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  • Chaleur extrême : l’Inde étouffe #JeudiPhoto

    En Inde, la population meurt littéralement de chaud. Depuis mi-mars, le pays est frappé par une canicule extrême qui menace la santé des habitants et la souveraineté alimentaire du pays. Portons notre regard sur la population qui paie le prix fort du dérèglement climatique.

    Inde, New Delhi, 27 avril 2022. ©Anushree Fadnavis/Reuters

    À New Delhi, cette vendeuse d’eau tente de se protéger de la canicule avec un parapluie de fortune. Son visage, tenu péniblement entre ses mains, laisse percevoir la souffrance de la chaleur suffocante. Depuis près de deux mois, l’Inde et le Pakistan sont confrontés à des températures extrêmes, grimpant jusqu’à 50° C dans certaines régions.

    L’Inde n’avait pas connu de telles vagues de chaleur depuis 122 ans1 ! Cette canicule est particulièrement dangereuse pour la santé, car les taux d’humidité et de chaleur ont dépassé la limite que le corps humain peut supporter. Sur les 1.4 milliards d’habitants, une grande majorité est confrontée à la pauvreté et vit dans des conditions inadaptées pour se protéger de telles températures.

    À cela, s’ajoutent les pénuries d’eau et les coupures d’électricité qui paralysent les régions densément peuplées. Les répercussions de la canicule sont aussi dramatiques pour les récoltes agricoles. La situation menace la souveraineté alimentaire de l’Inde, mais aussi celle de ses pays importateurs car le Premier ministre indien a interdit l’exportation de son blé malgré ses promesses de “nourrir le monde”.

    D’après l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) des Nations Unies, cette canicule est “cohérente” avec les conséquences du dérèglement climatique. Ces vagues de chaleur risquent de doubler d’ici 2050, alarment les scientifiques.

    Si nous n’agissons pas maintenant pour réduire nos émissions, une partie de l’Inde et du Pakistan pourraient devenir complètement inhabitables d’ici quelques années. Rejoignez notre combat !   

    1 D’après le département météorologique indien (IMD).

    Lire aussi :

    En Irak, la menace de la faim le long des marais assoiffes #JeudiPhoto

    Bilan de la COP26 : six avancées insuffisantes

  • Écoutez notre live qui alerte sur l’exportation des pesticides

    Des pesticides dont la toxicité est avérée sont interdits en Europe. Ils continuent pourtant d’être exportés massivement dans les pays en développement. Réécoutez notre émission spéciale, enregistrée le 30 mars 2022, avec nos invités Sena Adessou de Côte d’Ivoire, Samuel Pommeret, chargé de mission Afrique et Maureen Jorand, chargée de plaidoyer souveraineté alimentaire et climat.

    Le coût caché des pesticides

    Le marché des pesticides représente 53 milliards d’euros en 2020. Leur utilisation a augmenté de 80% depuis 1990 et on compte 385 millions d’empoisonnement dans le monde par an.

    Les impacts des pesticides sur l’environnement et la biodiversité, ainsi que sur la santé humaine pour agriculteurs et populations riveraines sont largement documentés. Ils peuvent causer entre autres : maladie de Parkinson, lymphomes, malformations du fœtus, cancers de la prostate etc. Les pesticides ont également un impact économique : les citoyens payent pour les conséquences néfastes de ces produits (pour dépolluer l’eau, les soins de santé etc). Dans l’UE, les coûts des pesticides s’élèvent à 2,3 milliards d’euros par an.

    Lire aussi notre rapport : Pesticides : un modèle qui nous est cher

    Des pesticides interdits dans nos assiettes

    Certains pesticides sont qualifiés d’extrêmement dangereux et sont donc interdits en Europe et aux États Unis. Cependant les pesticides jugés trop dangereux en Europe inondent les pays en développement et les pays émergents. Comme ces pays exportent leur production nous les retrouvons dans nos assiettes. L’UFC-Que Choisir a publié un article montrant que les pesticides à risques sont présents dans 50% des fruits et légumes vendus en France.

    Les pays en développement très dépendants des pesticides

    On retrouve deux fois plus les pesticides dangereux dans ces pays que dans les pays développés.

    Certains pays en développement sont très dépendants des marchés internationaux pour exporter et pour se nourrir car on les a spécialisés dans certaines cultures. Cette spécialisation les oblige à importer une grande partie de leur alimentation.

    Samuel Pommeret souligne qu’en Afrique, dans la région des Grands Lacs, les pesticides posent des problèmes dénoncés par les agriculteurs eux-mêmes : coût élevé, dépendance aux marchés internationaux, impact sur la qualité des sols, manque de résistance aux ravageurs…

    La question de la régulation

    En France et en Europe nous avons des objectifs de réduction de moins 50% des pesticides. Mais dans les faits leur usage augmente. Il se pose ainsi la question de la mise en œuvre des régulations et des dérogations. Les industriels cherchent de nouveaux marchés et se tournent donc vers l’Afrique.

    Au niveau européen, le marché des pesticides est de 17 milliards d’euros. L’Europe en importe pour 1,4 milliard d’euros et en exporte pour 5,8 milliards d’euros. Depuis 2018, l’Union européenne a exporté 80 000 tonnes de pesticides interdits vers les autres continents. Comme pour les produits pharmaceutiques il existe des génériques de pesticides souvent produits par les pays émergents (surtout la Chine et l’Inde) qui ciblent en premier lieu le marché africain.

