Salon de l’Agriculture : alerte sur les pesticides
Alors que le Salon international de l’Agriculture s’ouvre ce samedi à Paris, Maureen Jorand, responsable du plaidoyer souveraineté alimentaire et climat nous interpelle sur la question des pesticides. Ces produits toxiques, pour certains interdits en Europe, sont néanmoins exportés vers d’autres continents.
2022 : un Salon particulier
Cette année, le Salon de l’Agriculture est organisé alors que nous sommes dans deux temps forts politiques :
- La présidence française du conseil de l’Union Européenne. Or la politique agricole française est fortement liée aux orientations fixées au niveau européen.
- L’élection présidentielle, qui a lieu dans moins de 50 jours. Le Salon de l’Agriculture devient chaque année électorale le passage obligé de tous les candidats, qui viennent y décliner leurs propositions en la matière.
Les coûts cachés des pesticides dans l’agriculture
Les dommages causés par les pesticides sur l’environnement ou la santé sont aujourd’hui largement documentés. Nos partenaires en sont les tristes témoins. On peut évoquer les grandes monocultures de soja en Amérique du Sud ou les plantations de café et de cacao en Afrique de l’Ouest.
Le CCFD-Terre Solidaire et le bureau d’études BASIC ont examiné les coûts cachés des pesticides. C’est-à-dire les coûts supportés par la société. Par exemple les coûts liés à la dépollution des eaux ou aux maladies professionnelles imputées aux pesticides. La facture est salée : 2,3 milliards d’euros au minimum par an !
Maureen Jorand, responsable plaidoyer souveraineté alimentaire et climatLa facture est salée : 2,3 milliards d’euros au minimum par an !
L’export de pesticides pour l’agriculture interdits en Europe
Des pesticides ont été interdits en Europe compte tenu de leurs conséquences néfastes. Mais ce n’est pas pour autant qu’on ne les produit plus et qu’on ne les exporte pas ailleurs dans le monde !
En 2018, 41 pesticides pourtant interdits en Europe ont été exporté représentant 80 000 tonnes de produits. Les quatre multinationales qui ont les trois quarts du marché mondial ne veulent pas mettre fin à ce commerce toxique. Elles comptent fortement sur les pays en développement, en particulier en Afrique, pour maintenir leur croissance.
41
80 000
Or si un pesticide nous rend malade ou nuit à l’environnement ici, ce sera aussi le cas là-bas. Les conséquences peuvent même être encore plus importantes à cause du manque de protection des travailleurs agricoles, ou de l’absence de système de traitement des eaux. Il faut donc être cohérent et arrêter l’export de ces produits toxiques.
avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE
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