

    La guerre en Ukraine risque d’avoir des conséquences dramatiques car elle s’ancre dans une situation alimentaire mondiale déjà très dégradée : sur tous les continents des millions de familles ne font plus qu’un seul repas par jour.

    Dans ce journal de bord, nous partageons au fil des jours les témoignages des organisations partenaires que nous soutenons. Nous découvrirons comment leur vie quotidienne est impactée, les causes de la crise, et les défis qu’elles doivent relever pour améliorer la situation alimentaire de leur pays.

    Notre but? Faire entendre la colère d’un leader paysan malien, les préoccupations d’une égyptienne qui voit la taille des pains diminuer, et l’appel d’un brésilien qui s’inquiète de voir son pays réapparaître sur les cartes de la faim.

    Nous partageons aussi dans ce dossier spécial des clés pour mieux appréhender la gravité de la crise qui se profile, des rencontres inspirantes et les pistes d’actions possibles.

    “

    Nous n’avons que 6 à 7 mois pour agir au niveau des institutions internationales et éviter ce qui pourrait être une des pires crises alimentaires de l’ère moderne.

    “

     

    Valentin Brochard, chargé de plaidoyer souveraineté alimentaire.

     

    13,1 millions

    de personnes supplémentaires vont souffrir de la faim en 2022

    20%

    d’augmentation des prix du blé dans le monde depuis le début de la guerre

    L’insécurité alimentaire en hausse depuis six ans

    Après des décennies de baisse de la faim dans le monde, celle-ci remonte depuis 6 ans. Aujourd’hui c’est déjà  un tiers de l’humanité qui est en insécurité alimentaire.

    Cette hausse de la faim est liée à 3 facteurs : la multiplication des crises climatiques, les guerres et la hausse des inégalités.

    La pandémie de Covid 19 a plongé des milliards d’individus dans une grande précarité économique. Et les prix des aliments à l’échelle internationale sont exceptionnellement élevés depuis deux 2 ans.

    Alors que les Nations unies prévoient une multiplication des chocs économiques et climatiques dans la décennie à venir, la fable d’une sécurité alimentaire mondiale assurée par les marchés internationaux n’est plus tenable.

    La nécessité d’une réponse internationale

    Pour faire face à la crise qui se profile, nous avons besoin qu’un organisme international prenne en main sa gestion et, même si beaucoup de gens l’ignorent, il existe : il s’agit du Comité pour la Sécurité Alimentaire mondiale.

    Cet organe des Nations Unies, réformé spécifiquement après les émeutes de la faim de 2009, a le mandat, l’expertise et l’expérience pour mener des négociations interétatiques et organiser une réponse internationale efficace, complète et cohérente à la crise.

    Nous souhaitons que la France, qui assure la présidence de l’Union européenne, demande que le CSA soit saisi de la crise des prix alimentaires.

    Témoignages : ce qu’ils vivent

    Vidéo

    Mali : “mon pays a faim” (vidéo)

    2 mn

    6 juillet 2022

    Lire l’article

    Article

    Au Niger, le prix du mil s’envole

    5 mn

    20 avril 2022

    Lire l’article
    Ethiopie éleveurs cropped

    Article

    Conflits et sécheresse : l’Éthiopie face à une crise alimentaire majeure

    4 mn

    1 juin 2022

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    Podcast

    Émission sur la crise alimentaire : causes, conséquences et solutions

    6 mn

    13 avril 2022

    Lire l’article

    Décryptages : des clés pour comprendre

    Echos du Monde

    Crise alimentaire – le monde arabe au piège des marchés mondiaux

    8 mn

    1 juillet 2022

    Lire l’article

    Podcast

    Crise alimentaire : produire plus n’est pas la solution

    3 mn

    10 juin 2022

    Lire l’article

    Decryptage

    L’impact de la guerre en Ukraine sur la crise alimentaire (infographie)

    3 mn

    20 avril 2022

    Lire l’article

    Article

    Écoutez notre live qui alerte sur l’exportation des pesticides

    5 mn

    17 mai 2022

    Lire l’article

    Article

    Un lexique pour comprendre les mots de la faim

    5 mn

    27 avril 2022

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    Patrick ©Piro/CCFD-Terre Solidaire

    Article

    Qu’est-ce que le Comité de la Sécurité Alimentaire mondiale (CSA)?

