Crédit Photo - Nouvelle République

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Accueil de Minyara Mejbri par le Bocage bressuirais.

Publié le 06.04.2022| Mis à jour le 01.07.2022
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Minyara Mejbri dans le bocage bressuirais

Retour sur l’accueil de Minyara Mejbri, par le CCFD-Terre Solidaire du Bocage bressuirais, pendant 9 jours, du 27 mars au 3 avril 2022.

Minyara Mejbri est coordinatrice régionale justice environnementale au sein du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

Témoignage de Minyara

Bonjour  tout le monde, je m’appelle Minyara MEJBRI de la Tunisie, je travaille au sein de l’organisation Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) , partenaire du CCFD terre solidaire depuis 2012. Cette association travaille sur les droits de l’Homme dans le but de défendre les droits économiques, sociaux et environnementaux des populations au niveau local, national et international ; soutenir les mouvements sociaux et promouvoir un nouveau modèle de développement respectueux de l’environnement et de la dignité des citoyen (ne)s . Le FTDES travaille sur plusieurs thématiques telles que les droits des femmes, les droits des migrants, le droit du travail et les droits environnementaux. Je suis venue en France pour une vingtaine de jours, dans le cadre de la campagne de carême afin de parler du projet « Justice Environnementale » financé par le CCFD-Terre solidaire ; le département de la justice Environnementale compte une équipe de 6 salariés travaillant sur ce projet sur tout le territoire tunisien. Nous sommes animés par le même but et le même intérêt : celui de défendre des droits de l’Homme, faire le changement. L’objectif de ce projet est de renforcer la capacité de la Société civile tunisienne sur les droits, lutter contre les injustices socio-environnementales, accompagner, et soutenir les revendications légitimes et constitutionnelles des Mouvements socio-environnementaux et travailler sur les politiques environnementales.

Notre travail s’articule sur plusieurs volets :

  • Le premier volet c’est le droit à l’accès à l’eau surtout dans les écoles primaires. En effet, en Tunisie il y a 1415 écoles qui ne sont pas  raccordées à l’eau et plus de 300 000 personnes qui n’ont pas d’eau, sans oublier la souffrance qui en découle pour les femmes surtout dans le milieu rurale, la corruption, le problème des lois. Dans ce volet nous nous sommes attelés à travailler sur les causes de tous ces problèmes et à les résoudre. Jusqu’à maintenant on a réussi à contraindre les autorités à construire un réservoir d’eau dans une école et à faire un puits dans une autre école. Par ailleurs, le FTDES a réussi à aider 7 familles à être raccordées au réseau de l’eau potable et nous avons, en outre, élaboré des propositions pour le nouveau code des eaux en vue d’une plus grande égalité entre les zones urbaines et rurales.
  • Le deuxième volet c’est le droit de vivre dans un environnement  sain et propre, dans ce volet on a abordé le problème de la pollution industrielle et la gestion des déchets ménagers, solides et dangereux  en Tunisie. Après un combat de longue haleine, nous avons réussi à contraindre le ministère de l’environnement à fermer une décharge anarchique. Nous avons, en outre, réussi à pousser l’office National d’assainissement à raccorder plus de 150 foyers au réseau de l’assainissement. De même qu’on a sauvé une montagne et les activités agricoles qui y sont menées, des travaux destructeurs  d’une carrière de pierre.   

Nous avons également contraint une commune à l’enlèvement des déchets inconnus jetés dans une zone défavorisée après une campagne de plaidoyer qui a duré une année. Et avec la collaboration de la société civile tunisienne on a réussi à pousser l’Etat à renvoyer les déchets arrivant d’Italie. En outre, on a mené un combat contre une structure de l’Etat, il s’agit de l’office National d’Assainissement pour qu’il respecte l’environnement et cesse de jeter les eaux usées sans traitement dans la mer. Donc on a essayé de porter la voix des victimes de toutes ces injustices au travers des médias, des reportages réalisés par l’équipe, des photos et des rencontres avec les autorités.

Désormais, on a choisi la stratégie du contentieux  pour faire appliquer la justice de manière pacifique. Grace à l’aide du CCFD-Terre solidaire, nous sommes décidés à continuer le combat jusqu’au bout avec plus de résistance en vue de la concrétisation de la justice sociale et environnementale et l’amélioration les conditions de vie pour tout le monde. Minyara MEJBRI

Crédit Photo - Marie Jo GAUTIER
Minyara en visite terrain avec chargé de mission Forêt Communauté de communes Haute Saintonge
Crédit Photo - Marie Jo GAUTIER
Journée d’accueil régionale à Saintes de Minyara

Ci-dessous les différents articles de la presse régionale

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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