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  • Guerre en Ukraine : la souffrance de l’exil #JeudiPhoto

    Depuis le début de l’agression russe, un quart de la population ukrainienne a été contrainte à l’exil pour fuir l’horreur de la guerre. Parmi elle, une majorité de femmes et d’enfants. Portons notre regard sur le courage de ces femmes exposées à la douleur du déracinement.

    Pologne, Medyka, 26 février 2022. © Guillaume Herbaut / Agence VU

    Seule et désemparée, cette jeune mère ukrainienne est arrivée à Medyka, en Pologne, à quelques kilomètres de la frontière ukrainienne. Avec ses deux enfants en bas-âge, elle a pris la route de l’exil pendant que son mari est resté au pays pour prendre les armes. Accueillie et dirigée par des volontaires, elle monte dans un bus pour rejoindre un centre d’accueil. Submergée par la peur et la souffrance, elle enlace fort ses deux enfants pour les rassurer. Ou se rassurer… Elle n’arrêtait pas de pleurer, témoigne le photojournaliste Guillaume Herbaut, qui se souvient encore du regard poignant de ces deux enfants laissant percevoir toute l’anxiété et l’incompréhension qu’ils pouvaient ressentir.

    Comme elle, des milliers de personnes ont afflué au poste-frontière de Medyka pour fuir les bombes, contraintes de patienter parfois plusieurs jours du côté ukrainien. Guillaume Herbaut se souvient du silence, à la fois grave et digne, qui accompagnait l’arrivée des personnes exilées assommées par la fatigue et la réalité ultra-violente de la guerre. Aux abords de la gare de Przemysl, des volontaires venus de toute l’Europe se sont mobilisés pour tendre une main solidaire. Personne n’était préparé à un exode d’une telle ampleur.

    Depuis le 24 février, la guerre en Ukraine a déjà déraciné plus de 12 millions d’Ukrainiens et d’Ukrainiennes. Plus de 5 millions ont fui vers les pays voisins. Parmi les personnes déplacées, on compte 90% de femmes et d’enfants exposés du jour au lendemain à la souffrance, la violence et la précarité du parcours migratoire. La Pologne est devenue le principal refuge en accueillant près de 3 millions d’exilés.

    Face à la tragédie ukrainienne, un immense élan de générosité s’est exprimé à travers l’Europe. Membre du Collectif Solidarité Ukraine, nous appelons toutes les organisations et les États européens à maintenir leurs efforts de solidarité, de manière durable et non discriminatoire, pour accueillir et protéger toutes les personnes contraintes de fuir l’Ukraine. En Roumanie, nous soutenons notre partenaire, ROMA JUST, mobilisé pour observer le traitement réservé aux personnes en exil à différents points de la frontière romano-ukrainienne.

    Aux côtés de nos partenaires, nous restons mobilisés pour soutenir et défendre un accompagnement de long-terme et respectueux des droits humains pour les personnes exilées.

    Source : UNCHR, 26 avril 2022.

    Pour aller plus loin :

    Ukraine : 5 questions autour de la directive de protection temporaire

    Guerre en Ukraine : les bombes de la faim #JeudiPhoto

    L’impact de la guerre en Ukraine sur la crise alimentaire (infographie)

  • L’impact de la guerre en Ukraine sur la crise alimentaire (infographie)

    Pourquoi la guerre en Ukraine aggrave considérablement la crise alimentaire et fait-elle flamber les prix? Explications en infographies

    Les prix alimentaires mondiaux flambent

    La Russie et l’Ukraine sont des exportateurs importants de multiples céréales : blé, tournesol, maïs.

    Mais la Russie et l’Ukraine ne sont pas seulement des exportateurs de céréales alimentaires.

    Ils sont aussi :

    • de gros producteurs de tourteaux de tournesol dont dépend fortement l’alimentation animale dans le monde entier
    • des producteurs d’engrais, de pesticides, et de carburant dont dépendent fortement les agricultures industrielles.

    La Russie et l’Ukraine exportent 20% du marché mondial d’engrais.

    La hausse des prix de l’énergie a un impact sur celui de l’alimentation

    Les agricultures industrialisées sont devenues très dépendantes du pétrole et du gaz, nécessaires à la production d’engrais et de pesticides.

