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Souveraineté alimentaire : et si nous parlions international?
Alors que le Salon international de l’Agriculture s’est ouvert ce week-end à Paris, la souveraineté alimentaire apparaît plus que jamais comme un objectif à atteindre pour la France. Mais la souveraineté alimentaire ne doit pas s’arrêter à nos frontières et doit être réalisée partout dans le monde.
Idée longtemps taboue en France la souveraineté alimentaire a été définie ainsi :
Le droit des populations, de leurs Etats ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans dumping vis à vis des pays tiers
Sommet Mondial de l’Alimentation de 2002La pandémie de COVID-19 a révélé les limites de nos systèmes agricoles et une très forte interdépendance entre les pays du monde entier. Cela a mis en lumière la nécessité d’atteindre une souveraineté alimentaire, mais qui est encore souvent vue exclusivement de manière nationaliste.
En effet, la France ayant fait le constat d’une dépendance aux importations dommageable pour son économie, entend désormais atteindre sa souveraineté alimentaire tout en développant une agriculture d’exportation. C’est à dire infliger aux autres ce qu’elle veut combattre sur son sol. Par exemple, les exportations à prix “cassés” de blé et de lait français en Afrique de l’Ouest ont eu des effets dévastateurs sur les filières locales.
Or l’atteinte d’une souveraineté alimentaire en France passe impérativement par la promotion de la souveraineté alimentaire dans l’ensemble de nos pays partenaires.Il faut donc remettre en question l’impact de notre politique agricole sur les pays tiers et impulser une dynamique internationale, en interrogeant le modèle libéral prédominant. Sans ces deux conditions, la souveraineté alimentaire durant le prochain quinquennat restera lettre morte.
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Le CCFD-Terre Solidaire inquiet pour l’action de solidarité internationale 2021
A l’occasion du « Giving Tuesday » le 1er décembre prochain et tandis que s’ouvre sa campagne de collecte de dons de fin d’année, le CCFD-Terre Solidaire (ONG de lutte contre la faim et pour le développement agissant dans près de 70 pays) exprime son inquiétude. Si la crise sanitaire démultiplie les besoins de solidarité et que le virus affame en France, l’ONG s’inquiète de voir sa capacité d’action au profit des plus fragiles et des plus vulnérables dans le monde mise en danger du fait d’une baisse de ses ressources financières.
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Coronavirus en Afrique du Sud : « Rien ne sera plus jamais normal »
Depuis le confinement mis en place le 23 mars, notre partenaire sud-africain Alternative information & Developpement Center poursuit son plaidoyer auprès des autorités, pour les interpeller sur l’extrême précarité des populations les plus vulnérables face au Covid-19. Témoignage de Brian Asley, directeur d’AIDC.
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Coronavirus : “La bataille est mondiale, nous la gagnerons ensemble”
Face à la pandémie de Covid-19, Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente du CCFD-Terre Solidaire, lance un message d’alerte et appelle à la solidarité internationale.
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Coronavirus : pandémie et insécurité alimentaire, un risque pour les pays vulnérables (communiqué)
Alors que la pandémie se propage rapidement à travers le monde, le CCFD-Terre Solidaire, association de solidarité internationale, alerte sur la situation des populations les plus vulnérables. En contact régulier avec l’ensemble de ses partenaires sur le terrain, les informations reçues sont inquiétantes. Pour l’association, une solidarité au niveau mondial est plus que nécessaire, elle est urgente et vitale.
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Accueil des migrants : quand les villes montrent la voie
En première ligne dans l’accueil des migrants, certaines villes en France, et dans le monde, font le choix d’une politique volontariste et innovante. C’est ce que montre l’étude « Accueillir des migrants – Des municipalités qui agissent » que nous avons soutenue. Zoom sur Briançon et New York.
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La Carte Peters questionne nos représentations du monde
La carte Peters redonne à chaque pays sa taille réelle et propose une projection inversée des continents. Ce renversement de situation déconstruit certaines nos représentations. Prêts pour voir le monde comme vous ne l’avez jamais vu?
La surface réelle de chaque continent restituée
Conçu en 1974, la carte d’Arno Peters restitue la surface réelle de chaque pays. La projection écrasée des continents donne un juste rapport entre les surfaces, tout en déformant les angles et les distances par rapport à la carte traditionnelle dite “Mercator”.