    Selon Sena Adessou les législations en Afrique sont laxistes voire absentes. En Côte d’Ivoire son pays d’origine, la législation est vieille et vétuste mais le pays est en train de revoir son cadre législatif. Il souligne le poids des lobbys qui mettent en avant l’argument de la productivité agricole.

    Sena explique qu’il y a aussi un problème de corruption. Certains produits interdits se retrouvent quand même dans les mains des paysans via des circuits informels. Samuel explique que ce non respect de la loi est possible car l’État n’a pas les moyens d’aller contrôler les champs. Mais il y a une prise de conscience des agriculteurs qui cherchent des alternatives.

    Des alternatives existent

    En tant que citoyen il y a des choses à faire souligne Maureen Jorand : nous pouvons signer des initiatives citoyennes demandant la sortie des pesticides et interpeller nos politiques en cette année électorale.

    Sena est le secrétaire général d’Inades Formation. Son organisation a mené une campagne sur le droit à l’alimentation, la qualité des aliments et la durabilité des systèmes de production. Pour lui la solution c’est l’agroécologie car elle répond au fonctionnement des écosystèmes. L’agroécologie permet d’être certain de produire des aliments sains.

    Samuel met en avant le travail d’Inades Formation au Burundi. L’organisation analyse les cadres légaux et réalise des diagnostics avec les paysans sur l’utilisation des pesticides. Elle mène également des recherches sur des alternatives de lutte biologique contre les maladies et les ravageurs (qui détruisent 30% des productions) en se servant des méthodes traditionnelles utilisant des végétaux. Selon Sena ces biopesticides représentent moins de danger et de toxicité même si il faut savoir les utiliser.

    La sortie des pesticides doit se faire petit à petit explique Samuel. On évalue chaque biopesticide, chaque maladie, chaque culture, c’est un travail complexe. Les biopesticides sont de réelles alternatives aux pesticides de synthèse. Ils permettent aux paysans d’être plus autonomes et économes, plus résilient et plus respectueux de l’environnement.

    Se mobiliser :

    Marchons contre Monsanto-Bayer et l’agrochimie

    Aller plus loin :

    Salon de l’Agriculture : alerte sur les pesticides
    Le scandale des pesticides interdits en Europe et exportés en Afrique
    L’exposition aux pesticides dans le monde a des conséquences évidentes sur les droits de l’homme
    Mali : quand pesticide rime avec agroécologie

  • Crise alimentaire au Guatemala #JeudiPhoto

    Le Guatemala vit une crise alimentaire sans précédent. Celle-ci met en évidence un modèle de développement profondément inégalitaire. Portons notre regard sur les communautés paysannes et indigènes, particulièrement exposées à la faim et la pauvreté.

    8 Octobre 2020, La Palmilla, Guatemala. ©Josue Decavele / Reuters

    Concepcion Ramirez allaite son fils Daniel, âgé de 18 mois, dans sa demeure à la Palmilla, à l’est du Guatemala. Le regard éprouvé, elle tient du bout des doigts le carnet du Ministère de la Santé publique pour l’enregistrement des actions de prévention pour les enfants. Son fils a été diagnostiqué atteint de malnutrition sévère.

    Daniel est loin d’être un cas isolé. Au Guatemala, près d’un enfant sur deux, âgé de moins de 5 ans, souffre de malnutrition chronique et se retrouve davantage exposé à des risques de maladies et de retard de croissance. C’est l’un des taux les plus importants en Amérique Latine.

    “L’insécurité alimentaire a énormément crû durant la pandémie de la COVID-19 et cela a continué depuis. Mais cette crise a surtout révélé les failles structurelles du modèle de développement du Guatemala où l’agriculture familiale est méprisée”, nous explique Jules Girardet, chargé de mission Amérique Latine.

    La population du Guatemala est confrontée à la fois à une grande pauvreté, aux impacts du dérèglement climatique et à un climat de violence et de corruption politique. En 2021, près de 50% de la population souffrait d’insécurité alimentaire sévère ou modérée.

    Le seuil de pauvreté du pays atteint 60% et touche principalement les communautés paysannes et indigènes, abandonnées des politiques publiques. Elles subissent de plein fouet l’expansion d’un modèle agro-industriel encouragé par le gouvernement. Celui-ci, basé sur les monocultures d’exportation, renforce l’accaparement de leurs terres nourricières et les violences à leur encontre. Il participe également à la dégradation de l’environnement et à la diminution des ressources en eau, affectant les rendements de l’agriculture familiale.

    “Le Guatemala vit une grave crise démocratique, comme le témoigne la récente résolution du Parlement européen. Nos partenaires sur place parlent d’une “dictature légale“, d’un “pacte des corrompus“ qui ne bénéficie qu’à l’oligarchie et dont la société guatémaltèque est la grande perdante”, rapporte Jules Girardet.

    Dans les départements du Nord-ouest, où se concentrent 40% des conflits agro-environnementaux, nous soutenons l’action de nos partenaires locaux qui luttent contre l’appauvrissement des communautés paysannes et indigènes. Mobilisés à leurs côtés, ils défendent leurs droits à la terre et promeuvent un modèle agricole familial basé sur le respect de l’environnement et des droits humains.

