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Au Chili, mobilisations citoyennes pour des changements sociaux

Publié le 28.01.2022| Mis à jour le 04.02.2022

Le Chili, connu comme le « laboratoire du néolibéralisme » vit depuis deux ans de grands changements sur le plan social et politique. Floriane Louvet, chargée de mission Amérique Latine, décrypte la mobilisation citoyenne et les transformations porteuses d’espoir en cours dans le pays.

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L’élection d’un nouveau président : une nouvelle ère ?

Pour comprendre ce qui se passe au Chili, il faut remonter dans le temps. Tout a commencé en octobre 2019, avec des mobilisations sociales qui ont secoué le pays pendant plusieurs semaines. Le peuple chilien est sorti dans la rue pour dénoncer les inégalités criantes et la privatisation à l’extrême de certains secteurs comme l’éducation ou la santé. Ces mobilisations ont été d’une telle ampleur qu’elles ont provoqué deux grands changements :

  1. La réécriture de la constitution héritée de la dictature, avec l’élection d’une assemblée constituante largement issue de la société civile.
  2. L’élection en décembre dernier de Gabriel Boric en tant que Président de la République. Cet homme de 35 ans est issu du mouvement étudiant et a été élu à la tête d’une large coalition de gauche.

ECO se mobilise pour raconter la mobilisation sociale

Pour notre partenaire chilien ECO, la période que traverse le pays est historique et il faut en tirer les leçons dès maintenant. Une de ces leçons est le rôle joué par les mouvements sociaux et les acteurs populaires. Pendant les mobilisations, un peu partout sur les territoires on a vu apparaître des cabildos, c’est-à-dire des assemblées territoriales citoyennes, qui se réunissaient sur les places ou dans la rue, pour rêver le Chili de demain.

ECO est allé interviewer ces acteurs populaires en les invitant à se poser des questions comme :

  • Pourquoi on s’est mobilisé ?
  • Qu’est-ce qu’on ne supporte plus ?
  • Quels sont les minimums acceptables pour la construction d’une société différente ?

Avec ce matériel récolté, ECO entend alimenter les réflexions des mouvements sociaux et leurs revendications auprès du nouveau gouvernement.

Les défis du nouveau président chilien

En trois ans, le nombre de familles dites « sans-maisons » et qui vivent dans des campements est passé de 20 000 à 81 000 et le secteur des métiers informels atteint aujourd’hui 28 % de la population.
Pour le président Boric il y a donc un premier gros enjeu autour de la réduction de la pauvreté et des inégalités. Concrètement, cela veut dire répondre aux besoins criants en matière de travail, logement, éducation et santé. 

81 000

familles «sans-maisons»

28%

de métiers informels

Il y a également un deuxième enjeu qui est politique : dans un pays ultra-polarisé et où la méfiance vis-à-vis de la classe politique est élevée, le nouveau président va devoir recréer des liens de confiance et des canaux de participation pour la société civile. Il va aussi falloir accompagner l’écriture de la nouvelle constitution. 

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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