Dans le planisfère Mercator, les tailles des régions augmentent en fonction de leur distance de l’Equateur. Les pôle apparraissent ainsi beaucoup plus grand proportionnellement qu’ils ne le sont en réalité. Tous les pays qui se trouvent près de l’Equateur, se retrouvent eux diminués par rapport à ce qu’ils sont.Sur les cartes traditionnelle la Russie, qui fait 17,1 millions de km2 apparait par exemple deux fois plus grande que l’Afrique qui s’étend pourtant sur 30 millions de km2.
Sur la carte Peters, l’Afrique, l’Amérique latine, la région de l’Amazonie ou l’Inde retrouve leur juste taille, beaucoup plus grande que sur les cartes Mercator.
L’Afrique prend une forme plus allongée et occupe plus de place que sur une carte traditionnelle
En restituant à chaque continent et Etat sa réelle importance territoriale, la carte Peters propose une autre vision du monde.
Elle nous invite à déconstruire de manière ludique certaines de nos représentations qui influent sur notre vision des autres peuples.
Car rien n’est jamais neutre en terme de représentations!Un monde sans dessus dessous
Dans l’espace, il n’existe ni Nord ni Sud, et rien ne nous oblige à faire figurer le nord en haut. En 1979, Mac Artur propose une première carte inversée et fait accomplir un demi-tour aux continents.
L’Europe n’est plus le centre du monde, et les pays du Sud sont mis en exergue.
La carte Peters du CCFD-Terre Solidaire propose ce double renversement, à la fois d’échelle et de localisation géographique.
Alors prêts pour le grand renversement?
Organiser une animation pour les jeunes avec la carte Peters– Organiser une animation tout public avec la carte Peters
Documents joints
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Soyons les forces du changement (Edito)
Depuis 1961, porté par une solidarité qui prend racine dans l’Évangile et dans la pensée sociale de l’Église, le CCFD-Terre Solidaire rappelle à travers son action qu’un monde plus juste, plus solidaire, est déjà à l’œuvre : partenaires du monde entier, donateurs, paroissiens, bénévoles… Ici et là-bas, chacun à sa mesure peut agir pour construire des solutions et faire du monde un bien commun, partagé et fraternel.
Cette envie, ce mouvement individuel et collectif sont résumés dans la nouvelle communication, le nouveau logo et la nouvelle signature du CCFD-Terre Solidaire : « Soyons les forces du changement ». C’est un beau défi que nous nous lançons : comment peut-on se proclamer forces du changement ?
D’abord là-bas à travers l’action et l’engagement de nos partenaires. Comme l’Association ouest-africaine pour le développement de la pêche artisanale (ADEPA) au Sénégal qui a encouragé, avec succès, les pêcheurs à co-gérer les ressources marines en étroite collaboration avec tous les acteurs de la région. Lucie Attikpa Tetegnan, présidente de l’ADEPA, montre bien que ces pêcheurs sénégalais ont fait évoluer leur monde de manière positive pour tous : « Le cœur de notre action, c’est croire en l’humain et le placer au cœur du développement. Il s’agit en effet aujourd’hui de renforcer la souveraineté alimentaire de l’Afrique, je dis bien souveraineté et non sécurité alimentaire. Car lorsque vous parlez de sécurité alimentaire et que la nourriture vous arrive de l’extérieur, la nourriture ne vient pas de vous, elle vient des autres. Il faut arrêter de penser que le changement va venir d’ailleurs, le changement ne peut venir que de chacun de nous. »
Ensuite ici dans nos propres actions, notamment de plaidoyer et de mobilisation citoyenne. Par exemple avec la loi sur le devoir de vigilance adoptée le 27 mars 2017 dont le député Dominique Potier a pu dire : « c’est la victoire d’une initiative “100 % ONG” », et dont le CCFD-Terre Solidaire a été l’un des principaux artisans.
Dans notre livret de Carême 2019 « Pour vaincre la faim, devenons des semeurs de solidarité », Mgr Michel Dubost, notre évêque accompagnateur, nous interpelle : « Faisons en sorte d’être heureux d’entendre le Christ nous dire : “j’avais faim et vous m’avez donné à manger“». Oui, entendons et laissons-nous toucher ! En mettant en œuvre concrètement ces mots de Lucie Attikpa Tetegnan, présidente de l’ADEPA : « C’est à chacun de nous doit se demander : […] qu’est-ce que je fais pour les autres ? […] Si nous comprenons que c’est le problème de tous, et que chacun de nous peut faire avancer les choses, oui, bien sûr, le monde peut changer. »
Écoutez l’interview de Sylvie Bukhari de Pontual, présidente du CCFD Terre-Solidaire qui était l’invitée de RCF mercredi des cendres pour l’ouverture du carême
Faim et Développement est disponible sur abonnement payant.