    Les exportations compromises

    Du fait d’une nécessité de nourrir la population par temps de conflits l’Ukraine a annoncé le 9 mars dernier une cessation temporaire de l’ensemble de ses exportations de blé, de sucre et de viande.

    Côté russe, si les sanctions économiques épargnent pour le moment le volet alimentaire, la Russie utilise la faim comme une arme géopolitique. Elle limite actuellement ses exportations alimentaires à destination des pays jugés “inamicaux” notamment pour faire pression sur le groupe des non-alignés.

    Par crainte d’une future pénurie de denrées alimentaires les acteurs économiques spéculent sur marchés boursiers, notamment pour le blé et le soja, pendant que d’autres Etats se constituent des stocks.

    Par ricochet, certaines cultures locales, à priori non concernées par la crise, se mettent aussi à augmenter.

    Au delà des céréales, ce sont aussi les prix de la viande et des produits laitiers qui augmentent.

    Les pays les plus touchés  

    Les pays du Sud sont les plus durement touchés.

    En Europe, il n’y a pas de pénurie de denrées agricoles et alimentaires (l’Europe est exportateur net de céréales et de viande). Mais l’Europe est sujette à une hausse des prix alimentaires qui va s’aggraver du fait de la hausse du prix de l’énergie.

    En 2019, selon les Nations Unies, 70% des individus souffrant de la faim vivent dans des pays caractérisés par leur forte dépendance aux marchés internationaux (pour l’import comme pour l’export). 

    Conséquences de la hausse des prix

    Quelles mesures mettre en place ? 

    L’enjeu pour sortir de cette crise est triple, il convient à la fois de : 

    1. Limiter la hausse des prix 
    2. Renforcer la capacité des États à y faire face  
    3. Limiter les impacts sur les populations les plus vulnérables.  

    Cette triple nécessité demande des actions d’urgence à prendre au cours des 6 prochains mois. Ces actions doivent être coordonnées au niveau international par le Comité sur la Sécurité Alimentaire Mondiale de l’ONU. Il est impératif que le Comité se réunisse en urgence en juin ou juillet sur le sujet.

    Aller plus loin :

    Flambée des prix : l’impact de la guerre en Ukraine
    Nos propositions de mesures pour faire face cette crise
    Guerre en Ukraine : les bombes de la faim

  • Flambée des prix : l’impact de la guerre en Ukraine

    Dans la suite de l’agression russe de l’Ukraine, on entend de plus en plus parler de crise alimentaire, de pénurie ou de flambée des prix. Valentin Brochard, chargé de plaidoyer souveraineté alimentaire, décrypte les impacts de la guerre en Ukraine sur une crise alimentaire qui dure depuis six ans.

    ©Émilie LEROUX/CCFD-Terre Solidaire
    ©Émilie LEROUX/CCFD-Terre Solidaire

    L’impact de la guerre en Ukraine sur la sécurité alimentaire mondiale

     L’agression russe va avoir deux types d’impacts :

    1. Une flambée des prix alimentaires internationaux.
      La Russie et L’Ukraine sont deux exportateurs importants de céréales et la guerre a éclaté à la fin de la saison agricole. Ce qui veut dire qu’actuellement les greniers sont pleins, mais à cause du conflit et des sanctions, ces états ne peuvent pas exporter. Cela a des répercussions majeures sur un grand nombre de pays dépendants des marchés internationaux pour se nourrir et cela facilite des phénomènes de spéculation. A ce jour, cette spéculation est la principale raison de la flambée des prix.
    2. Une forte hausse des coûts de production.
      Cette guerre s’accompagne d’une flambée des prix du pétrole et du gaz. Or produire, transformer, et acheminer la nourriture demande de l’énergie. Les coûts de production ont par exemple toujours été corrélés aux évolutions des cours mondiaux du pétrole.

    Hausse des coûts de production, flambée des prix alimentaires, troubles sociaux, le spectre des émeutes de la faim de 2009 n’est malheureusement pas loin.

    Valentin Brochard, chargé de plaidoyer souveraineté alimentaire

    Il y a urgence à agir : nous n’avons que quelques mois avant que cette crise ne révèle son plein potentiel. Sa gravité va dépendre des actions que nous mettons maintenant en œuvre.