    Sources : FAO, 2021 (Guatemala – 2021-2022 Humanitarian Response Plan – FAOSTAT)

    Pour aller plus loin :

    Covid-19 : la faim augmente au Guatemala

    Regards croisés : des partenaires de Méso-Amérique en région Rhône-Alpes

    Lire aussi :

    Guatemala : le théâtre pour surmonter les violences sexuelles

  • CENTRAFRIQUE : L’AGRICULTURE URBAINE POUR LUTTER CONTRE LA FAIM

    Dans la capitale de Bangui, l’association A9 aide les familles à cultiver des potagers urbains pour favoriser leur autonomie alimentaire. Découvrons ce projet d’agriculture urbaine en images et à travers le témoignage de Rodolphe Gozegba de Bombembe, fondateur de l’association.

    Découvrez à travers ce diaporama sonore le projet “Nourris ta ville en 90 jours” de l’association A9.

    Les habitants de la République Centrafricaine payent le lourd tribut d’une décennie de conflits et de violences qui ont gangrené le pays. La pauvreté et l’insécurité alimentaire ne cessent de croître. En 2021, 57% de la population centrafricaine ne mangeait pas à sa faim1.

    “On avait vu des gens mourir de faim ! “, témoigne Rodolphe Gozegba de Bombembe.

    Beaucoup de familles ne font qu’un repas par jour

    En 2016, ce théologien de formation crée l’association A9, soutenue par le CCFD-Terre Solidaire, pour participer au développement de son pays dans le respect de l’environnement.

    A partir de la capitale Bangui et ses deux communes limitrophes, l’association initie le projet “Nourris ta ville en 90 jours” pour favoriser l’autonomie alimentaire de la population. Ce projet vise à sensibiliser et à aider les familles à transformer des lopins de terre souvent à l’abandon en jardin potager pour cultiver des légumes. La qualité de la terre et le climat favorise une croissance très rapide des végétaux, et permettent aux familles d’obtenir des légumes en seulement 90 jours.

    Un exemple d’agriculture urbaine

    L’association distribue les semences et les outils nécessaires aux familles. Puis, grâce à une équipe d’agronomes, elle leur apprend des techniques simples et agroécologiques pour cultiver la terre. Les agriculteurs et agricultrices en herbe apprennent, par exemple, à fertiliser et à protéger les sols à partir de déchets végétaux : c’est ce qu’on appelle le mulch.

    Le projet a déjà permis de former 500 familles qui cuisinent à présent leurs propres récoltes. A9 intervient également en milieu scolaire et universitaire pour sensibiliser les jeunes à l’importance de l’agroécologie urbaine.

    L’association poursuit son combat en faveur de l’éco-jardinage et de l’autonomie alimentaire. Pour demain, elle vise à intégrer le maximum des 180 000 familles de Bangui à son projet.

    1 Source : OCHA, août 2021.

    Aller plus loin :

    Au Liban, soutenir la production locale face à la crise alimentaire
    Pérou : manger sain et à sa faim grâce à l’agriculture urbaine (diaporama)

  • Réactive – Lancement de l’initiative FARM (Food and Agriculture Resilience Mission) 

    Emmanuel Macron a annoncé hier dans sa conférence de presse suite à la réunion du G7, le lancement de l’initiative FARM (Food and Agriculture Resilience Mission) : un plan pour agir contre l’insécurité alimentaire mondiale qui sera une conséquence centrale de l’agression russe en Ukraine.

    Le CCFD-Terre Solidaire salue le fait que la France ait pris la mesure de la crise alimentaire mondiale qui se profile. Il est positif qu’elle travaille cela avec l’Union Africaine mais plus largement il y a nécessité à assurer une coordination onusienne via le Comité sur la Sécurité Alimentaire mondiale 1. Une crise alimentaire mondiale appelle à ce qu’on sorte d’une initiative française et que toute démarche de ce type s’inscrive dans l’espace politique onusien pertinent et dédié.

    L’initiative FARM qui repose sur 3 piliers présente, en l’état des éléments exposés par le Président en conférence de presse, des principes intéressants mais également des oublis, des incohérences et des risques de mesures contre productives.

    • le pilier commercial met le doigt sur un élément central de la situation actuelle concernant les risques de restriction d’exports ou les achats sur les marchés par certains pays désireux d’augmenter leurs stocks. Agir sur ces aspects est déterminant pour limiter toute hausse supplémentaire des prix sur les marchés internationaux.

    Pour autant ces mesures ne peuvent pas reposer uniquement sur le système de suivi et de transparence AMIS (Agriculture Market Information System) qui est cité par le chef de l’État. Tel qu’il fonctionne aujourd’hui, AMIS a de nombreuses limites et un pouvoir d’action limité. En particulier concernant les stocks commerciaux-privés et les activités spéculatives des acteurs financiers

    • le pilier solidarité recouvre l’augmentation des seuils de production dans les pays producteurs en particulier européens. Si le chef de l’État souligne que cette mesure doit être temporaire, il assure également que cela doit se faire en respectant les règles existantes notamment en matière de biodiversité et de climat. Or les mesures récentes prises au sein de l’UE et poussées par la France concernant la Farm to Fork (engrais, jachères) et le recul de la publication de la directive pesticides vont clairement dans le sens inverse.

    Assurer une vigilance sur le climat et la biodiversité ne doit pas relever d’un élément de discours et doit donc amener la France à respecter les dispositions initiales de la F2F. Par ailleurs rien n’est dit sur la fin du détournement des productions à usage non alimentaire tel que les agrocarburants, qui serait pourtant un levier important pour augmenter la disponibilité alimentaire.

