La CPT Araguaia-Tocantins exerce une pression sur le gouvernement hostile au partage des terres et fervent soutien de l’agrobusiness. Elle a ainsi poussé l’État brésilien à développer une politique d’éradication du travail esclave. Depuis 1995, on estime que près de 55 000 esclaves ont été libérés.
Avec l’aide d’autres organisations, la CPT a assigné le groupe Casino en justice le 3 mars 2021 devant le tribunal de Saint-Étienne. Dans sa chaîne d’approvisionnement de viande au Brésil, l’entreprise ne respectait ni l’environnement – puisque l’élevage dont était issue la viande provenait de terres accaparées et déforestées – ni les droits humains puisque les sous-traitants du groupe avaient recours au travail esclave. La Commission s’est appuyée sur la loi sur le devoir de vigilance adoptée en mars 2017 en France qui impose aux entreprises multinationales de veiller à ce que leur activité ne nuise ni à l’environnement ni aux droits humains.