    4 mn

    4 mai 2022

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    Rapports de plaidoyer

    Agriculture, alimentation et guerre en Ukraine en 11 questions

    2 mn

    31 mai 2022

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    Sur le vif

    Communiqués de presse

    Rapport SOFI – Conflits, climat et chocs économiques : l’insécurité alimentaire à un niveau d’alerte jamais atteint depuis 2005

    6 mn

    6 juillet 2022

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    Podcast

    Inde : l’agriculture en difficulté

    3 mn

    3 juin 2022

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    Article

    Chaleur extrême : l’Inde étouffe #JeudiPhoto

    2 mn

    19 mai 2022

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    Article

    Crise alimentaire au Guatemala #JeudiPhoto

    3 mn

    12 mai 2022

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    Inspiration

    Article

    Maroc : l’agroécologie pour lutter contre la sécheresse #JeudiPhoto

    3 mn

    7 juillet 2022

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    © A9

    Projet

    CENTRAFRIQUE : L’AGRICULTURE URBAINE POUR LUTTER CONTRE LA FAIM

    2 mn

    5 mai 2022

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    Massa Koné

    Article

    Massa Koné, défenseur de l’agriculture paysanne en Afrique de l’ouest

    4 mn

    26 avril 2022

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    Ressources
    Crise agricole et crise alimentaire : un alternative est possible
    Agriculture, alimentation et guerre en Ukraine : un décryptage en 11 questions

  • L’impact de la guerre en Ukraine sur la crise alimentaire (infographie)

    Pourquoi la guerre en Ukraine aggrave considérablement la crise alimentaire et fait-elle flamber les prix? Explications en infographies

    Les prix alimentaires mondiaux flambent

    La Russie et l’Ukraine sont des exportateurs importants de multiples céréales : blé, tournesol, maïs.

    Mais la Russie et l’Ukraine ne sont pas seulement des exportateurs de céréales alimentaires.

    Ils sont aussi :

    • de gros producteurs de tourteaux de tournesol dont dépend fortement l’alimentation animale dans le monde entier
    • des producteurs d’engrais, de pesticides, et de carburant dont dépendent fortement les agricultures industrielles.

    La Russie et l’Ukraine exportent 20% du marché mondial d’engrais.

    Hausse des prix de l’énergie = hausse des prix de l’alimentation

    Les agricultures industrialisées sont devenues très dépendantes du pétrole et du gaz, nécessaires à la production d’engrais et de pesticides.

    Les exportations compromises

    Du fait d’une nécessité de nourrir la population par temps de conflits l’Ukraine a annoncé le 9 mars dernier une cessation temporaire de l’ensemble de ses exportations de blé, de sucre et de viande.

    Côté russe, si les sanctions économiques épargnent pour le moment le volet alimentaire, la Russie utilise la faim comme une arme géopolitique. Elle limite actuellement ses exportations alimentaires à destination des pays jugés “inamicaux” notamment pour faire pression sur le groupe des non-alignés.

    Par crainte d’une future pénurie de denrées alimentaires les acteurs économiques spéculent sur marchés boursiers, notamment pour le blé et le soja, pendant que d’autres Etats se constituent des stocks.

    Par ricochet, certaines cultures locales, à priori non concernées par la crise, se mettent aussi à augmenter.

    Au delà des céréales, ce sont aussi les prix de la viande et des produits laitiers qui augmentent.

    Les pays les plus touchés  

    Les pays du Sud sont les plus durement touchés.

    En Europe, il n’y a pas de pénurie de denrées agricoles et alimentaires (l’Europe est exportateur net de céréales et de viande). Mais l’Europe est sujette à une hausse des prix alimentaires qui va s’aggraver du fait de la hausse du prix de l’énergie.

    En 2019, selon les Nations Unies, 70% des individus souffrant de la faim vivent dans des pays caractérisés par leur forte dépendance aux marchés internationaux (pour l’import comme pour l’export). 

    Conséquences de la hausse des prix

    Quelles mesures mettre en place ? 