    • enfin le pilier production dans les pays met l’accent sur l’importance de renforcer et augmenter les capacités de production dans les pays dépendants des productions russes ou ukrainiennes. C’est la première fois que cet élément est amené dans les déclarations des dernières semaines concernant la crise alimentaire. Selon les annonces du Président, cela devrait se traduire par une augmentation des investissements dans les pays concernés. 

    Pour le CCFD-Terre Solidaire et ses partenaires, il est central et prioritaire de permettre le développement de systèmes agroecologiques locaux et résilients reposant sur les paysan.ne.s et citoyen.ne.s de ces pays et permettant d’allier réponses alimentaire, sociale, économique, environnementale et climatique. 
    Pour autant, dans les éléments partagés par le chef de l’Etat, trop peu de détails sont donnés pour mesurer réellement l’orientation et l’impact « d’investissements dans l’agriculture durable ».

    Des initiatives précédentes de lutte contre la crise alimentaire ont démontré que la France et les Etats du G7 peuvent faire fausse route et mettre en place des projets provoquant accaparement foncier, déstructuration des filières locales et insécurité alimentaire dans les pays en développement.

    Ainsi la France, dans ses investissements agricoles dans les pays en développement, fait depuis 10 ans la part belle à des projets d’agriculture industrielle tournés vers l’export, au détriment d’investissements bénéficiant à l’agroécologie et destinée aux marchés locaux (Rapport CCFD –Une louche d’agroindustrie pour pincée d’agroécologie).

    Autre exemple, la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition lancée par le G8 en 2012 dans une situation similaire de crise des prix alimentaires. Cette initiative, avec le même objectif que l’initiative FARM d’augmenter les investissements dans l’agriculture et ciblant 10 pays africains, a largement reposé sur des multinationales. Elle s’est accompagnée de modifications législatives libéralisant le foncier, les semences et la fiscalité au détriment des producteurs locaux. Face à son manque de résultat, ses limites et aux impacts négatifs qu’elle générait (accaparements des terres, endettement de paysans, absence de redevabilité des entreprises impliquées), Emmanuel Macron avait fait le choix de s’en retirer en 2018.

    Le CCFD-Terre Solidaire sera particulièrement vigilant dans les prochaines semaines sur la manière dont va se construire l’initiative FARM afin de s’assurer qu’elle ne nourrisse pas les maux qu’elle souhaite combattre. L’ONU rappelait cette semaine que nous risquons un ouragan de famines : la situation appelle à un changement en profondeur visant à remettre à plat nos systèmes agricoles et alimentaires partout dans le monde et dans toutes leurs dimensions (économique, commerciale, environnementale, sociale, climatique).

    Contacts presse :

    CCFD-Terre Solidaire : Sophie Rebours – s.rebours@ccfd-terresolidaire.org – +33 7 61 37 38 65

    (1)

    [1] Le Comité sur la Sécurité Alimentaire mondiale (CSA) est la plateforme internationale et intergouvernementale en charge d’élaborer, d’examiner et de faire le suivi des politiques relatives à la sécurité alimentaire mondiale. Réformé en 2008, suite à la première crise alimentaire mondiale du XXIème siècle, il réunit Etats, agences onusiennes (FIDA, PAM, FAO), recherche, société civile et secteur privé. Le CSA approuve, à l’aide d’une approche inclusive, des recommandations et des orientations sur les enjeux relatifs la sécurité alimentaire et la nutrition. Ces recommandations sont débattues sur la base des rapports du Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE), lesquels reposent sur des données scientifiques et une analyse des faits

  • L’exposition aux pesticides dans le monde a des conséquences évidentes sur les droits de l’homme

    Agriculteurs, travailleurs agricoles, ONG, du Nord et du Sud, et membres du Parlement européen demandent instamment à la Commission européenne et aux États membres de protéger la santé humaine, les systèmes alimentaires et l’environnement et de mettre fin aux pesticides chimiques.

    Chaque être humain a le droit à la santé, le droit à l’alimentation, le droit à l’eau et le droit de vivre dans un environnement sans produits toxiques… Et pourtant, les pesticides sont partout. Ils sont présents dans l’air, dans l’eau, dans le sol et dans les aliments (y compris l’eau en bouteille commercialisée). Il existe un lien fort entre l’exposition aux pesticides, certains types de cancer et la maladie de Parkinson. Les pesticides chimiques ont également des effets négatifs sur la biodiversité, l’environnement et nos systèmes alimentaires.

    « L’exposition aux pesticides a des conséquences évidentes sur les droits de l’homme », a déclaré Marcos Orellana, Rapporteur Spécial des Nations unies sur les substances toxiques et les droits de l’homme, dans sa vidéo d’introduction.

    « La Commission européenne et les États membres doivent faire preuve de vision et de conviction morale. Ils doivent mettre fin à l’utilisation des pesticides chimiques, amorcer la transition vers l’agroécologie et mettre un terme aux exportations de pesticides interdits dans l’UE vers les pays du Sud », a déclaré Eva Corral, responsable pesticides et pollution de l’eau au Bureau européen de l’environnement (BEE).

    Telles sont les principales conclusions de la Conférence sur les pesticides et les enjeux de l’agenda européen organisée à Bruxelles le 16 mars, avec la participation d’agriculteurs de l’Union Européenne et du Sud, de travailleurs agricoles, d’ONG et de membres du Parlement européen et de la Commission européenne. Evènement qui a permis d’exposer les nombreuses raisons pour lesquelles il est nécessaire de mettre fin aux pesticides chimiques.