    Ce qu’il faut faire pour limiter la crise alimentaire

    L’urgence sur le sujet est triple :

    1. Limiter la hausse des prix. Cela passe notamment par des régulations internationales sur les agro-carburants ou encore sur la spéculation.
    2. Renforcer la capacité des États à faire face à la crise à donc à investir. Les États les plus touchés par la flambée des prix à venir sont des pays en développement déjà très endettés.
    3. Limiter les impacts de la crise alimentaire sur les populations. Cela passe par la mise en œuvre de couloirs humanitaires, notamment pour les Ukrainiens bien sûr, mais aussi par la promotion de filets de protection sociale pour les populations les plus vulnérables.

    Pour mettre en œuvre ces solutions, il est impératif d’avoir une coordination internationale. Donc nous demandons que le Comité de la Sécurité Alimentaire Mondiale de l’ONU se réunisse en urgence pour traiter de la question de la flambée des prix. Il faut vraiment que la France soutienne cette demande et en face une priorité diplomatique.

    Aller plus loin :

    Nos propositions de mesures pour faire face cette crise
    Guerre en Ukraine et agriculture : notre lettre ouverte
    Guerre en Ukraine : les bombes de la faim

  • Agriculture : des choix décisifs s’imposent pour sortir de la dépendance

    Plusieurs dizaines de militants et militantes représentant 24 organisations environnementales, paysannes et citoyennes [1] sont rassemblées aujourd’hui devant le palais des congrès de Besançon où se déroule le “grand oral” des candidats et candidates à l’élection présidentielle, organisé par la FNSEA.

    Face à la crise engendrée par la guerre en Ukraine, les organisations expriment leurs inquiétudes sur l’orientation politique proposée à court terme par le gouvernement au sein de son plan de résilience, et les adaptations apportées à la stratégie européenne “De la ferme à la fourchette”[2]. Elles interpellent également les candidats et candidates à l’élection présidentielle sur leur vision à long terme des politiques agricoles et alimentaires, et leur soumettent une série de propositions pour repenser en profondeur notre système alimentaire afin qu’il soit plus résilient face aux crises d’aujourd’hui et de demain. 

    En face du palais des congrès de Micropolis, les militants ont déployé une banderole géante de 9 mètres de long sur laquelle est écrit “Agriculture : plan de résilience ou plan de dépendance ?”, en référence aux mesures annoncées et censées soutenir les agriculteurs. D’autres bannières sont déployées pour rappeler la nécessité, dans le contexte géopolitique dramatique, de “Nourrir les gens, pas les profits” et de “Soutenir la paix, pas les engrais”.

    Si la guerre en Ukraine rappelle de façon tragique la fragilité de notre système agroalimentaire, trop dépendant de certaines matières premières importées [3], elle est aussi l’occasion de mettre en lumière les manœuvres délétères des défenseurs d’une production agricole industrielle. Au niveau national, si certaines mesures du plan de résilience [4] vont dans le bon sens (renforcement du Plan Protéines Végétales par exemple), d’autres ne constituent qu’une nouvelle perfusion, à hauteur de 550 millions d’euros, à un modèle dysfonctionnel et renforcent encore la dépendance des agriculteurs et agricultrices aux intrants chimiques (engrais de synthèse et pesticides) et à l’importation d’alimentation animale. 

    Un double discours inquiétant d’E. Macron qui montre ses limites en matière d’écologie
    Le président a annoncé la nécessité de produire davantage en Europe [5], et ce, tout en respectant les normes environnementales en vigueur. Bien que ces mots semblent en apparence positifs, ils masquent la véritable intention d’Emmanuel Macron candidat, puisqu’il a également annoncé son souhait de revenir sur la stratégie “De la ferme à la fourchette” [6].

    En effet, sous couvert de “produire plus pour nourrir le monde”, le ministre de l’agriculture J. Denormandie et le président E. Macron ont relayé, dans le cadre de la PFUE, les mesures portées par l’agroindustrie et la FNSEA en particulier [7] : mise en culture pour la dernière année de la PAC actuelle des surfaces d’intérêt écologique – dont jachères essentielles à la biodiversité et à la restauration des sols, et autorisation de l’usage de pesticides sur ces surfaces. Nos organisations dénoncent fortement ce rétropédalage environnemental de la Commission européenne et du gouvernement français [8]. Rétropédalage d’ailleurs décrié récemment par plus de 600 scientifiques et chercheurs du monde entier [9] et qui ressemble fort à un cadeau fait aux lobbies agroindustriels, qui n’ont pas attendu la guerre en Ukraine pour promouvoir sans relâche [10] cette fausse solution de “produire plus” pour “libérer le potentiel agricole de la France” [11]. 

