Se souvenir du Rana Plaza, 10 ans après !

Le CCFD-Terre Solidaire d’Ille-et-Vilaine, son groupe « Justice économique » notamment, s’est associé à la semaine du 11 au 15 avril, organisée par le collectif « Éthique sur l’Étiquette », dont il est membre, semaine destinée à se remémorer le drame du Rana Plaza et à agir pour que jamais ne se reproduise un tel drame. 3 événements étaient prévus :

• Un ciné-débat « Où finissent nos vêtements » (Winter Productions), pour évoquer nos modes d’achat de vêtements avec Nayla Aljaltoouni (délégué générale du Collectif Éthique sur l’Étiquette), Anne-Claire Bernaudin (Zero Waste Pays de Rennes), Bernard Brunel (Bretagne CENS) et animé par Claude Schopp.
• Une conférence sur « la responsabilité des multinationales pour un meilleur respect des droits humains et de l’environnement », un débat qui portait essentiellement sur le projet de directive européenne sur le devoir de vigilance avec Nayla Ajaltouni (délégué générale du Collectif Éthique sur l’Étiquette), Roxane Chaplain (Assistante parlementaire de Marie Toussaint, députée au Parlement européen), Dominique Potier (Député à l’Assemblée nationale), Kenza Teffahi et Doctorante contractuelle en droit européen, IODE, UMR CNRS 6262, Université de Rennes et animé par Nathalie Hervé-Fournereau, Directrice de recherche CNRS à l’IODE, UMR CNRS 6262, Université de Rennes.
• Une manifestation militante pour inciter le public et notamment les jeunes à « avancer vers une mode respectueuse de l’humain et de la planète (défilé de mode, musique…)

Les deux premières manifestations ont connu une réussite satisfaisante, avec une participation de militants et aussi d’un public un peu plus large, de quelques jeunes notamment. La troisième a malheureusement dû être annulée en raison de manifestations organisées ce même jour à Rennes, alors que c’était elle qui était destinée au plus large public, que c’était elle aussi qui avait demandé le plus d’implication et de préparation

Il y a eu beaucoup d’acquis pendant ce temps de travail en commun. 

Une véritable collaboration avec d’autres organisations qui améliore l’audience, tout en laissant de la visibilité pour le CCFD Terre-Solidaire.

Les 3 évènements programmés ont été le fruit d’une co-production par les membres du collectif. Celui-ci a veillé à donner aux différents partenaires un temps, un espace d’expression lui permettant de présenter sa spécificité, son point de vue.

Ainsi, à la table-ronde co-organisée par le CCFD-Terre Solidaire et Rendez-vous d’Europe sur le devoir de vigilance, Clara Alibert chargée de plaidoyer « justice économique » au CCFD-Terre Solidaire était présente et a pu d’une manière très vivante exprimer le point de vue de notre ONG. Au milieu de juristes, de spécialistes du plaidoyer, son expression témoignant du vécu, de la réalité des populations confrontées à la domination des multinationales a apporté un souffle de réalisme, un accent de proximité. Cela complétait les expressions plus théoriques ou politiques.

Un échange très riche, des contacts nouveaux

Le collectif pour cette occasion a étendu son partenariat à d’autres. Les échanges avec l’UD CFDT peuvent laisser espérer que dans la perspective de la réflexion sur le « pacte pour le pouvoir de vivre », des convergences pourront se développer, se renforcer.

Avec l’ACO (Action Catholique Ouvrière) il y a eu des rapprochements et des envies de poursuivre des actions ensemble par la suite : de renforcer nos liens. De manière moins forte, mais bien exprimée également avec le CMR (Chrétiens en Monde Rural).

Également avec les universités : les « ambassadeurs du développement durable » dans les universités de Rennes et de Rennes 2 ont participé au montage de ces actions, ce qui peut être une porte d’entrée pour une suite avec le CCFD-Terre Solidaire.

La mise en valeur d’une nécessaire solidarité internationale pour défendre la planète

Nous avons tous pu mesurer lors de la préparation, combien il était important d’associer les actions en faveur de la défense de la planète avec celles de la solidarité internationale et de la défense des droits humains.

Et maintenant ?

A nous bien sûr de rebondir pour développer ce type d’événement, de multiplier les actions citoyennes de ce type. Tout d’abord si possible relancer la réalisation du 3^e événement à l’automne, qui avait en outre le mérite d’associer toute une classe d’un lycée technique de Vitré à sa réalisation.