    La conférence a lieu à la veille de la publication par la Commission de la révision de la directive sur l’utilisation durable des pesticides (SUD), attendue pour le 23 mars. Il y a deux semaines, plus de 70 groupes de la société civile ont demandé à la Commission de veiller à ce que la révision soit suffisamment ambitieuse et comprenne des objectifs de réduction juridiquement contraignants. La conférence intervient également au moment où certains lobbys utilisent l’invasion russe en Ukraine pour remettre en question la stratégie « de la fourche à la fourchette » de la Commission européenne, dont l’un des objectifs est de réduire de moitié l’utilisation et les risques liés aux pesticides chimiques d’ici 2030.

    Comme expliqué par Christophe Alliot, co-fondateur du BASIC, les systèmes alimentaires reposant sur les pesticides sont loin d’être bon marché : dans l’UE, les coûts directement imputables aux pesticides et supportés par nos sociétés – environ 2,3 milliards d’euros par an – sont deux fois plus élevés que les bénéfices nets réalisés par l’industrie.

    « En tant qu’élus, nous sommes responsables de la juste utilisation de l’argent public. En utilisant des pesticides, le citoyen paie trois fois la facture : une fois via la Politique agricole commune (PAC), une deuxième fois lors de ses achats et une troisième fois via toutes les politiques de dépollution et de santé publique que nous devons mettre en place pour réparer les dégâts» a déclaré Benoit Biteau, eurodéputé Les Verts et vice-président de la Commission AGRI.

    « Il est urgent de déconstruire le narratif autour des semences améliorées et des intrants de qualité promu dans les programmes gouvernementaux. Nous devons reconsidérer les systèmes alimentaires endogènes afin de favoriser la transition agroécologique » souligne Famara Diédhou, chargé de programme pour l’AFSA, une alliance d’acteurs de la société civile en Afrique.

    Autre enjeu abordé lors de la conférence : celui de l’export par l’industrie de pesticides pourtant interdits d’usage dans l’Union Européenne vers les pays du Sud. Si la Commission européenne a annoncé vouloir mettre fin à l’exportation vers des pays tiers de pesticides interdits dans l’Union Européenne, elle n’a pas encore traduit cet engagement en un texte législatif concret.

    « La commission doit présenter une proposition législative pour mettre fin à l’intoxication des pays du Sud dans les plus brefs délais. C’est une première étape nécessaire et qui doit être complétée par des outils de régulation internationaux. C’est le seul moyen de s’assurer que l’interdiction d’exportation ne sera pas contournée par les multinationales du secteur » – a déclaré Maureen Jorand, responsable du plaidoyer souveraineté alimentaire et climat au CCFD-Terre Solidaire.

    « Nous devons attaquer le problème à la source. Nous ne pouvons plus nous permettre d’exporter les risques sanitaires et environnementaux des pesticides au profit de quelques multinationales » a conclu la parlementaire européenne écologiste Michèle Rivasi.

    Contacts presse :

    CCFD-Terre Solidaire : Sophie Rebours – s.rebours@ccfd-terresolidaire.org – +33 7 61 37 38 65
    EEB : Eva Corral – eva.corral@eeb.org – +32 473 83 69 01
    SOS Faim : Sabrina Serra – sse@sosfaim.ong – +32 484 12 55 21

  • Salon de l’Agriculture : alerte sur les pesticides

    Alors que le Salon international de l’Agriculture s’ouvre ce samedi à Paris, Maureen Jorand, responsable du plaidoyer souveraineté alimentaire et climat nous interpelle sur la question des pesticides. Ces produits toxiques, pour certains interdits en Europe, sont néanmoins exportés vers d’autres continents.

    2022 : un Salon particulier

    Cette année, le Salon de l’Agriculture est organisé alors que nous sommes dans deux temps forts politiques :

    1. La présidence française du conseil de l’Union Européenne. Or la politique agricole française est fortement liée aux orientations fixées au niveau européen.
    2. L’élection présidentielle, qui a lieu dans moins de 50 jours. Le Salon de l’Agriculture devient chaque année électorale le passage obligé de tous les candidats, qui viennent y décliner leurs propositions en la matière.

    Les coûts cachés des pesticides

    Les dommages causés par les pesticides sur l’environnement ou la santé sont aujourd’hui largement documentés. Nos partenaires en sont les tristes témoins. On peut évoquer les grandes monocultures de soja en Amérique du Sud ou les plantations de café et de cacao en Afrique de l’Ouest.
    Le CCFD-Terre Solidaire et le bureau d’études BASIC ont examiné les coûts cachés des pesticides. C’est-à-dire les coûts supportés par la société. Par exemple les coûts liés à la dépollution des eaux ou aux maladies professionnelles imputées aux pesticides. La facture est salée : 2,3 milliards d’euros au minimum par an !

    La facture est salée : 2,3 milliards d’euros au minimum par an ! 

    Maureen Jorand, responsable plaidoyer souveraineté alimentaire et climat

    L’export de pesticides interdits en Europe

    Des pesticides ont été interdits en Europe compte tenu de leurs conséquences néfastes. Mais ce n’est pas pour autant qu’on ne les produit plus et qu’on ne les exporte pas ailleurs dans le monde !

    En 2018, 41 pesticides pourtant interdits en Europe ont été exporté représentant 80 000 tonnes de produits. Les quatre multinationales qui ont les trois quarts du marché mondial ne veulent pas mettre fin à ce commerce toxique. Elles comptent fortement sur les pays en développement, en particulier en Afrique, pour maintenir leur croissance.