    Une vision productiviste à contre-sens de la sécurité alimentaire mondiale
    En tant que président du Conseil de l’Union européenne, Emmanuel Macron a récemment annoncé la mise en place d’un plan d’urgence pour la sécurité alimentaire : FARM (Food and Agriculture Resilience Mission) [12]. S’il faut saluer le fait que la France prenne la mesure de la crise alimentaire qui se profile, FARM semble faire fi des connaissances et analyses sur les causes structurelles de la faim dans le monde, et se concentre sur de simples enjeux de production et gestion des marchés. 

    “Produire plus” pour répondre à un manque de disponibilité n’est pas la solution : nous produisons suffisamment de nourriture pour nourrir l’ensemble de l’humanité. Certes, il y a un risque de pénurie alimentaire à moyen terme (12 à 18 mois), mais il est possible d’y répondre en produisant autrement, en utilisant une partie des sols actuellement destinés à l’alimentation animale et aux cultures énergétiques pour la production d’alimentation humaine et en renforçant les capacités productives des pays en développement pour assurer leur souveraineté alimentaire [13]. 

    Les organisations de la société civile appellent les candidat·es à se saisir des enjeux agricoles et alimentaires et à faire les bons choix
    Alors que le modèle agricole prôné par la FNSEA depuis 60 ans a aggravé la dépendance de notre système aux énergies fossiles et à un marché très mondialisé et volatile, il est temps de s’attaquer aux causes structurelles de cette situation qui nous conduit droit dans le mur. Cette guerre doit être l’occasion de faire le choix de la durabilité et de la transition, et les candidats et candidates à l’élection présidentielle doivent proposer des mesures concrètes pour aller en ce sens. La France doit notamment demander une session extraordinaire du Comité sur la Sécurité Alimentaire Mondiale pour coordonner une réponse à la crise à la hauteur des enjeux et de la future souveraineté alimentaire mondiale.

    Pour sortir de nos dépendances, assurer la souveraineté alimentaire des peuples et garantir le droit à une alimentation saine et de qualité, tout en préservant la santé de notre planète, il est urgent de soutenir le monde agricole et d’engager la transition des modèles actuels de consommation et de production alimentaires vers des systèmes réellement agroécologiques et relocalisés à forte résilience. Nos organisations proposent au gouvernement et aux candidat·es à l’élection présidentielle des mesures concrètes à mettre en œuvre à court et moyen termes, et ce aux niveaux national, européen et international.

