Souveraineté alimentaire : et si nous parlions international?
Alors que le Salon international de l’Agriculture s’est ouvert ce week-end à Paris, la souveraineté alimentaire apparaît plus que jamais comme un objectif à atteindre pour la France. Mais la souveraineté alimentaire ne doit pas s’arrêter à nos frontières et doit être réalisée partout dans le monde.
Idée longtemps taboue en France la souveraineté alimentaire a été définie ainsi :
Le droit des populations, de leurs Etats ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans dumping vis à vis des pays tiers
Sommet Mondial de l’Alimentation de 2002
La pandémie de COVID-19 a révélé les limites de nos systèmes agricoles et une très forte interdépendance entre les pays du monde entier. Cela a mis en lumière la nécessité d’atteindre une souveraineté alimentaire, mais qui est encore souvent vue exclusivement de manière nationaliste.
En effet, la France ayant fait le constat d’une dépendance aux importations dommageable pour son économie, entend désormais atteindre sa souveraineté alimentaire tout en développant une agriculture d’exportation. C’est à dire infliger aux autres ce qu’elle veut combattre sur son sol. Par exemple, les exportations à prix “cassés” de blé et de lait français en Afrique de l’Ouest ont eu des effets dévastateurs sur les filières locales.
Il faut donc remettre en question l’impact de notre politique agricole sur les pays tiers et impulser une dynamique internationale, en interrogeant le modèle libéral prédominant. Sans ces deux conditions, la souveraineté alimentaire durant le prochain quinquennat restera lettre morte.
avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE
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