    L’enjeu pour sortir de cette crise est triple, il convient à la fois de : 

    1. Limiter la hausse des prix 
    2. Renforcer la capacité des États à y faire face  
    3. Limiter les impacts sur les populations les plus vulnérables.  

    Cette triple nécessité demande des actions d’urgence à prendre au cours des 6 prochains mois. Ces actions doivent être coordonnées au niveau international par le Comité sur la Sécurité Alimentaire Mondiale de l’ONU. Il est impératif que le Comité se réunisse en urgence en juin ou juillet sur le sujet.

    Aller plus loin :

    • Flambée des prix : l’impact de la guerre en Ukraine
    • Nos propositions de mesures pour faire face cette crise
    • Guerre en Ukraine : les bombes de la faim

    En savoir plus sur notre Journal de bord de la crise alimentaire

  • Au Niger, le prix du mil s’envole

    Ali Badara travaille en tant qu’ingénieur agronome dans une fédération de coopératives agricoles au Niger. Il est en première ligne aujourd’hui face à la crise alimentaire qui frappe son pays. Il explique comment le manque d’eau et l’insécurité au Sahel font flamber les prix du mil, ingrédient de base de la nourriture locale.

    ©Roland DARGELEZ/CCFD-Terre Solidaire
    ©Roland DARGELEZ/CCFD-Terre Solidaire

    Ali Badara est un ingénieur agronome nigérien. Il travaille à la Fédération des coopératives agricoles du Niger, Mooriben, c’est-à-dire «  la misère est finie ». Fondée il y a 30 ans, Mooriben forme les paysans aux pratiques agro-écologiques et touche pas moins de 60 000 familles paysannes et éleveurs dans tout le pays. Nous avons recueilli son témoignage sur la situation actuelle au Niger :

    Une récolte de mil catastrophique

    Cette année, la situation alimentaire au Niger est très critique. La récolte de mil a été catastrophique. Or, cette céréale, appelée également sorgho, est la base unique de l’alimentation de nos campagnes : farine de mil, pâte de mil, boule de mil, mélangée à un peu de lait quand c’est possible. Dans les villes, comme  Niamey ou Zinder, la population consomme également du riz ou du maïs. Ce n’est pas le cas dans les campagnes.

    Ces récoltes catastrophiques en octobre et novembre derniers s’expliquent avant tout par une sécheresse exceptionnelle de plus d’un mois, pendant la saison des pluies, normalement de juin à octobre. L’eau a manqué quand la plante en avait un besoin vital pour sa croissance.

    2,5 millions de Nigériens sont en situation d’insécurité alimentaire

    Ali Badara, ingénieur agronome à Mooriben

    Les stocks s’épuisent

    Aujourd’hui, nous abordons déjà la période de soudure, c’est-à-dire cette période où les gens ont fini leurs réserves et attendent la prochaine récolte. Or, les stocks communautaires sont déjà en train de s’épuiser. Ces stocks, souvent organisés par l’Etat, permettent aux plus vulnérables de s’approvisionner à prix modérés. C’est d’autant plus vital, que les prix du mil ont bondi de 30% par rapport à l’an dernier, du fait de la pénurie.

    Le Niger, deuxième producteur de mil d’Afrique, en est réduit à importer du mil du Nigéria et du Burkina Faso. Mais les quantités achetées sont faibles et les prix élevés.

    2ème

    producteur de mil d’Afrique

    30%

    d’augmentation du prix du mil

    Les djihadistes empêchent les paysans de cultiver

    L’autre raison de cette crise alimentaire tient à l’insécurité croissante qui règne dans le pays. Dans des régions entières, les djihadistes brûlent les récoltes, imposent la terreur et chassent les habitants de leurs terres.

    Les militaires impuissants face à l’insécurité dans les campagnes

    C’est le cas notamment, vers Tillabéry, dans la région des trois frontières, qui jouxte le Mali et le Burkina Faso. Les déplacés se pressent dans la ville de Téra, la zone la plus militarisée du pays, où sont basées les forces nigériennes, tchadiennes et françaises. En fait, cette présence armée ne rassure pas les populations, car ces militaires semblent impuissants face aux terroristes.