    41

    pesticides interdits exportés

    80 000

    tonnes de produits

    Or si un pesticide nous rend malade ou nuit à l’environnement ici, ce sera aussi le cas là-bas. Les conséquences peuvent même être encore plus importantes à cause du manque de protection des travailleurs agricoles, ou de l’absence de système de traitement des eaux. Il faut donc être cohérent et arrêter l’export de ces produits toxiques.

  • Fable du lièvre et de la tortue – Agrobusiness VS Agroécologie

    Rien ne sert de courir, il faut se nourrir, point, nous rappelle la tortue face à un lièvre si pressé de gagner de l’argent …

    Le modèle agroécologique est un modèle d’agriculture soutenu par le programme TAPSA (programme pour la Transition vers une Agroécologie Paysanne au service de la Souveraineté Alimentaire) : à l’inverse du système agricole conventionnel qui épuise la terre et désertifie des régions entières, le modèle agroécologique propose une alternative respectueuse de l’environnement et du monde paysan.

    Voir aussi :
    Episode 1, La cigale et la fourmi : une nouvelle version de la fable autour de l’agroécologie
    Episode 2, Semences paysannes : la fable du loup et de l’agneau revisitée
    Episode 3, Le corbeau et le renard : produire local n’est pas une fable

  • En Bolivie : les Guaranis attendent la pluie pour réparer leurs terres décimées #JeudiPhoto

    A l’occasion de la Journée Mondiale du Climat, notre regard se tourne cette semaine sur les familles paysannes Guaranis en Bolivie. Regardons, avec eux, leurs terres réduites en cendres par les incendies à répétition, sans le moindre présage de pluie à l’horizon.

    © Ana Carolina Lima / CCFD-Terre Solidaire

    Rumildo Chavez Gonzalez, connu sous le nom de « Curepa » est un agriculteur né et élevé sur les terres de la communauté Guaranis, à l’est de la Bolivie. Sur le dos de Juan, son cheval, il foule en silence ses terres réduites en cendres.

    « Avant, la seule chose que Juan et moi avions l’habitude de trouver, c’était du bétail tué par des pumas échappés d’autres régions. Mais tout a changé. Je pouvais voir les grands feux qui entouraient la ferme. Ça venait de nulle part. Je travaille sur ses terres depuis plus de 30 ans, j’ai vécu toute ma vie dans la région et jamais je n’ai vu de tels incendies ».

    Dans le tout petit village de Gabetita, la photographe Ana Carolina de Lima est allée à la rencontre de ces familles paysannes. Elle a foulé, à son tour, les terres agricoles, décimées par la sécheresse auquel s’ajoutent les pratiques de l’agro-industrie qui alimentent le départ d’incendies par l’usage de brûlis pour défricher les terres. Des feux incontrôlables qui se déchaînent au contact des vents violents et de la saison sèche.

    Les familles paysannes vivent dans l’attente et l’espoir de voir la pluie, qui se fait de plus en plus rare, réparée leurs terres asséchées et brûlées.

    « Les incendies ont tout dévasté. En ce moment, tout est sec, mais nous savons que les choses changeront quand la pluie arrivera », témoigne Marisol qui vit avec ses trois enfants dans une tente au milieu des arbres brunis par la sécheresse.

    Chaque jeudi, nous vous proposons un arrêt sur image pour prendre conscience, autrement, d’une fracture de notre monde sur lequel, par l’action collective et le plaidoyer, nous agissons.

  • En Irak, la menace de la faim le long des marais assoiffés #JeudiPhoto

    A l’occasion de notre campagne pour agir contre la faim climatique, notre regard se porte cette semaine, sur les populations du Sud de l’Irak vivant de l’écosystème unique des Marais Mésopotamiens, aujourd’hui menacés de disparaître.

    IRAK. Long la route de Bagdad à Chibayish. © Roberta Valerio / CCFD-Terre Solidaire

    Le long de la route de Bagdad à Chibayish, une femme de pêcheur accompagnée de ses deux enfants vend les quelques poissons fraîchement pêchés aux aurores. Une denrée qui se fait de plus en plus rare.

    La photographe Roberta Valerio a sillonné le Sud de l’Irak à la rencontre des populations de pêcheurs et d’agriculteurs des Marais Mésopotamiens, qui subissent de plein fouet les dérèglements climatiques qui menacent leurs moyens de subsistance.

    Les marais mésopotamiens, à l’écosystème unique et connus comme “le Jardin d’Eden”, est un trésor multimillénaire aujourd’hui menacé de disparaître au grand désespoir des populations et des espèces qui y vivent. En raison des fortes vagues de chaleur, pouvant atteindre jusqu’à 50°C l’été, l’eau s’évapore à vue d’œil. A cela, s’ajoutent les barrages construits en amont et les déchets rejetés en aval qui remontent en polluant les terres.

    Se nourrir devient un défi du quotidien et contraints les familles qui y vivent à s’exiler et à abandonner leurs terres, leurs cultures et leurs habitats.

    Contre la faim climatique, nous pouvons agir en changeant les prévisions
    et empêcher que 600 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde d’ici 2080.

    Chaque jeudi, nous vous proposons un arrêt sur image pour prendre conscience, autrement, d’une fracture de notre monde sur lequel, par l’action collective et le plaidoyer, nous agissons.

