Journée des réfugiés : c’est possible d’accueillir dignement

Publié le 17.06.2022| Mis à jour le 23.08.2022

Lundi prochain a lieu la Journée mondiale des réfugiés, une question fortement présente Sophie Duval, chargée de plaidoyer sur les migrations revient sur l’urgence pour les pays européens d’accueillir dignement les personnes qui fuient leurs pays.

Un père syrien et sa petite fille quelques kilomètres avant la frontière entre la Serbie et la Croatie. ©Alain PINOGES/CCFD-Terre Solidaire

2021 : une année record pour le nombre de réfugiés

En 2020, 281 millions de personnes vivaient dans un autre pays que celui de leur naissance. Ces migrants internationaux représentent seulement 3,6% de la population mondiale.

Au sein de ces personnes, les réfugiés sont celles qui sont forcées de se déplacer et de franchir une frontière internationale du fait de persécutions liées à leur origine, leur race, leur conviction politique ou religieuse, ou encore d’un conflit armé.

Les Nations Unies viennent de rendre leurs derniers chiffres pour 2021 : on compte désormais environ 30 millions de réfugiés dans le monde, un record jamais atteint auparavant. Les violences perpétrées en Afghanistan, au Myanmar ou en Éthiopie vont forcément augmenter cette tendance pour 2022.

281 millions

de migrants internationaux

30 millions

de réfugiés

Réfugiés ukrainiens : une réponse rapide des pays européens

La guerre en Ukraine a poussé, en 3 mois, plus de 5 millions de personnes à fuir leur pays pour se réfugier dans les pays de l’Union européenne. C’est un phénomène sans précédent en Europe depuis plus de 70 ans.

Les responsables politiques de l’UE ont réagi très rapidement et ont adopté en moins d’une semaine un mécanisme dit de « protection temporaire », qui existait depuis 2001, mais qui n’avait jamais été activé auparavant, même dans les cas de guerre en Afghanistan, en Libye ou en Syrie.

Cette réaction des dirigeants européens nous montre deux choses :

  1. Lorsqu’une volonté politique existe, des mécanismes de protection efficaces et rapides pour les personnes exilées peuvent être mis en place.
  2. Il y a clairement un manque de vision à long terme de la politique migratoire européenne. Les responsables ne réagissent qu’en cas de crises, alors que la plupart de ces conflits et déplacements sont prévisibles et peuvent être accompagnés.

Refonder notre politique migratoire sur le respect des droits humains

Notre mot d’ordre pour le nouveau gouvernement est très clair : il faut refonder la politique migratoire française et européenne à partir du respect des droits et de la dignité des personnes migrantes.

C’est aussi le message du dernier rapport des Nations Unies sur le sujet sorti la semaine dernière. Ce rapport fait état de pratiques généralisées, notamment des États européens, qui bafouent les droits des personnes migrantes. Pourtant, la réaction des politiques face aux personnes fuyant l’Ukraine démontre que l’Europe est capable d’assurer un accueil digne.

La réaction des politiques face aux personnes fuyant l’Ukraine démontre que l’Europe est capable d’assurer un accueil digne.

Sophie Duval, chargée de plaidoyer migrations

Il faut maintenant pérenniser ces conditions d’accueil et en faire bénéficier toute personne fuyant son pays, quelles qu’en soient les raisons – guerres, dérèglements climatiques ou conditions économiques – qui sont souvent indissociables.

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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