En Roumanie, soutenir les réfugiés Ukrainiens

Publié le 20.06.2022| Mis à jour le 22.07.2022

En Roumanie, le JRS (Service jésuite des réfugiés) multiplie les initiatives, de l’accueil d’urgence à l’aide à l’insertion pour les réfugiés ukrainiens.

Regarder le diaporama sonore autour de ce projet d’aide aux réfugiés ukrainiens en Roumanie

En ce dimanche de Pâques orthodoxe, le siège du JRS Roumanie à Bucarest ressemble à une fourmilière… Plus de 120 personnes – locaux et réfugiées ukrainiennes – se sont retrouvées pour participer à la célébration et partager un repas. Si l’ambiance n’était pas vraiment à la fête, compte tenu de la situation, l’événement avait bien plus qu’une portée symbolique…

Ayant participé à la préparation de ce déjeuner placé sous le signe de la fraternité, Veronika, réfugiée ukrainienne, confirme : « Nous retrouver tous ensemble pour cuisiner est un moyen de nous rapprocher et d’être encore plus soudées contre cette guerre qui a fait basculer nos vies. C’est aussi une façon de remercier tous ces bénévoles roumains qui nous accompagnent au quotidien. »

Le samedi, une dizaine de femmes ukrainiennes ont mis la main à la pâte en essayant de penser à ce qu’elles étaient en train de faire, plutôt qu’à tout ce qu’elles avaient laissé derrière elles…

Cette jeune Ukrainienne vient de passer la frontière à Siret, une petite ville de Roumanie.

©Jean-Michel Delage/Hans Lucas

Un centaine de réfugiés aidés chaque jour

Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, plus d’une centaine de réfugiées bénéficient chaque jour de l’aide du réseau : accueil d’urgence, ouverture d’une permanence avec distribution de produits de première nécessité, soutien psychologique avec des professionnels, cours pour les enfants encadrés par des enseignants ukrainiens, eux-mêmes réfugiés et embauchés par le JRS, conseils juridiques, accompagnement par des traducteurs salariés du réseau…

« Dans les premiers jours, c’était le chaos », raconte Bianca Albu, responsable de cet accueil hors norme qui a vu déferler sur le pays des milliers de personnes en quête d’une protection.

De l’urgence à l’intégration

C’est en effet dans ce bâtiment, à quelques encablures du centre-ville que convergent tous ceux qui ont besoin d’un accompagnement particulier. Nombre de réfugiées contactent le réseau en amont, car elles ont trouvé ses coordonnées en faisant quelques recherches.

D’autres sont directement orientées par des étudiants bénévoles, encadrés par le JRS à la frontière. « Quand les familles arrivent, nous les logeons dans un hôtel avec 48 chambres que nous louons ou dans un centre d’hébergement d’urgence que nous gérons avant de leur trouver une place chez des personnes de confiance pour celles qui envisagent de prolonger leur séjour, poursuit Bianca. Nous avons eu de nombreuses propositions, mais nous sommes très vigilants pour éviter tous les risques de trafic humain. » Le silence qui s’ensuit en dit long sur les témoignages qu’elle a pu recueillir…

Tout juste arrivée de Kharkiv, Leonila, 81 ans, est totalement désorientée.

Elle a tout laissé derrière elle, après quinze jours vécus dans le bruit des sirènes et des explosions.

©Jean-Michel Delage/Hans Lucas

Des activités sont organisées tous les jours pour accompagner les enfants dans la poursuite de leur apprentissage, transmettre des rudiments de roumain aux adultes qui projettent de travailler, mais aussi pour apporter un soutien psychologique ou une aide afin de répondre aux besoins de personnes fragilisées.

Une permanence quotidienne est ouverte au siège du JRS pour régler toutes sortes de problèmes. Comme ce samedi après-midi, quand, après deux heures de train, une mère de famille venue de Constanța a frappé à la porte pour demander du lait pour son fil en bas âge. « Les réfugiés étant de plus en plus nombreux à rester à proximité de la frontière, nous avons ouvert six antennes et deux centres régionaux. Mais certains d’entre eux, comme celui dans ce port de la mer Noire, n’ont pas toujours de quoi répondre aux attentes », regrette Bianca, qui espère pouvoir bientôt sortir de cette situation pour préparer l’intégration de ces réfugiés. Car la guerre risque de durer encore plusieurs mois…

Laurence Estival

Pour retrouver l’ensemble de notre dossier sur l’Ukraine abonnez-vous à Échos du monde

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

J'agis

J'ai 1 minute

Partagez et relayez nos informations et nos combats. S’informer, c’est déjà agir.

Je m'informe

J’ai 5 minutes

Contribuez directement à nos actions de solidarité internationale grâce à un don.

Je donne

J’ai plus de temps

S'engager au CCFD-Terre Solidaire, c'est agir pour un monde plus juste ! Devenez bénévole.

Je m'engage

Vous n'avez qu'une minute ?

Vous pouvez participer à la vie du CCFD-Terre Solidaire

Rejoignez-nous

Restez au plus près de l'action

Restez informés

Abonnez-vous à notre newsletter

Je m'abonne
Pour une terre sans faim, cultivez l'action du CCFD-Terre Solidaire
Je donne chaque mois