Selon l’ONG internationale Tax Justice Network, l’État du Delaware aux État-Unis est le paradis fiscal le plus nocif au monde. Londres, avec la City, est le cinquième.
Dans les listes du G20, seule l’absence de coopération fiscale est montrée du doigt, et le juge anti-blanchiment comme le gendarme de la bourse restent aujourd’hui impuissants face aux territoires opaques.
De plus, pour être blanchis, les territoires listés n’ont eu qu’à s’engager à coopérer avec 12 (!) autres États, souvent opaques eux aussi… Bref : la transparence résultant de la démarche du G20 ne risque pas de révolutionner la finance mondiale !
Un signe positif néanmoins : le G20 contrôle désormais que les maigres engagements pris à l’égard des quelques pays sont effectivement mis en oeuvre. Ouf !
© CCFD-Terre Solidaire / Illus. Claire Robert
En 10 ans, 13 demandes d’informations ont été mises en oeuvre entre la Suisse et les USA : autant dire que la coopération entre administrations est pour le moins longue et sinueuse… Il est vrai que dire à des paradis fiscaux de coopérer avec des autorités étrangères, c’est demander à des territoires souverains d’aller contre leurs intérêts nationaux.
La France a dressé sa propre liste de paradis… 18 confettis pesant moins de 0,20 % de la finance offshore mondiale !
Mais une autre voie est possible : en 2 ans, la France, l’Allemagne et les USA ont obtenu près de 160 000 noms de fraudeurs potentiels et rapatrié plusieurs milliards à la maison : l’information venait de divers scandales de « listes volées » aux banques (UBS, HSBC…). Et si le G20 demandait l’information directement aux pensionnaires des paradis fiscaux ?
Le CCFD-Terre Solidaire est membre actif du réseau international Tax Justice Network
Pour en savoir plus, consultez nos rapports complets.