    Découvrir les mesures en détail

    Crises-agricole-et-alimentaire-une-alternative-est-possibleTélécharger

    Notes aux rédactions :
    [1] Organisations présentes sur place à Besançon (par ordre alphabétique) : Alternatiba / ANV-COP21 (groupe local de Besançon), Combat Monsanto, Faucheurs Volontaires 21, Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, France Nature Environnement, GAB25, Générations Futures, Greenpeace France, Interbio Franche-Comté, Les Ami.e.s de la Confédération Paysanne, Les Amis de la Terre. 
    D’autres organisations sont également signataires de ce communiqué (par ordre alphabétique) : CCFD-Terre Solidaire, CIWF France, Confédération Paysanne, Fondation pour la Nature et l’Homme, Foodwatch France, ISF-Agrista, MIRAMAP, Réseau Environnement Santé, SOL Alternatives Agroécologiques et Solidaires, Syndicat National d’Apiculture, Terre de Liens, Terre & Humanisme, Union Nationale de l’Apiculture Française.
    [2] Stratégie européenne “From Farm to Fork”, qui vise notamment à réduire la dépendance de l’UE aux intrants chimiques (pesticides et engrais de synthèse) et à promouvoir l’agriculture biologique.
    [3] La France est dans une situation de dépendance stratégique et accrue : nos importations d’engrais azotés ont augmenté de 75% entre 2001 et 2019, nous importons du gaz et du pétrole pour faire tourner nos tracteurs, et nous dépendons également des importations de machines agricoles (1,33 milliard de déficit en 2019), de robots et de logiciels. Source : Haut commissariat au plan, juillet 2021
    [4] Plan de résilience présenté par le gouvernement le 16 mars dernier. 
    [5] Sécurité alimentaire mondiale : Macron propose un plan d’urgence face à l’invasion russe de l’Ukraine (La Libre, 24/03/22) 
    [6] Emmanuel Macron confirme le tournant vers une agriculture du « produire plus » (Le Monde, 18/03/22) et https://twitter.com/Renaissance_UE/status/1504467866845818880 
    [7] Mesures adoptées le 23 mars par la Commission européenne.
    [8] Lettre ouverte “30 organisations environnementales, citoyennes et paysannes dénoncent l’instrumentalisation de la guerre en Ukraine par les tenants d’une agriculture productiviste” (10/03/22)
    [9] Food crisis due to Ukraine war calls for demand-side action: less animal products, less waste, and greening EU agricultural policy (Potsdam Institute for Climate Impact Research, 18/03/22)
    [10] 1988-1992 : la mise en place des jachères, un crève-cœur pour les agriculteurs (Ina, 14/03/22)
    [11] Cette décision de remise en culture des jachères constitue en effet une demande des lobbies de l’agriculture industrielle qui précède la crise en Ukraine. Les surfaces d’intérêt écologique représentent moins de 2% de la surface agricole européenne et sont un réservoir de biodiversité et de fertilité indispensable à notre production future. 
    [12] Lancement de l’initiative FARM (réactive du CCFD-Terre Solidaire, 25/03/22) 
    [13] Nous utilisons en Europe 5% des céréales à des fins industrielles principalement pour les agrocarburants (source : Our World in Data). Décider de produire à des fins d’alimentation humaine plutôt qu’énergétiques permettrait de libérer près de 15 millions de tonnes de céréales (en considérant que le volume total de céréales produit par l’Europe est de 303 millions de tonnes).

    Contacts presse
    Greenpeace France : Mélanie Veillaux – 06 42 64 83 76 – melanie.veillaux@greenpeace.org 
    France Nature Environnement : Cécile Claveirole – cecile.claveirole@fne.asso.fr 
    Générations Futures: Nadine Lauverjat – 06 87 56 27 54 – nadine@generations-futures.fr 
    FNAB : Philippe Camburet – 06 77 94 85 19 – pcamburet@fnab.org
    Amis de la Terre : Elyne Etienne – 07 57 18 68 67 – elyne.etienne@amisdelaterre.org
    CCFD-Terre Solidaire : Sophie Rebours – 07 61 37 38 65 –  s.rebours@ccfd-terresolidaire.org 
    Fondation pour la Nature et l’Homme : Florence Bardin – 06 77 05 06 17 – florence.bardin@agencef.com

  • Réactive – Lancement de l’initiative FARM (Food and Agriculture Resilience Mission) 

    Emmanuel Macron a annoncé hier dans sa conférence de presse suite à la réunion du G7, le lancement de l’initiative FARM (Food and Agriculture Resilience Mission) : un plan pour agir contre l’insécurité alimentaire mondiale qui sera une conséquence centrale de l’agression russe en Ukraine.

    Le CCFD-Terre Solidaire salue le fait que la France ait pris la mesure de la crise alimentaire mondiale qui se profile. Il est positif qu’elle travaille cela avec l’Union Africaine mais plus largement il y a nécessité à assurer une coordination onusienne via le Comité sur la Sécurité Alimentaire mondiale 1. Une crise alimentaire mondiale appelle à ce qu’on sorte d’une initiative française et que toute démarche de ce type s’inscrive dans l’espace politique onusien pertinent et dédié.

    L’initiative FARM qui repose sur 3 piliers présente, en l’état des éléments exposés par le Président en conférence de presse, des principes intéressants mais également des oublis, des incohérences et des risques de mesures contre productives.

    • le pilier commercial met le doigt sur un élément central de la situation actuelle concernant les risques de restriction d’exports ou les achats sur les marchés par certains pays désireux d’augmenter leurs stocks. Agir sur ces aspects est déterminant pour limiter toute hausse supplémentaire des prix sur les marchés internationaux.

    Pour autant ces mesures ne peuvent pas reposer uniquement sur le système de suivi et de transparence AMIS (Agriculture Market Information System) qui est cité par le chef de l’État. Tel qu’il fonctionne aujourd’hui, AMIS a de nombreuses limites et un pouvoir d’action limité. En particulier concernant les stocks commerciaux-privés et les activités spéculatives des acteurs financiers

    • le pilier solidarité recouvre l’augmentation des seuils de production dans les pays producteurs en particulier européens. Si le chef de l’État souligne que cette mesure doit être temporaire, il assure également que cela doit se faire en respectant les règles existantes notamment en matière de biodiversité et de climat. Or les mesures récentes prises au sein de l’UE et poussées par la France concernant la Farm to Fork (engrais, jachères) et le recul de la publication de la directive pesticides vont clairement dans le sens inverse.

