Le CCFD-Terre Solidaire Aquitaine accueille une partenaire colombienne

Publié le 03.11.2023

Ana Colina, de l’association colombienne IMCA (Instituto Mayor CAmpesino) partenaire du CCFD-Terre Solidaire, sera présente en Aquitaine du 15 au 27 novembre.

Ana Colina témoignera le samedi 25 novembre à Saint-Loubès (33)

L’IMCA, Une association qui se sert de l’agroécologie pour aller vers la paix

L’Instituto Mayor CAmpesino travaille depuis 1962 aux côtés des communautés rurales et paysannes du centre du Valle del Cauca (département du sud-ouest de la Colombie), dans des territoires reculés, très impactés par la guerre civile et où la présence de l’Etat est quasi inexistante.

Sa mission, avec le soutien du CCFD-Terre Solidaire et de l’AFD, consiste à améliorer les conditions de vie mais aussi de bien-être de ces communautés vulnérables et isolées. Cela passe en partie par la restauration des processus économiques et productifs tout en respectant leurs traditions et l’environnement. Les projets soutenus concernent notamment l’activité agricole, fortement présente sur ces territoires. Ils sont orientés vers l’agroécologie, avec l’objectif de faire en sorte que les bénéfices de la production soient distribués de manière équitable et qu’une part des produits atteignent les marchés afin que les familles puissent en tirer un revenu.

« L’agroécologie pour nous, c’est avant tout un projet de vie”

Pour Erminsu Ivan David Pabon, directeur de l’IMCA : « L’agroécologie pour nous, c’est avant tout un projet de vie. C’est un modèle de développement qui met la préservation de la nature et la défense de la vie, y compris celle de l’être humain, au centre des préoccupations. Elle prend en compte la conservation de l’eau, des sols et la production d’aliments sains, pour un accès à tous, sans détériorer l’environnement. L’agroécologie, c’est aussi la défense de notre patrimoine culturel paysan : les semences, la gastronomie et la façon de préparer les aliments. L’agroécologie est bien plus qu’une technique de production. C’est un projet social et politique qui part du collectif et de l’individuel et qui entend impliquer toute la société ». (Propos recueillis par Violaine Plagnol – CCFD-Terre Solidaire).

L’association accompagne les paysans via l’apprentissage et la mise en œuvre de pratiques agroécologiques. A titre d’illustration, l’IMCA, en tant que membre du programme mondial TAPSA (pour en savoir plus cliquez ici) (Transition vers une Agroécologie Paysanne au service de la Souveraineté Alimentaire) soutient l’installation de petites unités de production de fertilisants organiques et biopesticides (« biofábricas ») au sein des communautés. Les produits (légumes, fruits, café…) qui résultent de la mise en œuvre de ces pratiques servent d’abord à nourrir la famille et les surplus sont échangés sur les marchés locaux. Une partie peut être aussi vendue voire exportée. L’IMCA soutient l’exportation en tant qu’option valable de développement si elle s’inscrit dans un processus de commerce équitable qui permet de faire vivre une famille, voire même toute une communauté de familles.  

L’agroécologie est aussi une façon de contribuer à la mise en œuvre d’un processus de paix

L’agroécologie est aussi une façon de contribuer à la mise en œuvre d’un processus de paix qui reste fragile. L’accord devait bénéficier à la population rurale mais aujourd’hui celle-ci souffre toujours de l’absence de routes, électricité, écoles ou postes de santé, bien que ces aménagements aient été prévus. Les décrets et lois sur la question rurale ne sont pas présentés au parlement ou alors ne sont pas financés.  Malgré tout, beaucoup d’anciens combattants étaient des paysans qui reviennent dans les campagnes depuis la signature de l’accord de paix. En parallèle, les consciences s’éveillent sur les causes du mal-être rural en Colombie, en partie lié à un modèle agricole productiviste et intensif, source d’appauvrissement. Les paysans se rendent compte que pratiquer une agriculture plus écologique peut être une alternative, un moyen de se réconcilier avec la terre, son entourage et une façon de vivre. Ainsi, l’IMCA met notamment en relation des ex-guerilléros avec des coopératives de producteurs qui travaillent en agroécologie, pour les inciter à retravailler dans cette direction. 

En Colombie, le processus de paix, la réforme rurale et l’agroécologie sont intimement liés…

Les quatre types d’actions de l’IMCA

Elle propose un accompagnement aux différentes instances de participation citoyenne, pour leur permettre d’acquérir de nouvelles compétences et les améliorer. Elle aide et/ou évalue les activités de planification territoriale développés par les communautés rurales et urbaines. Ces deux premières actions s’appliquent sur des projets de type social, politique, économique ou culturel, qui ont émergés du terrain et qui sont accompagnés aussi par l’association. Enfin, elle réalise des exercices de systématisation et d’enquête pour générer des connaissances qui vont servir de référence pour ses actions dans les territoires, mais aussi pour aider d’autres organisations qui développent des processus similaires dans différentes territoires du pays. 

Photo © IMCA

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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