Rencontre avec nos partenaires de l’association SADAKA REUT

Publié le 26.03.2023

Palestinienne de 48, c’est en ces termes que Raia Manna définit son identité.

Pourtant elle possède un passeport israélien. Mais ce passeport et sa nationalité israélienne ne lui accordent pas les mêmes droits qu’aux Israéliens de confession ou de famille juive. Ainsi, lorsqu’elle a passé la frontière pour venir en France, elle a été fouillée au corps, de manière humiliante, alors que son amie Didi, juive ashkénaze qui l’accompagnait, est passée devant les forces de police sans difficulté.

Raia et Didi sont de jeunes militantes d’une association que soutient le CCFD-Terre Solidaire et qui sont venues en Bourgogne Franche Comté pour présenter leur action. Nous avons pu les voir ensemble à Dijon et Besançon, puis Raia seule a poursuivi son périple. Plusieurs centaines de personnes réparties en une douzaine de salles sur toute la région ont participé à la visio conférence organisée jeudi 23 mars (en savoir plus).

C’est l’amitié qui les réunit, une amitié active, celle de leur association, Sadaka Reut, Sadaka voulant dire amitié en arabe et Reut amitié en hébreu.

Et il en faut de l’amitié, de la volonté pour affronter les injustices qu’elles constatent dans leur pays, théoriquement démocratique mais en réalité marqué de multiples ségrégations de fait et de droit : écoles différentes pour les deux communautés, interdiction de parler de l’histoire du pays avant 1948, langue arabe reléguée au profit de l’hébreu sans parler des exactions ou des privations de terres.

Alors elles se sont engagées dans l’association pour garder espoir. Non pour faire de la politique au sens politicien, ce qui leur est pratiquement interdit, mais pour établir des lieux de dialogue entre les jeunes de leurs deux communautés.

Et elles le font avec intelligence et volontarisme. Leur stratégie s’appuie sur des temps de rencontres entre Palestiniens seuls et Juifs seuls et sur des temps de rencontres binationales. Les plus modestes sont particulièrement visés parce que leurs besoins culturels sont les plus criants et que leurs difficultés communes les rendent plus facilement proches. La pédagogie utilisée est une pédagogie critique, qui permet de sortir des idées toutes faites et de la propagande de l’État. Elle vise également à valoriser la transformation personnelle en même temps que la transformation sociale, chacune alimentant l’autre.

Ainsi, dans un pays aussi dur, Raia et Didi apportent, par leur amitié, un peu de douceur et d’espoir. Leurs deux visages complices et souriants témoignent que l’avenir n’est pas forcément fermé. Nous leur en sommes profondément reconnaissants.

Alain Aubert – Équipe d’animation régionale de Bourgogne Franche Comté

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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