  • Pesticides : un modèle qui nous est cher

    Dans les prochains mois, en particulier avec la présidence française de l’Union européenne et la volonté affichée d’Emmanuel Macron de porter une « initiative forte » sur les pesticides, ce sujet sera plus que jamais au cœur des débats. Les échéances ne manquent pas : objectif de réduction de 50% des pesticides, interdiction du glyphosate, fin des exports hors-UE des pesticides interdits d’usage… Pour éclairer la dimension économique – encore peu explorée – de ce sujet, le BASIC, le CCFD-Terre Solidaire et POLLINIS publient un rapport sur les coûts générés par le secteur des pesticides.

    Tandis que les bénéfices de ce secteur se concentrent entre les mains de quatre multinationales (Bayer, BASF, Corteva et Syngenta-ChemChina), les citoyens s’acquittent chaque année d’une facture considérable pour payer les coûts associés à leur usage. Aujourd’hui, au sein de l’Union européenne, le secteur des pesticides coûte deux fois plus cher aux citoyens qu’il ne rapporte aux firmes qui les fabriquent et les commercialisent : 2,3 milliards d’euros directement attribuables aux pesticides et à la charge de la société en 2017 [1] , contre 0,9 milliard d’euros de bénéfices nets réalisés par l’industrie la même année.

    Ainsi, l’Union européenne offre près d’un demi-milliard d’euros par an au secteur en réduction de TVA, tandis que le système agro-industriel auquel ils sont intrinsèquement associés ne tient pas ses principales promesses : la faim persiste, la malnutrition augmente et les revenus des agriculteurs restent insuffisants.

    Malgré ce constat d’échec et la remise en question grandissante du modèle agricole intensif, les institutions continuent de soutenir les fabricants de pesticides et leur volonté d’imposer une 3ème révolution agricole. Les leaders du secteur tentent en effet de se réinventer en développant « l’agriculture numérique » et les nouvelles technologies du génie génétique. Cette évolution, coûteuse et dont les impacts sont trop peu documentés, repose sur l’utilisation intensive de ressources non-renouvelables et accentue la dépendance des agriculteurs vis-à-vis de leurs fournisseurs d’intrants.

    De plus, derrière cette vision se cache une réalité moins reluisante pour le secteur : il repose de plus en plus sur son expansion à l’international et notamment l’export, dans les pays en développement et émergents, de pesticides interdits en Europe en raison de leur toxicité.

    Les résultats de cette étude confirment la nécessité d’une transition ambitieuse de nos systèmes agricoles et alimentaires, qui permettrait de s’affranchir des pesticides et d’atteindre la souveraineté alimentaire, partout dans le monde. 2022 sera une année clé : aux représentants des États Membres de choisir entre un modèle coûteux et polluant concentré dans les mains de quelques industries, et une transition agroécologique permettant, entre autres, la sortie des pesticides défendue par plus d’un million de citoyens [2] .

    Pour en savoir plus :

    Le résumé du rapportTélécharger
    Le rapportTélécharger

    [1] 1,9 milliards de dépenses associées aux coûts de régulation, de dépollution de l’eau, d’émissions de GES et aux coûts des maladies professionnelles causées par les pesticides, plus 0,4 milliard de réduction de TVA

    [2] https://www.savebeesandfarmers.eu/fra/

  • Le scandale des pesticides interdits en Europe et exportés en Afrique

    En Côte d’Ivoire, Sena Adessou est le secrétaire général d’Inades-Formation, un réseau présent dans 10 pays d’Afrique et soutenu par le CCFD-Terre Solidaire. Il dénonce l’importation de pesticides toxiques interdits en Europe.

    Une grande partie des produits classés « extrêmement dangereux », le plus souvent interdits dans l’UE, reste commercialisée ailleurs dans le monde notamment en Afrique. Est-ce le cas en Côte d’Ivoire ?
    Sena Adessou : Oui, ces pesticides chimiques de synthèse sont encore utilisés en Côte d’Ivoire, et plus largement en Afrique, alors qu’ils sont considérés comme toxiques pour la santé humaine, l’environnement et la biodiversité.
    Interdits sur le marché européen, ces produits sont souvent fabriqués dans les pays du Nord, notamment dans l’Union européenne !

    Comment ces pesticides se retrouvent-ils en vente sur vos marchés ?
    De manière générale, pour vendre ces pesticides sur nos marchés, il faut obtenir des autorisations officielles. On s’interroge donc sur la réglementation en vigueur, sur ce que font nos autorités en matière de gestion des circuits de commercialisation, de distribution mais aussi d’importation.
    Si certains décideurs ne connaissent pas suffisamment les impacts de ces produits et s’en tiennent à leur usage d’herbicide, insecticide ou fongicide, ceux, conscients de leurs effets, qui les laissent entrer sur le marché national mettent nos vies en danger.

    Que propose Inades-Formation pour lutter contre leur utilisation ?
    Nous venons de lancer la campagne « Conscience AlimenTerre » fondée sur le droit à une alimentation saine et durable. Son objectif est d’abord d’informer et de sensibiliser les acteurs issus du monde agricole sur les dangers et le caractère toxique des pesticides chimiques de synthèse.
    Ils les utilisent souvent à tort et à travers par manque de connaissances. L’absence d’informations claires des étiquetages de ces produits est d’ailleurs un problème !

