Prisca Macaillat, partenaire Carême 2024 pour la Bretagne.

Publié le 27.03.2024

Chronique de son séjour finistérien.

Prisca Macaillat, responsable aux projets de la Commission Justice et Paix de Pointe Noire (Congo Brazza) était notre partenaire Carême 2024 pour la région Bretagne. Le CDJP est un service de l’Eglise catholique chargé de promouvoir les droits humains autour de trois thématiques : “Défendre la paix”, “Annoncer la paix”, “Rechercher la paix”.

En particulier, Prisca nous a exposé tout au long de son séjour, le combat du CDJP autour du projet BaCaSi de TotalEnergies.

Ce projet de plantation de 40 000 hectares d’acacias au nom de la compensation carbone sur les plateaux Batéké, près de la ville de Ngo, s’est développé sans consultation et au détriment des populations locales (paysans et autochtones).

Voici un court compte-rendu des quelques jours qu’elle a passés avec nous dans le Finistère. Nous la remercions sincèrement de sa gentillesse, de sa disponibilité et de la clarté et la force de son exposé sur les actions du CDJP. Nous espérons que son séjour n’a pas été trop fatigant et qu’elle en gardera un bon souvenir.

Prisca déguste en bonne compagnie les premières asperges et les premières fraises. On évoque les grandes mutations qu’a connues la Bretagne après-guerre.

Prisca souligne que le Congo Brazza importe presque toute son alimentation et que le pays ne produit que du pétrole.

Ce matin, visite de la ferme bio “Lapic Sivi” qui produit des fraises de pleine terre à Plougastel. Les visiteurs ont découvert que l’hiver n’était pas une saison de repos pour le couple de producteurs. Il faut préparer les serres, les cultures (rotations) et protéger la production des mulots, oiseaux, chenilles friands de fraise, comme les humains !

Arrêt au calvaire de Plougastel, avant le déjeuner.

Prisca, de culture chrétienne, n’a pas eu de mal à reconnaître les différentes scènes représentées.

“Le fait d’occuper les terres entraine une insécurité alimentaire des populations”.

Prisca rencontre Julie Rolland lors de son émission Bretagne soir.

Pour (ré-)écouter l’émission : La compensation carbone : Le projet Bacasi

Après une courte introduction où Gilles présente le CCFD-Terre Solidaire, Philippe développe en quelques points les ambitions de la compensation carbone (stocker du carbone par des plantations massives dans les pays du Tiers monde) qui risque de se transformer en droit à polluer, sans remise en question de notre modèle économique.

Au travers d’un cas concret, le projet BaCaSi, Prisca s’attarde sur les implications désastreuses pour les populations locales que ce soit les petits propriétaires terriens, les fermiers ou les populations autochtones vivant de la forêt.

Il semble que ce combat ait obtenu des résultats, les multi-nationales n’aimant guère ce genre de publicité. Cependant la lutte, loin d’être gagnée, se poursuit.

Prisca rencontre une classe de Terminale dont la professeure principale est la responsable pastorale du Lycée.

Les élèves découvrent les décalages et différences de niveau de vie. Ils réalisent les conséquences d’un pouvoir autoritaire dont les dérèglements climatiques ne sont pas la priorité.

L’après-midi, visite au lycée agricole du Nivot.

Les élèves en atelier de travaux pratiques se montrent accueillants et ouverts aux questions sur leur futur métier. (Atelier tonte des moutons, menuiserie, étable des bovins).

Le soir, accueil chaleureux chez Marie et Bernard, à Quimper.

Pierre nous présente la cathédrale et ses environs en nous rappelant la double autorité épiscopale et nobiliaire sur la ville, jusqu’à la Révolution.

Prisca se montre également sensible aux équipements de génie civil (ponts, canalisation des rivières, etc.) peu développés à Pointe Noire.

Nous terminons notre visite dans une crêperie de la place au Beurre.

Merci Prisca !

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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