© Clément Puig

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Fiche 4 Infos ou intox ?

Publié le 22.10.2013| Mis à jour le 07.02.2022

Objectifs de l’animation

  • Être capable de se poser les bonnes questions afin de choisir le partenaire adéquat ;
  • Permettre aux jeunes de se rendre compte qu’il s’agit d’être vigilant quant au choix d’un partenaire et de ne pas accepter la première proposition venue.

Ressources nécessaires

Une copie des quatre études de cas ci-jointes.

Temps nécessaire

1 heure

Notions clés abordées


Beaucoup de jeunes surfent sur internet, ils ont vu une émission à la télévision ou par connaissance, ont entendu parler d’une action. Cependant, les informations diffusées de cette manière ne sont pas forcément suffisantes. Il est nécessaire que les jeunes se renseignent et s’informent sur la réalité et la validité de cette action et se posent les bonnes questions :

  • Qu’est réellement cet organisme (attention aux organismes sectaires) ? Comment peut-on savoir s’il travaille véritablement pour un projet de développement ou pour un objectif caché (exemple : prosélytisme, politique, abus de pouvoir) ? Partageons-nous ses valeurs ? Sont-elles également partagées par la population locale ?
  • Si le projet semble tourner autour d’une personne « charismatique », fait-elle partie d’une association ou travaille-t-elle de façon isolée ?
  • Est-ce que ce projet répond vraiment aux besoins de la communauté locale ? Est-ce que la communauté locale est partie prenante dans sa définition et sa mise en œuvre ?


Points d’attention pour l’animateur

Certaines pages internet montrent, a priori, des informations transparentes et sensées. Cependant une recherche plus approfondie fait découvrir d’autres aspects des organismes trouvés, prouvant ainsi qu’il est primordial de vérifier l’identité et la légitimité des informations, qu’elles proviennent d’Internet ou d’ailleurs.
Il est donc essentiel de prendre ce temps de préparation et de vérification qui peut permettre d’éviter aux jeunes de se mettre dans une situation qui peut parfois être dangereuse en se trompant de partenaire.

Déroulement de l’animation

1. Si le groupe est suffisamment important, le diviser en sous-groupes. Donner quatre fiches « études de cas » par sous-groupe. Chaque cas met en jeu une information tirée de supports médiatiques divers : internet, télévision, articles de presse, relations. Demander aux groupes de formuler les questions qui leur paraissent les plus pertinentes sur chacune des études de cas afin d’en savoir davantage sur le partenaire. Désigner un rapporteur pour chaque groupe (20 mn).

2. Mise en commun : les rapporteurs lisent les questions préparées pour chaque cas (10 mn).

3. Élargir la réflexion à partir des éléments suivants dont n’aura connaissance que l’animateur (30 mn) :
À priori toutes les situations paraissent intéressantes, toutefois ce n’est pas forcément le cas.
Cas 1 : Les membres de cette communauté ne sont pas reconnus par l’Église et sont de tendance sectaire.
Cas 2 : Ce projet mené depuis la France se réalise sans participation de la communauté locale. La pérennisation est donc remise en cause.
Cas 3 : Ce projet est vraiment mené par la population locale et répond à des besoins de cette dernière. Pourtant ce projet n’est pas forcément le plus attirant pour les jeunes au premier regard. En effet, la population souhaite « recevoir des jeunes pour échanger avec eux et, éventuellement, pour leur donner quelques cours de base en informatique ». Ici, la rencontre devient prioritaire sur l’idée de l’aide et, pourtant, c’est à la demande de la population locale.
Cas 4 : Sans appartenir à une association, le père agit en son nom propre et de façon isolée. Ses actions ne sont pas inintéressantes mais on peut se poser des questions quant à leur pérennité.

4. Généralisation : à partir des questions posées par les différents sous-groupes, reprise des notions clés.

CAS 1
La communauté Notre-Dame-de-la-Grotte-Miraculeuse
Margot, 20 ans, a assisté à une émission sur France 3 sur l’activité sociale de religieuses au Pérou. Les religieuses de cette communauté d’origine française s’occupent d’enfants des rues à Lima. Elles ont un centre d’accueil pour ces enfants et il semble possible de faire de l’animation auprès d’eux, en partenariat avec elles.

CAS 2
Solidarité France Pérou
En surfant sur internet, Dimitri, 22 ans, tombe sur ces informations : « depuis le voyage de Madame Moreau au Pérou, il y a 5 ans, un groupe de personnes a créé, sur Nancy, une association pour apporter une aide sanitaire aux habitants d’un village. Ces personnes organisent des collectes de médicaments qu’ils emmènent au village régulièrement. Elles sont aussi en train de financer et de bâtir un dispensaire dans le village. Il serait peut-être possible d’allier collecte de médicaments et construction du dispensaire ».

CAS 3
Le village de Andahuaylas
Voilà ce qu’Élie, 19 ans a pu lire dans son journal régional : « ce village au centre du pays a créé un groupement de paysans. Il a pour but de travailler collectivement pour améliorer le rendement de leurs céréales (par une meilleure irrigation), pour pouvoir vendre le surplus à d’autres régions. Les paysans ont créé un lieu de stockage commun pour pouvoir garder des céréales en cas de période faste. Ils sont également en train de mettre en place une formation professionnelle pour les jeunes du village à l’agriculture et la commercialisation de leurs produits. Les jeunes de cette formation souhaitent recevoir des jeunes d’un autre pays pour échanger avec eux et, éventuellement, pour leur donner quelques cours de base en informatique ».

CAS 4
Le père Johan
La voisine de palier de la jeune Marion, lui parle souvent de son meilleur ami, prêtre au Pérou : « ce prêtre est très connu pour ses actions dans le pays. Il est passé plusieurs fois à la télévision en France et est très charismatique. Il se lance actuellement dans l’amélioration des conditions sanitaires dans la région où il habite avec un projet sur l’amélioration du système des égouts ainsi que sur la sensibilisation à différentes maladies : diarrhée, paludisme, sida… Il sera ravi de recevoir un groupe de jeunes pour l’aider à mettre en place ce projet ».

Documents joints

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