Marché hebdomadaire de Timbi Madina. Vente de pommes de terre.

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Le circuit court, un élément essentiel de la souveraineté alimentaire

Quelle est la définition du circuit court ?

Le circuit court est un modèle de distribution qui implique peu d’intermédiaires. Le circuit le plus court consiste à produire sa propre nourriture, pour qu’elle passe directement du jardin à l’assiette.

Il s’agit d’une méthode d’approvisionnement intéressante par rapport aux distributeurs habituels, qui forment des chaînes longues et complexes, ce qui augmente considérablement le coût des aliments et ne permet pas toujours aux paysannes et paysans d’être rémunérés équitablement.

On considère généralement que le circuit court implique le producteur, le consommateur, et un distributeur au maximum. Cela peut prendre la forme suivante, par exemple :

  • la vente directe à la ferme ;
  • la vente en point de vente collectif, ce qui permet de proposer plus de choix au consommateur sans qu’il ait à se déplacer de ferme en ferme ;
  • la vente en marché, foire, salons, ce qui permet au producteur de rencontrer directement le consommateur ;
  • la vente à distance par catalogue, où les produits sont commandés en ligne et envoyés directement chez le consommateur ;

Pourquoi privilégier des circuits courts ?

En limitant le nombre d’intermédiaires, il est possible de payer ses produits moins chers, car on limite les marges des distributeurs.

Au Brésil, après un projet ayant permis la construction de citernes et l’accès à l’eau pour les paysans, le partenaire Aspta que nous soutenons sur place développe des marché locaux pour permettre aux paysans de vendre leurs productions

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Des avantages écologiques et économiques

C’est économique pour le consommateur, mais c’est aussi plus équitable pour le producteur, qui peut être rémunéré à la juste valeur de ses produits. Il peut ainsi fixer lui-même le prix de ses produits, et donc sa marge. Cependant, cela implique aussi qu’il soit en charge de plus de tâches telles que le stockage, l’inventaire, la livraison, le marketing…

Le circuit court permet de réduire la distance entre le producteur et le consommateur, ce qui entraîne une baisse de la production de CO2. Souvent, cela implique aussi de consommer des produits de saison, puisqu’ils ne sont pas importés depuis des pays lointains.

Le circuit court est donc une alternative à développer massivement dans les prochaines années afin de diminuer nos émissions de CO2. N’oublions pas que l’agro-industrie est l’un des secteurs qui produit le plus de gaz à effet de serre.

Enfin, cela permet de bénéficier de produits de meilleure qualité, car moins transformés. Dans les pays riches, les circuits courts sont aussi souvent des  circuits biologiques, ou issus de l’agroécologie. C’est donc un bon moyen d’avoir accès à une nourriture plus équilibrée, et donc de lutter contre la malnutrition.

Comment développer les circuits courts ?

 

Quelques exemples de développement

Dans les pays du sud, il est important de développer les circuits courts pour permettre aux producteurs et productrices de bénéficier de conditions plus équitables. L’enjeu est particulièrement important dans des pays tournés vers l’agriculture d’exportation, où les circuits courts ont disparu.

Il est essentiel de repenser notre modèle agroalimentaire actuel, partout dans le monde.

Cela permet notamment de protéger les paysans et paysannes face aux entreprises de l’agro industrie, qui signent avec eux des contrats d’exclusivité sur leur production.

Le déséquilibre en faveur des grandes entreprises, qui sont de plus en plus des multinationales de moins en moins nombreuses, est trop important pour que les producteurs et productrices bénéficient de contrats équitables.

Développer les circuits courts, c’est donc redonner du pouvoir à ceux qui produisent notre nourriture, retrouver un rapport plus sain à la nourriture, et prendre soin de nos écosystèmes.

Pour le développer, il convient donc de changer nos manières de consommer, en les favorisant dans notre consommation quotidienne.

Il est aussi important de les soutenir ailleurs dans le monde, en donnant la possibilité aux paysans et paysannes de choisir ce mode de distribution.

 

L’engagement du CCFD – Terre solidaire

Le CCFD – Terre solidaire est engagé depuis sa création dans les questions de souveraineté alimentaire, notamment en redonnant le pouvoir aux paysans et paysannes, souvent confrontés aux grands groupes de l’agro-industrie.

Le développement de circuits courts s’inscrit donc dans une réflexion plus large pour permettre aux femmes et aux hommes de retrouver leur autonomie.

Les circuits courts font pleinement partie de la démarche agroécologique soutenue par le CCFD-Terre Solidaire en Asie, en Afrique, dans le monde arabe et en Amérique latine.

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