    Cette campagne vise aussi les pouvoirs publics pour qu’ils prennent en compte leur dangerosité et toxicité afin de ne plus les importer.
    Nous voulons aussi les encourager à mettre en œuvre la transition agroécologique de nos systèmes alimentaires.
    Les premiers lancements de la campagne – pilotée dans les 10 pays d’Afrique de l’Ouest où agit Inades-Formation – ont déjà convaincu nombreuses organisations paysannes de rallier la cause !

    Propos recueillis par Marion Chastain

    Lire notre rapport : “Pesticides, un modèle qui nous est cher”

  • Pesticides : un modèle qui nous est cher (rapport)

    Alors que l’usage des pesticides est à l’agenda politique français et européen des prochains mois, le BASIC, le CCFD-Terre Solidaire et POLLINIS publient un rapport qui donne un premier aperçu chiffré du coût élevé généré par le secteur des pesticides. Cette dimension économique, encore peu étudiée jusqu’à présent, est aussi l’occasion d’en savoir un peu plus sur les 4 acteurs majeurs du secteur des pesticides en Europe

    Tandis que les bénéfices du secteur des pesticides se concentrent entre les mains de quatre multinationales (Bayer, BASF, Corteva et Syngenta-ChemChina), les citoyens s’acquittent chaque année d’une facture considérable pour payer les coûts associés à leur usage.

    Aujourd’hui, au sein de l’Union européenne, le secteur des pesticides coûte deux fois plus cher aux citoyens qu’il ne rapporte aux firmes qui les fabriquent et les commercialisent : 2,3 milliards d’euros directement attribuables aux pesticides et à la charge de la société en 2017 , contre 0,9 milliards d’euros de bénéfices nets réalisés par l’industrie la même année.

    Ainsi, l’Union européenne offre près d’un demi-milliard d’euros par an au secteur en réduction de TVA, tandis que le système agro-industriel auquel ils sont intrinsèquement associés ne tient pas ses principales promesses : la faim persiste, la malnutrition augmente et les revenus des agriculteurs restent insuffisants.

    Les institutions francaises et européennes soutiennent les fabricants de pesticides

    Malgré ce constat d’échec et la remise en question grandissante du modèle agricole intensif, les institutions continuent de soutenir les fabricants de pesticides et leur volonté d’imposer une 3ème révolution agricole.

    Les leaders du secteur tentent en effet de se réinventer en développant « l’agriculture numérique » et les nouvelles technologies du génie génétique. Cette évolution, coûteuse et dont les impacts sont trop peu documentés, repose sur l’utilisation intensive de ressources non-renouvelables et accentue la dépendance des agriculteurs vis-à-vis de leurs fournisseurs d’intrants.

    Exportation vers les pays du Sud de pesticides interdits en Europe

    Derrière cette vision high tech se cache une réalité moins reluisante pour le secteur : il repose de plus en plus sur son expansion à l’international et notamment l’export, dans les pays en développement et émergents, de pesticides interdits en Europe en raison de leur toxicité.

    Lire aussi le témoignage de notre partenaire Sena Adessou, secrétaire général de l’organisation inter-africaine Inades Formation : Le scandale des pesticides interdits en Europe et exportés dans les pays du Sud

    2022 : année clé pour l’usage des pesticides

    2022 sera une année clé pour l’usage des pesticides : Emmanuel Macron affiche sa volonté de porter une « initiative forte » sur les pesticides, alors que la France va justement assurer la présidence française de l’Union européenne.

    Pendant les prochains mois il va revenir aux représentants des Etats Membres de choisir entre un modèle coûteux et polluant concentré dans les mains de quelques industries, et une transition agroécologique permettant, entre autres, la sortie des pesticides défendue par plus d’un million de citoyens.

    Lire le résumé du rapportTélécharger

    Télécharger le rapport ci-dessous

    Rapport – Pesticides, un modèle qui nous est cherTélécharger

    In English

    Pesticides, a model that’s costing us dearly – Policy BriefTélécharger
    Pesticides, a model that’s costing us dearly – ReportTélécharger

    En español

    Pesticidas un modelo que nos cuesta caro – Resumen

    Pesticidas un modelo que nos cuesta caro – Informe

    Retrouver les articles de presse autour du rapport :

    Le Monde : Pesticides : la nouvelle hégémonie chinoise

    Sud Ouest : Pesticides : le marché profite aux multinationales mais coûte 2 milliards d’euros aux États européens

    Natura sciences : Les pesticides coûtent deux fois plus chers qu’ils rapportent

  • Le corbeau et le renard : produire local n’est pas une fable

    Maître Corbeau tenait en son bec un fromage local… Quand la célèbre fable de La Fontaine se détourne en une allégorie des bienfaits de l’agroécologie où l’agroindustrie n’a qu’à bien se tenir.

    Le corbeau et le renard

    Cette parodie de la fameuse fable nous raconte comment l’agroécologie est une réponse concrète au problème agricole mondial.

    Le modèle agroécologique est un modèle d’agriculture soutenu par le programme TAPSA (programme pour la Transition vers une Agroécologie Paysanne au service de la Souveraineté Alimentaire) : à l’inverse du système agricole conventionnel qui épuise la terre et désertifie des régions entières, le modèle agroécologique propose une alternative respectueuse de l’environnement et du monde paysan.

    Voir aussi :
    Episode 1, La cigale et la fourmi : une nouvelle version de la fable autour de l’agroécologie
    Episode 2, Semences paysannes : la fable du loup et de l’agneau revisitée
    Episode 4, Lièvre vs tortue – Agrobusiness vs agroécologie

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