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Face à une humanité fragilisée, la solidarité à l’oeuvre (Edito)
Ce numéro est organisé autour de deux fragilités de notre humanité. Les dégradations de notre environnement qui rendent d’ores et déjà des territoires quasiment inhabitables, et les conditions de vie indignes de ceux qui n’ont d’autres choix pour vivre que de quitter leur territoire et migrer dans des conditions bien souvent elles aussi indignes. Face à ces fragilités, la solidarité est heureusement à l’œuvre.
Notre maison commune, la planète Terre, subit bien des dégradations. À Gabès, en Tunisie, le complexe industriel qui transforme le phosphate a détruit toute la baie, provoquant des épidémies de cancer, détruisant la pêche et l’agriculture locales. Depuis les printemps arabes, les populations peuvent s’organiser pour faire valoir leur droit à vivre dans un environnement sain, mais le chemin va être long. L’État tunisien s’est engagé à fermer cette usine et à restaurer l’environnement. Mais dans ce processus, la vigilance s’impose. La destruction de l’environnement de Gabès, avec ses conséquences sur la santé et les ressources des populations locales, interroge le modèle agro-industriel mondial. C’est aussi ce que nous faisons dans les négociations sur le climat de la Cop 24 : c’est bien le système agro-industriel qu’il faut transformer pour aller vers plus de justice et de paix.
Les migrations internationales sont une autre facette de la fragilité de notre humanité. La dignité humaine est en jeu lorsque des personnes n’ont plus d’autres choix que de quitter leur territoire face à des dangers menaçant leur vie ou à un environnement tellement dégradé qu’elles ne peuvent plus en tirer de quoi survivre. Dans leur parcours de migration, ces personnes font très souvent face à des situations de violence extrême. Puis dans le pays dans lequel elles tentent de se fixer, elles ont en général de très grandes difficultés à être régularisées. Notre responsabilité est de les accueillir fraternellement. Mais aussi d’agir sur les causes des migrations subies et pour des politiques migratoires internationales respectueuses des droits humains et reconnaissant l’apport des migrations.
Dans Laudato Si, le pape François souligne le lien entre écologie et justice sociale : « Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous empêcher de reconnaître qu’une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale qui doit intégrer la justice dans les discussions sur l’environnement, pour intégrer tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres. » Un texte qui nous invite à être plus solidaires.
La solidarité peut se vivre localement, par l’accueil de migrants ou en s’impliquant dans des alternatives de production et de consommation plus respectueuses des humains et de l’environnement. Elle s’exprime aussi en permettant au CCFD-Terre Solidaire de financer l’action de partenaires engagés sur ces enjeux. Enfin, en participant à des campagnes de mobilisation citoyenne ou de plaidoyer pour sensibiliser nos concitoyens et faire pression sur les décideurs.
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Le 7 novembre, la SIDI fête ses 35 ans !
Créée par le CCFD-Terre Solidaire en 1983, la SIDI fête ce mercredi 7 novembre ses 35 ans et organise pour l’occasion une journée d’échanges à Paris.
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“Il faut cesser de faire la guerre aux migrants” (vidéos)
Catherine Wihtol de Wenden, docteure en sciences politiques, dénonce l’aberration des politiques sécuritaires inefficaces pour résoudre les flux migratoires et défend la légitimité des forums sociaux, comme celui de Mexico de novembre 2018, pour agir comme des contre-pouvoirs et développer des plaidoyers rationnels et réalistes face aux idéologies montantes anti-migrants.
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En Algérie, venir en aide aux personnes migrantes sur le chemin du retour
Partenaire du CCFD-Terre Solidaire, Rencontre et Développement est un service social créé dans les années 1970 à Alger par l’Église pour venir en aide aux migrants. Une aide d’autant plus nécessaire que le gouvernement algérien durcit aujourd’hui sa politique d’expulsion.
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Remaniement ministériel : la confusion persiste sur la place accordée à la solidarité internationale
Après l’annonce de la composition du nouveau gouvernement français, mercredi 21 juin, le CCFD-Terre Solidaire, première ONG française de développement, regrette que la confusion persiste sur la place accordée à la solidarité internationale.
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Trail solidaire à Roumengoux en Ariège sur les chemins de Saint Jacques
A VTT, à pied ou en courant, venez participer au trail organisé par le CCFD-Terre Solidaire en Midi Pyrénées Roussillon sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle. Un évènement sportif, militant et solidaire ouvert à tous !