    Assurer une vigilance sur le climat et la biodiversité ne doit pas relever d’un élément de discours et doit donc amener la France à respecter les dispositions initiales de la F2F. Par ailleurs rien n’est dit sur la fin du détournement des productions à usage non alimentaire tel que les agrocarburants, qui serait pourtant un levier important pour augmenter la disponibilité alimentaire.

    • enfin le pilier production dans les pays met l’accent sur l’importance de renforcer et augmenter les capacités de production dans les pays dépendants des productions russes ou ukrainiennes. C’est la première fois que cet élément est amené dans les déclarations des dernières semaines concernant la crise alimentaire. Selon les annonces du Président, cela devrait se traduire par une augmentation des investissements dans les pays concernés. 

    Pour le CCFD-Terre Solidaire et ses partenaires, il est central et prioritaire de permettre le développement de systèmes agroecologiques locaux et résilients reposant sur les paysan.ne.s et citoyen.ne.s de ces pays et permettant d’allier réponses alimentaire, sociale, économique, environnementale et climatique. 
    Pour autant, dans les éléments partagés par le chef de l’Etat, trop peu de détails sont donnés pour mesurer réellement l’orientation et l’impact « d’investissements dans l’agriculture durable ».

    Des initiatives précédentes de lutte contre la crise alimentaire ont démontré que la France et les Etats du G7 peuvent faire fausse route et mettre en place des projets provoquant accaparement foncier, déstructuration des filières locales et insécurité alimentaire dans les pays en développement.

    Ainsi la France, dans ses investissements agricoles dans les pays en développement, fait depuis 10 ans la part belle à des projets d’agriculture industrielle tournés vers l’export, au détriment d’investissements bénéficiant à l’agroécologie et destinée aux marchés locaux (Rapport CCFD –Une louche d’agroindustrie pour pincée d’agroécologie).

    Autre exemple, la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition lancée par le G8 en 2012 dans une situation similaire de crise des prix alimentaires. Cette initiative, avec le même objectif que l’initiative FARM d’augmenter les investissements dans l’agriculture et ciblant 10 pays africains, a largement reposé sur des multinationales. Elle s’est accompagnée de modifications législatives libéralisant le foncier, les semences et la fiscalité au détriment des producteurs locaux. Face à son manque de résultat, ses limites et aux impacts négatifs qu’elle générait (accaparements des terres, endettement de paysans, absence de redevabilité des entreprises impliquées), Emmanuel Macron avait fait le choix de s’en retirer en 2018.

    Le CCFD-Terre Solidaire sera particulièrement vigilant dans les prochaines semaines sur la manière dont va se construire l’initiative FARM afin de s’assurer qu’elle ne nourrisse pas les maux qu’elle souhaite combattre. L’ONU rappelait cette semaine que nous risquons un ouragan de famines : la situation appelle à un changement en profondeur visant à remettre à plat nos systèmes agricoles et alimentaires partout dans le monde et dans toutes leurs dimensions (économique, commerciale, environnementale, sociale, climatique).

    Contacts presse :

    CCFD-Terre Solidaire : Sophie Rebours – s.rebours@ccfd-terresolidaire.org – +33 7 61 37 38 65

    (1)

    [1] Le Comité sur la Sécurité Alimentaire mondiale (CSA) est la plateforme internationale et intergouvernementale en charge d’élaborer, d’examiner et de faire le suivi des politiques relatives à la sécurité alimentaire mondiale. Réformé en 2008, suite à la première crise alimentaire mondiale du XXIème siècle, il réunit Etats, agences onusiennes (FIDA, PAM, FAO), recherche, société civile et secteur privé. Le CSA approuve, à l’aide d’une approche inclusive, des recommandations et des orientations sur les enjeux relatifs la sécurité alimentaire et la nutrition. Ces recommandations sont débattues sur la base des rapports du Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE), lesquels reposent sur des données scientifiques et une analyse des faits

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75001 PARIS

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