Bretagne

Du 7 au 21 mars, la région BRETAGNE a accueilli Prisca MACAILAT, responsable des projets à la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP) de Pointe-Noire au Congo-Brazzaville. CDJP est partenaire du CCFD-Terre Solidaire et du Secours Catholique-Caritas France dans le cadre du projet BaCaSi.

Inauguré en novembre 2021, le projet BaCaSi mené par TotalEnergies sur les plateaux Batéké au nord de Brazzaville, comprend, entre autre, la plantation d’acacias sur une surface de 38000ha dans le but de séquestrer sur vingt ans plus de 10 millions de tonnes de CO2. Ainsi, TotalEnergies vise à afficher ses objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2050 sans avoir à engager de réelles réductions d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Derrière ce projet, TotalEnergies mène une stratégie de greenwashing. Pour une véritable transition écologique, ce que nous attendons des multinationales, c’est une réduction des émissions carbone et non pas une démarche de compensation des émissions carbone.

Sans avoir été concertées au préalable, les populations locales n’ont pu que constater les impacts négatifs du projet sur l’environnement (destruction de l’écosystème et de la biodiversité) et sur leurs conditions de vie : les propriétaires terriens expropriés, les agriculteurs privés des terres pour cultiver le manioc, les populations autochtones interdites d’accéder à la forêt pour les activités de cueillette.

Alertés par la Commission diocésaine Justice et paix de Pointe-Noire (CDJP), le CCFD-Terre Solidaire et le Secours Catholique Caritas France se mobilisent pour obtenir une meilleure prise en compte des droits des populations impactées par le projet BaCaSi. Les actions menées sont consignées dans le rapport “La compensation carbone au prix des droits humains ?”

Durant son séjour en Bretagne, Prisca MACAILLAT a pu témoigner de l’impact de ces projets de compensation carbone sur les populations et l’écosystème. Outre des rencontres avec les réseaux de bénévoles du CCFD-Terre Solidaire et du Secours Catholique, des rencontres avec des jeunes de lycées, plusieurs évènements ont marqué son programme comme par exemple la journée “Face aux fausses solutions, choisissons la conversion écologique” le samedi 9 mars à St Brieuc. Retrouvez également la chronique de son séjour dans le Finistère en cliquant ici.

Tous ces évènements ont permis de prendre conscience de l’importance de la coopération des organisations là-bas et ici pour formuler les revendications auprès des responsables (TotalEnergies et le gouvernement du Congo) et pour obtenir des résultats grâce à des actions de plaidoyer conjointes. Il reste encore beaucoup à faire !

Merci Prisca !