    Du niébé plutôt que du mil pour être plus en sécurité

    Depuis un an, l’insécurité empêche de cultiver, surtout que les djihadistes ont pris l’habitude de se cacher dans les champs de mil dès que les plantes croissent. Alors, les rares agriculteurs qui restent se sont mis à cultiver le niébé, un genre de haricots, moins hauts.

    Pour nous, ce n’est pas facile de travailler dans ces conditions. Je suis responsable du suivi et de l’évaluation des projets depuis sept ans chez Mooriben. Je suis basé dans la capitale, Niamey, et il n’est pas possible de se déplacer à plus de cinq kilomètres en dehors de la ville, du fait de l’insécurité. Heureusement, nous avons un réseau efficace de paysans relais à l’intérieur du pays.

    Des paysans relais pour faire fonctionner les banques céréalières

    Ce sont les paysans relais qui continuent à apprendre aux paysans des pratiques durables, comme l’utilisation de fertilisants naturels, pour nourrir la terre.

    Ce sont eux également qui assurent le bon fonctionnement des 347 banques céréalières de Mooriben. Elles existent depuis une quinzaine d’années pour permettre justement de s’alimenter pendant la période de soudure.

    Recueilli par Pierre Cochez

    Lire aussi : L’AGRICULTURE PAYSANNE ET L’AGROÉCOLOGIE EN AFRIQUE : UN PARI GAGNANT

    En savoir plus sur notre Journal de bord de la crise alimentaire

  • Émission sur la crise alimentaire : causes, conséquences et solutions

    La crise alimentaire s’aggrave dans de nombreuses régions du monde depuis six ans. Pourquoi ? Comment faire en sorte que tout le monde puisse atteindre la souveraineté alimentaire ? Réécoutez notre émission spéciale, enregistrée le 16 mars 2022, avec nos invités Minyara Mejbri de Tunisie, Ibrahim Sarr du Mali, Valentin Brochard, chargé de plaidoyer souveraineté alimentaire et Juliette Segard, responsable du service Asie.

    Une faim en hausse

    Après des décennies de baisse de la faim dans le monde, celle-ci remonte depuis 6 ans. Aujourd’hui 2,4 milliards de personne, soit un tiers de l’humanité, sont en insécurité alimentaire. La faim n’épargne pas notre contient puis qu’en Europe 10% de la population est en insécurité alimentaire. La pandémie a bien sûr aggravé la situation. Les prix des aliments à l’échelle internationale sont exceptionnellement élevés depuis deux 2 ans.

    Cette hausse de la faim est liée à 3 facteurs : la multiplication des crises climatiques, la multiplication des conflits et les chocs économiques.

    La guerre en Ukraine amplifie cette crise alimentaire comme nous l’explique Valentin dans cet article.

    Tour d’horizon

    Minyara vient de Tunisie, elle travaille au Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux (FTDES). Elle explique que son pays fait face à un problème d’importation des semences et subit de plein fouet les effets du changement climatique. La Tunisie connait une sécheresse depuis 5 ans et l’eau vient à manquer.  De plus, le secteur agricole est marginalisé par l’Etat. Conséquence de la guerre en Ukraine, on observe une pénurie de certains produits de base comme la semoule et la farine.

    Rafika vient puiser de l’eau à la source du village de Ouled Naceur pour leur besoin quotidien. Certaines femmes peuvent faire jusqu’à 10 kilomètres. ©Augustin Le Gall/CCFD-Terre Solidaire

    Ibrahim, lui, vient du Mali et travaille au Réseau d’Horticulteurs de la Région de Kayes (RHK). Il raconte que son pays a vécu une année particulièrement difficile avec une importante sécheresse. Cette dernière a conduit à une perte de 60% des récoltes. Le Mali connait également une forte crise sécuritaire qui a empêché les agriculteurs d’avoir accès à leur champ. A cela s’ajoute une crise politique puisque le Mali est sous embargo de la CEDEAO.

    En Asie aussi, comme l’explique Juliette, le changement climatique se fait sentir : multiplication des cyclones en Indonésie et aux Philippines, sécheresse… La sécurité est également un élément important puisqu’en Birmanie le coup d’État a empêché les paysans de semer les récoltes.

    Une perte des savoir-faire locaux

    On assiste depuis des décennies, à cause de la mondialisation, à une perte des savoir-faire traditionnels que ce soit en Asie ou en Afrique. Cette perte des savoir-faire locaux engendre une perte de résilience pour des populations.

    Au Mali, selon Ibrahim, depuis les années 70 et les politiques d’ajustement structurels, un nouveau système de production agricole a été imposé aux habitants. Les paysans se sont mis à utiliser des pesticides et intrants chimiques. Cela a un impact sur la qualité des produits cultivés mais surtout cela dégrade les sols. Or les sols sont le facteur de production le plus important. De plus, la plupart des semences sont importées et hybrides, les agriculteurs sont donc très dépendants des marchés internationaux. Alors qu’en utilisant des semences traditionnelles, le paysan contrôle sa semence. La situation est similaire en Tunisie.

    En Asie, les populations qui utilisaient les forêts pour se nourrir ont dû partir. Car elles ne peuvent plus les nourrir à cause des grandes monocultures et du développement de mines. On assiste également à un accaparement des océans en Asie où l’accès physique au littoral est impossible pour de nombreux pêcheurs. Or cet accès à la mer est crucial pour la souveraineté alimentaire du continent, notamment pour l’apport en protéine.

    L’impact de la pandémie

    Les mesures pour lutter contre le Covid-19 ont eu de nombreuses conséquences économiques dans les pays du Sud. Elles ont limité les capacités de production et de mise en marché des produits alimentaires. Des millions d’emplois informels dans le secteur agricole ont été perdus. 320 millions de personnes supplémentaires sont tombées en insécurité alimentaire. Ainsi les populations sont encore plus vulnérables aux chocs économiques et donc aux flambées des prix.

    En Asie, le Covid-19 a déstructuré les économies et de nombreuses personnes sont retombées dans la pauvreté. C’est une région du monde où il y a beaucoup de migrations internes et de travail informel. Les gens se sont retrouvés bloqués et démunis de tout. Ils ont dû s’endetter pour survivre, or beaucoup de personnes n’ont toujours pas de travail.

    Au Mali la pandémie a empêché la commercialisation de produits avec les pays frontaliers, notamment des fruits et légumes avec la Mauritanie. En Tunisie les paysans ont pu continuer à travailler dans les champs pendant la pandémie.

    Des solutions existent

    Notre système alimentaire mondialisé n’est pas résilient aux chocs sociaux, économiques et climatiques, explique Valentin. Les denrées agricoles ne sont pas une marchandise comme une autre et doivent être sorties des traités de libre-échange. Il faut aussi limiter les risques de spéculation sur les denrées agricoles et alimentaires. Mais toutes ces décisions doivent de prendre au sein du Comité de la Sécurité Alimentaire mondiale des Nations Unies, un espace de dialogue entre tous les acteurs impliqués dans le domaine de la sécurité alimentaire.

    Des solutions concrètes pour lutter contre la faim existent et sont mises en œuvre par nos partenaires :

    Au Mali il faut repenser les politiques agricoles pour qu’elles appuient les agriculteurs des petites exploitations. Selon Ibrahim il y a une prise de conscience des gouvernants notamment sur les questions foncières. Pour lui, les semences locales sont reconnues mais ne sont pas assez développées et devraient être sur un pied d’égalité avec les semences conventionnelles. Pour aider les agriculteurs à se défaire des pesticides et engrais chimiques le RHK leur apprend à fabriquer eux même leurs intrants.

    Agriculteurs préparant un “pesticide bio” à partir de noix de neem pilées, un arbre que l’on trouve partout dans la région. ©William DUPUY/CCFD-Terre Solidaire/picturetank

    En Tunisie où la gestion de l’eau est cruciale, il faut éviter les plantes consommant beaucoup d’eau. Avoir des cartes agricoles adaptées au pays est donc primordial. Mais Minyara déplore une lenteur politique sur le sujet.

    En Asie, le développement économique est basé sur l’accaparement des ressources. Mais des lois, comme celle en Inde sur les droits forestiers, protègent les populations. Si en Asie la société civile est dans une phase de défense des acquis il y a tout de même des initiatives locales de transition agroécologique.

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